Briefwisseling en aantekeningen. Deel 2
(1976)–Willem Bentinck– Auteursrechtelijk beschermdLonden, 22 april/13 mei 1748Je vous envoie la copie de ma lettreGa naar voetnoot1) au Prince, afin que vous soyez au fait de la manière dont je lui parle et que nous nous ac- | |
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cordions. Pour que vous entendiez la réponse il faut vous dire que le Prince m'écritGa naar voetnoot2) que cela lui fait de la peine de voir, qu'on tombe ici sur nous et qu'on veut se justifier à nos dépens. Pour raccommoder cette méchante affaire, il veut travailler à un mémoire fourni des pièces et des dates justifiantes et probantes pour faire notre apologie, parcequ'il trouve aussi que toutes ces accusations ne mènent à rien moins qu'à animer les deux nations, l'une contre l'autre. Or à mon avis, moins on fera d'apologies, et mieux ce sera; parceque ce ne seront que des toi-mêmeGa naar voetnoot3); ce qui ne fera qu'échauffer la dispute, et en faire venir aux preuves probantes et les plus fortes pourroient bien malheureusement se trouver contre nous. Quand cela ne seroit pas et que nous pourrions prouver que le plus grand tort n'est pas de notre côté, à quoi cela mènera-t-il? A rien que de fâcher les uns contre les autres et ce qui a été mal fait n'en restera pas moins mal fait. Ces justifications ne servent de rien pour l'avenir, auquel seul il s'agit de songer et de pourvoir, ainsi je crois pour moi que le seul bon parti seroit de dire: je ne veux pas entrer en dispute, il se peut que nous ayons eu tort tous les deux, mais cela est fait, n'en parlons plus et prenons de meilleures mesures pour l'avenir et puis tenons-nous-y comme il faut. J'entendis hier parler de vous à un homme qui avoit sûrement des nouvelles de Chesterfield, c'étoit mylord CobhamGa naar voetnoot4); vieux grognard que j'avois accoutumé de voir autrefois et que je trouvai chez lui hier matin. Après avoir un peu causé et disputé il en vint aux assurances que vous aviez données l'année passée et me demanda, s'il étoit vrai que vous eussiez soutenu que la République lèveroit 6 millions sterling pour cette campagne; je lui répondis que je n'en savois rien sur quoi il me dit qu'on le lui avoit assuré et que Chesterfield avoit dit au roi que cela étoit impossibleGa naar voetnoot5). |
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