Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdDen Haag, 17 juni 1748(Ik zend u de ratificatie van de acte tot redres van de declaratie van 21 meiGa naar voetnoot1) en paspoorten om deze tegen Franse paspoorten uit te wisselen). Depuis samedy passé jusqu'à ce moment je n'ai été occupé, que dans des affaires, qui sont fort désagréables et qui causent ici beaucoup d'embarrasGa naar voetnoot2). Je parle des affaires des pachten, qui mettent presque toutes les provinces en allarme. En Hollande cela est allé si loin, que dans la ville de Haerlem, on a attaqué et ruiné six maisons des pachters, et que le magistrat a été obligé de publier, que tous les pachten seroit abolis, jusqu'à ce que le Prince en eut ordonné autrementGa naar voetnoot3). On a envoyé d'ici à Haerlem monsieur De | |
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GrovestinsGa naar voetnoot4) et deux gentilshommes du Prince pour rétablir le répos dans la ville en quoi ils ont assés bien réussiGa naar voetnoot5). On craint beaucoup pour Amsterdam, Leiden et La Haye, mais jusqu'ici rien n'y est arrivé. Dans la nuit entre samedy et dimancheGa naar voetnoot6) il y a eu ici une troupe de 300 personnes qui a voulu attaquer la maison du pachter Spijck, mais un détachement des bourgeoisGa naar voetnoot7) avec la bayonette sur le fusil estant envoyé à l'endroit, cette troupe s'est dissipée et tout est resté en tranquilité. Le samedy au matin on avoit affiché des billets à la maison de ville, pour inviter tous les patriotten, de se rendre le soir à neuf heures à la maison de Gilles et Van WeseleGa naar voetnoot8) comme des gens, qui avoient profité des milliers des pachters, afin de se vanger sur eux et de les punir comme des traîtres. Le pensionaire et le fiscal se sont plaint aux gecommitteerden raeden et ont demandé de la protection. Les gecommitteerden raeden ont fait des députations à la PrincesseGa naar voetnoot9). La Princesse leurs a donné de bonnes paroles et on a recommandé aux bourgeois de veiller et de s'adresser au Prince pour être soutenus en cas qu'il fût besoin. Mais il n'y a pas eu le moindre mouvement aux maisons de ces deux messieurs. Les choses vont bien plus loin en Frise et en Groningue: car dans la Frise ils ont non seulement obligé les Etats de promettre que les pachten seroit à jamais abolis, mais ils ont même nommé un committé de quatre vingt deux personnes pour redresser toutes les fautes, qui seroient glissées dans le gouvernement: et le committé a pris la forme de l'assemblée des Etats, en se divisant en quatre quartiers et en faisant un minder getal d'entre-euxGa naar voetnoot10). | |
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Ils ont même nommé plusieurs commissionsGa naar voetnoot11) pour examiner en détail les finances, les emplois et plusieurs autre chose, que le Prince devoit proprement régler. Et ils ont aussi envoyé une commission de huit personnes à La Haye, avec lesquels j'ay eu le plaisir de passer hier toute la soirée. En Groningue on avoit aussi aboli les pachtenGa naar voetnoot12) et on s'imaginoit, que présentement la tranquilité auroit été rétablie, mais bien loin de là, on a commencé à attaquer les maisons des boulangers, on veut démolir les moulins; on veut être dispensé des derniers termes du 50e. denierGa naar voetnoot13). Enfin tout est en confusion et les affaires sont dans la même situation dans le quartier de DrentheGa naar voetnoot14). C'est un très grand malheur, que le Prince n'est pas en état d'appaiser tous ses mouvements par sa propre présence: car c'est par sa présence seule, que l'ordre peut se rétablir. Cependant je ne crois pas, qu'il sera possible pour lui de songer à ce voyage dans les premiers quinze jours. Je n'ay pas eu occasion de voir le Prince depuis jeudi au matinGa naar voetnoot15) et alors il n'estoit pas bien du tout. Depuis il a été plus mal encore et quoique la Princesse me dit tous les jours, qu'il est mieux et qu'il a assés bien dormi, la fièvre ne l'a point quitté et il est extrêmement bas, de sorte qu'il ne peut vaquer à aucune affaire et que tout se doit traiter avec la Princesse. J'aurois bien souhaitté que dans un temps comme celuy-ci, vous eussiés pu être à La Haye, pour nous diriger. De Back et moy, dans nos avis: et si les choses vont plus loin, ce que je veux espérer que non, je presseray la Princesse de vous prier à faire un tour ici. | |
