Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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Amsterdam, 13 september 1748J'avois compté d'être hors d'ici, il y a plus de huit jours. J'y ai été et j'y suis encore, si occupé que l'on ne sera pas étonné, si je n'ai pas écrit. Mon frère partit hier matin pour La Haye. J'espère, que demain tout sera achevé et réglé d'une façon à n'avoir pas besoin d'y remettre la main de long tems. Je compte, que vous aurez vu dans les gazettes de la semaine passée la réforme faite dans la chambre des bourguemaîtres et dans le conseil de villeGa naar voetnoot1). Si on n'avoit pas voulu aller au fond, cette réforme auroit suffi: mais il faloit, pour ne pas faire les choses à demi, réformer ce qu'on appelle ici le oud-raad, qui est une assemblée composée de ceux, qui ont fait la fonction d'échevins et qui ont la nomination des bourguemaîtres et en faire sauter au moins la moitié. C'est ce qui se fera demainGa naar voetnoot2) et j'espère que nous pourrons partir après-demain ou lundi, après avoir achevé cela et réglé un autre non moins important, celui d'un conseil de guerre indépendant et libre et qui fasse un équilibre entre le pouvoir du bourgeois et celui du magistrat, qui étoient devenus l'un chimère, l'autre un monstre politique. Aujourd'hui le Prince dîne à la maison de ville, régalé par les nouveaux bourguemaîtres. Je ne saurois vous dire combien j'ai acquis d'idées nouvelles depuis quinze jours, ni combien de réflexions j'ai faites. J'ai eu le plaisir de mettre en pratique des principes, que j'avois toujours cru devoir rester simplement spéculatifs. |
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