Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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des affaires. Quand je reçus l'autre jour votre grande dépescheGa naar voetnoot1) et que je la communiquois au Prince, il en parut tout à fait charmé. Le lendemain après l'avoir communiqué à la Princesse, il y fit une remarque sur les assurances que vous aviés donné aux Ministres de la Cour de Vienne et de Turin, et il vouloit que dans ma réponce je vous la fis sentir. Je l'aij fait d'une manière comme (vous) verrés dans la dépesche qui ne tirè à aucune conséquence, et j'y aij ajouté de mon crû, que vous deviés agir en tout de concert avec Mylord Sandwich, ce qui a été entièrement approuvé. Je vois de plus en plus que les sentiments pacifiques augmentent, et tout ce que je pourraij faire, ce sera d'empescher qu'on ne donne quelque ordre précipité, ce qui ne se fera point si longtemps que l'on se sert de ma plume. Si l'on vouloit faire quelque chose contre mon honneur ou ma conscience, je le laisserois au Prince ou au Pensionaire de le mettre sur le papier, mais j'espère qu'on pourra le prévenir, et je vous prie, de votre côté, d'apporter toutes les facilités possibles, et surtout, en m'écrivant, de ne rien dire qui puisse choquer le goût régnant. C'est aussi le sentiment de Iddekinge, avec qui je concerte le tout, et qui a approuvé mes démarches jusqu'ici. [Militaire zaken. Machtiging voor TuyllGa naar voetnoot2) om drie regimenten te werven te Weimar en Bamberg.] Je voudrois que tout cecij eût été fait deux ou trois mois plustost. Aujourdhuy on contoit de voir le Prince à notre Assemblée, pour faire passer une affaire particulière, qui regarde le renvoi de Monsr. du Plessis à Suriname, pour le faire prendre session dans le Conseil de SurinameGa naar voetnoot3). C'est une affaire que la Hollande a épousé | |
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avec beaucoup de chaleur, contre les six autres Provinces. Je crois que la Hollande a raison, mais je trouve que ce n'est pas l'intérest du Prince de se laisser emploijer toujours par le Pensionaire, pour appuyer les vues de la Hollande contre les autres Provinces. C'est pourquoy je l'aij fortement déconseillé de se faire trop voir dans cette affaire, et je continueraij sur ce pied, quoique le Pensionaire en paroît un peu mécontent. Je me suis informé du temps du départ de Monsr. de Haren, qui m'a dit qu'il contoit de partir dans la semaine qui vient, après que l'Etat de guerre aura été porté à l'Assemblé de leurs H.P. Je n'ay pas découvert encore qu'il soit informé de tout ce qui se passe à Aix, mais je ne sçaurois en répondre, parcequ'il voit le Prince et la Princesse plusieurs fois en particulier. Je seraij attentif vers le temps qu'il partira d'icij. Jusqu'ici je ne luij aij donné aucune connoissance de ce qui se passe à Aix, pas même des lettres que vous avés écrit avec Messieurs vos confrères. |
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