Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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Den Haag, 1 Augustus 1747.Toutes les lettres et toutes les relations, venues d'Angleterre par le dernier ordinaire, montrent tant de crainte et de découragement, que je ne saurois m'empêcher de vous témoigner combien je suis inquiet du mauvais effet que cela pourroit produire, à la ruine des affaires de la cause commune. Comme je n'ai rien d'authentique là dessus, je me veux flatter que l'on outre la matière. Mais on en dit trop pour qu'il n'en soit pas quelque chose. Je vous supplie, My Lord, de me tirer de la peine où cela me met. Je vous avoue que je serois au désespoir de voir tout d'un coup perdre le fruit de tant de travaux, et de voir courir précipitamment en Angleterre, où le danger est moindre, à une paix, de la possibilité de laquelle, dans ces circonstances-ci, je n'ai pas d'idée, pendant qu'ici l'on n'est occupé qu'à se mettre en état de repousser l'ennemi; quoi que le danger, plus grand et plus pressant ici qu'en Angleterre, pourroit à plus juste titre nous précipiter ici. Il y a quelque chose de caché en ceci, que je ne saurois pénétrer. Au nom de Dieu, my Lord, ne souffrez pas que tout soit gâté par trop de précipitation.
P.S. J'espère que dans peu de jours une lettre des Etats Généraux au Roi fera voir les véritables sentiments de la République. |
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