Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermd
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Den Haag, 4 juni 1748S.A. m'auroit fait partir, si le roi en eut parlé dans l'entrevue qu'ils ont eu à Utrecht, mais il n'étoit pas fort naturel que S.M. parlât d'une chose pareille au Prince, parcequ'il sembleroit que elle voulût choisir qui elle voudroit qu'on envoyât à sa cour; ce qui à mon avis auroit nullement convenu. La Prince a deux raisons qui l'empêchent de le faire de but en blanc et je trouve qu'il a raison en toutes les deux. La première c'est que cela fait une multiplication de ministres sans urgente nécessité. La seconde regarde monsieur HopGa naar voetnoot1) et est trop longue pour la déduire sur le papier; ainsi je la réserverai pour quand je vous verrai. S.A. veut attendre qu'il y ait quelque chose à communiquer au roi; soit de vos besognes à Aix ou autre chose pour avoir un prétexte pour m'y envoyer. Il me paroit que c'est le meilleur parti. Le duc de Newcastle est extrêmement embarassé d'être obligé de se désorienterGa naar voetnoot2) tout à fait, mais de ceci aussi je n'en écrirai pas plus long. Je suis fâché de la raison que vous avez pour ne pas venir ici, où vous êtes très souvent nécessaire; cela me navre de voir combien le public souffre par le dérangement d'affaires particulières; cela ne sauroit manquer d'aller de mal en pis; ainsi rien au monde n'est si important que de chercher tous les moyens imaginables pour remédier à ce dérangement et de les mettre immédiatement en pratique. Le petit Larrey n'attend que son congé du roi de Prusse pour venir ici d'où il doit être envoyé à Paris. L'affaire de Pallardy est toujours dans le même état. J'en ai parlé au Prince et je vois qu'on veut la confondre à présent avec l'affaire de l'écluse qui est depuis longtemps devant le conseil de guerreGa naar voetnoot3). Ces deux choses n'ont | |
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pourtant rien de commun, puisque la première est une calomnie personelle centre Pallardy, dont le calomniateur a dit plusieurs fois qu'il avoit les preuves en poche, quoique la cour de justice ne l'ait jamais obligé de les produire. Il faut que Haren dans les lettres particulières tâche de donner de mauvais tours ou du ridicule aux avis de quelques-uns de ses confrères; ainsi je crois, sans meilleur avis, que vous feriez bien en toute occasion où il ne s'agit pas d'affaires que vous menez seul, de lui parler de l'affaire et lui faire dire son avis, sans qu'il sâche le vôtre; alors vous avez l'avantage sur lui et pouvez toujours avec Katwijk et Jan van Oost-IndienGa naar voetnoot4) renverser son sentiment. |
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