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Il y a un autre point, sur lequel j'aurois fort souhaité d'avoir votre avis, c'est sur l'envoy de monsieur Larrey en France. Il est arrivé ici et m'a écrit un billet pour me l'annoncer. Je n'ay pas eu le temps de le parler: ainsi je ne sçauray dire s'il est entièrement dégagé du service du roi de Prusse. Je crois, qu'on sera obligé de l'envoyer au plutost à ParisGa naar voetnoot16) et de luy donner la commission de insister sur l'évacuation de nos places et sur le restablissement du traité de commerce de 1739. Il doit passer par Aix, pour y prendre vos informations, selon ce que vous avés insinué dans un de vos lettres. Il me semble, qu'il seroit bon, qu'il y eut aussi quelqu'un à Paris de la part de l'Angleterre, pour pouvoir l'appuyer et comme le frère de mylord Anson y est, je vous donne en consideration, si mylordGa naar voetnoot17) ne pourroit pas luy charger de cette commission. C'est seulement une idée, qui m'est venue et je le laisse à votre directionGa naar voetnoot18). La lettre de vous quatre, touchant Maestricht, a été lue dans la conférence et a été faite commissioriale. On a cru ici, que puisque ce ne sont encore que des appréhensions du magistrat, il vaut mieux, que l'état n'y intervienne pas encore et qu'on attende l'effet des représentations, que vous avés fait à monsieur de St. Séverin. Après quoi lorsque Larrey y sera, on peut toujours lui en écrireGa naar voetnoot19). Je vous envoye ci-joint une note, que la cour de Russe a fait remettre à De Swart et que GolowkinGa naar voetnoot20) m'a communiqué. J'ay tâché de faire comprendre, qu'on ne devoit prendre aucun ombrage de ce qu'on a fait auprès du roi de Prusse, qu'il n'a pas été mêlé dans la négociation de la paix et que les affaires sont changées depuis les préliminaires, dont Golowkin a esté contentGa naar voetnoot21). | |
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Je vous envoye une autre pièce que Hop a envoyé d'Angleterre au sujet de la restitution de nos vaisseaux. Je vous avoue, qu'elle me paroit peu satisfaisante et après toutes les promesses, que le duc de Newcastle et mylord Sandwich nous ont fait, je crains beaucoup, qu'on sera fort mécontent, quand on verra, qu'on donne si peu de contentement et je ne vois pas, comment on peut contester le traité de 1674Ga naar voetnoot22), et si l'on ne se tient pas à cette règle, il n'y a aucune restitution à espérer. Pour moi je ne sçai plus, que répondre aux marchands et si on ne fait pas quelque chose de plus satisfaisant, votre credit aussi bien que le mien en soufrira furieusement. (Uw broer is in Overijssel. De Back en ik zullen hem berichten terug te keren, daar Newcastle woensdagGa naar voetnoot23) uit Engeland vertrekt. Ik sluit een brief van de Staten Generaal uit 1715 over de barrière inGa naar voetnoot24). Geef hem aan Eversdyck om hem achterin Townsends boek af te drukkenGa naar voetnoot25). Dans ce moment je reçois une lettre de Leide, que la même commotion sur l'affaire des pachters y commenceGa naar voetnoot26). Je n'ay point d'idée quelle en sera la fin: car si l'on est obligé de les abolir, sans qu'il y ait d'autres moiens en place, toute le finance est en confusion. |
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