Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdAken, 12 oktober 1748Tibi Soli
(Dank voor de opheldering, gegeven in uw particulier schrijven, van 9 oktober). Je vois par tout le stile et par la tournure de la lettre en Hollandois, que vous avez donné à la chose le meilleur tour possible, mais permettez-moi pourtant de dire, que si je ne savois pas, ce que je dois faire, je ne l'apprendrois par cette lettre. Le | |
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Prince me fait dire par vous, qu'il faut s'en tenir à l'article du contre-projet ou bien N.B. à l'article du projet de France; puis il propose un expédient de quelques paroles à ajouter, après quoi suit une objection contre l'expédient proposé, à scavoir, pourvu que par là on ne fasse pas ouvrir les yeux à la France sur des matières auxquelles elle n'a pas encore pensé. Je crois, que vous trouverez que l'article tel qu'il est à présent, répond à tout: car le droit du traité de barrière est reconnu par la restitution tant à la reine qu' aux Etats Généraux, comme il est dans l'article de France qu'on approuve et le droit de garnison y est clairement constaté, comme dans l'article de notre contre-projet. Tout ce qui pouvoit donner lieu à la France à se mêler de nos affaires, est laissé dehors et doit l'être; n'ayant été mis que par nécessité, quand la cour de Vienne a fait semblant de nier la validité du traité de barriére. (Ik hoop, dat mijn verrichtingen zullen worden goedgekeurd. Eén keer een reprimande ontvangen kan ermee door, een tweede wacht ik zeker niet af. Men is mij te 's-Gravenhage slecht gezind, waarom weet ik niet, maar het is een feit). L'on fait dites-vous des remarques, sur ce que je suis, dit-on, à présent si favorablement disposé pour la cour de Vienne, à laquelle je ne voulois rien céder à La Haye. En quoi est ce que je suis plus favorablement disposé? Et qu'est ce que je veux céder ici de plus qu'à La Haye? Que veulent dire ces réflexions? Le comte de Kaunitz ou sa cour soutenoit ou faisoit semblant de soutenir une chose insoutenable: je ne voulois pas leur céder. Le comte de Kaunitz en revient et parle raison. Je me range avec lui, parce qu'il a raison. Voilà le fait. On fait des remarques aussi sur ce que je traite toujours seul. On voudroit apparemment, que j'appellasse monsieur De Haren à mon secours. J'ai averti Borssele de tout. Il approuve tout, ce que j'ai fait et a vu tout ce que j'ai écrit. J'ai communiqué le dernier projet de France à monsieur De Haren en présence de monsieur De Borssele par précaution: il est trop glorieux pour me demander des éclaircissements et moi je n'ai aucune vocation de lui en aller donner, qu'il ne demande pas. Je ne me soucie pas de sçavoir son avis sur aucun point d'aucune affaire au monde, quelle qu'elle soit, petite ni grande. S'il falloit mener mes collègues aux conférences, il auroit fallu commencer par les instruire et pour cela il auroit fallu, qu'ils eussent voulu recevoir des lumières de moi. A présent je compte tout ajusté. Ainsi j'informerai exactement monsieur Hasselaer, comme j'ai déjà fait à Borsselen. Et quant à monsieur De Haren, je lui don- | |
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nerai tous les éclaircissements, qu'il me demandera. Mais soyez sûr, qu'il ne m'en demandera pas. (Te 's-Gravenhage heeft men geen idee, hoe de zaken hier gaan, noch hoe die zogenaamde conferenties gehouden worden, nu eens hier, dan eens daar, dikwijls zonder afgesproken te zijn). Les mêmes raisons ne subsisteront plus, quand le traité sera signé. Mais jusqu'alors, et surtout à présent, qu'il ne s'agit que d'y mettre la dernière main, je n'y mêlerai certainement pas des gens, qui, n'ayant pas le fil, ne pourroient qu'embrouiller les matières. Je suis ici pour faire les affaires et non pour nourrir l'orgueil d'un autre. (Ik zag de slechte gevolgen van de komst van Robinson en Du Theil). Je demande avec droit d'être remercié et non blamé. Le Prince veut, qu'on pousse l'affaire de ses prétensions. Il a tort et il s'attirera un affront, par un refus, que je voudrois lui avoir épargné. Je ne sai, qui lui conseille cela. Peut-être que c'est Haren, qui veut faire croire, que je néglige les intérêts du PrinceGa naar voetnoot1). Je vous écrirai une lettre, que vous ferez voir à GolowkinGa naar voetnoot2). Je vous remercie très fort, de ce que vous me parlez naturellement. Continuez de même et ne me cachez rien. Plus cela est désagréable, mieux je l'aime et plus je vous serai obligé: car je n'aime pas à me voir cacher la vérité. |
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