Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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J'ay eu occasion de voir ici un vitrier patriote, qui feroit fort bien le pendant avec le vitrier de RotterdamGa naar voetnoot1). Il m'a instruit de ce qui se passe parmi les bourgeois et il m'a assuré, que l'animosité contre les régents et le désir de voir les emplois et les postes vendues au profit du public sont plus forts que jamais; mais il m'a montré une requêteGa naar voetnoot2), qu'on a présenté la nuit dernière à la garde pour la faire signer et je lui ay témoigné, que j'avois lieu de croire, que S.A.S. ne verroit point avec plaisir qu'une telle requête fût présentée, puisqu'elle contient les demandes suivantes:
Je ne puis m'empêcher de penser, que cette requête a été fabriquée par le magistrat pour révolter la pluspart des bourgeois, qui seroient | |||||||||||||||||||||
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portés seulement pour les articles 9 et 10 et j'ay conseillé au vitrier de ne point y signer et de faire son possible pour qu'on s'en tienne à ce qui a été demandé par la requête du mois de novembre dernier, qui doit vous avoir été envoyée le 15 de janvier dernier par Rousset. Comme ces bonnes gens n'ont point eu de réponse, ils craignent, que la requête ne vous ait pas été remiseGa naar voetnoot7) et comme c'est la requête originale, qu'ils ont tous signés, ils voudroient fort la savoir, s'il est possible; je les ay assuré, que si elle vous avoit été envoyée pour la remettre au Prince vous l'aurés sûrément fait. Ils me paroissent résolus de demander la vente des emplois et des postes, mais en vérité ces gens auroient besoin de quelqu'un, qui les dirigeât, car ils n'ont à espérer aucum appuy de leurs officiersGa naar voetnoot8). J'ay fait savoir à Van der Meer, qu'il seroit bon, qu'il vint voir ses amis, mais je lui ay dit de ne point le faire sans vous avoir parléGa naar voetnoot9). Je serois toujours fort contre la vente des emplois, mais bien pour la rétribution. Vous pouvés compter, que messieurs d'Amsterdam vous en imposeront dans l'état, qu'ils donneront de leurs emplois. Je sais, qu'ils ne comptent une place de commisGa naar voetnoot10) qu'à f 1.500. - et elle en rapporte f 6.000. - et ainsi de reste. J'envoye cette lettre sous couvert de Palairet, parceque je sais qu'on est curieux ici. |
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