Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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11 Décembre 1746.J'allai faire une visite au Pce. de Waldeck, qui dit entre autres choses qu'il servoit par ambition, et par zèle pour la République; du reste il n'y avoit aucun profit; qu'au contraire il y mettoit par an 50 ou 60 m. fl. du sien; que quand tout seroit perdu ici, il n'avoit pas un village à y perdre; qu'il pourroit se retirer chez lui et y foutre son coup tout naturellement avec sa femme ou avec une jolie fille s'il l'aime mieux; que le Génl. Major Kannenburg étoit N.B. le seul officier de cavalerie qui promit quelque chose; que tous les autres jeunes gens dans la cavalerie n'étoient bons à rien; qu'ils faisoient tout au plus leur devoir, mais sans amour pour le métier, et la fourche au... Il a dit que le 11 OctobreGa naar voetnoot1) il avoit parlé au Pce. Charles vers le midi, et qu'ils étoient convenus de se retirer le soir; qu'il lui avoit donné rendez-vous pour le soir à la maison rouge sur la Chaussée de Tongres; qu'il avoit écrit au Prince Charles vers midi, pour le lui répéter qu'il ne croyoit pas qu'il y auroit rien de sérieux ce jour-là; qu'il n'avoit pas cru que l'on seroit attaqué ce jour-là, mais le lendemain. Il a dit que son dessein avoit été de mettre 30 Battallions dans Liége, et 20 dans Maestricht, et de garder ce pais-là pendant l'hyver; que les François n'auroient pu rien faire. Il a aussi dit que le Maréchal de Saxe avoit fait le 11 d'Oct. précisément la même manoeuvre, qui avoit été faite à l'exercice au Camp de Ter Heyden; qu'il avoit fait sa disposition si bien que, quand même il auroit été repoussé, il jouoit toujours jeu sûr; et qu'il pouvoit continuer l'attaque ou la faire cesser comme il auroit jugé à propos, sans rien risquer. Je doute qu'il soit possible d'avouer d'une façon plus expresse la mauvaise position du corps que commandoit le Pce. de Waldeck lui-même, | |
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et le manque d'ordre et de prévoyance qu'il y avoit de laisser prendre de pareils avantages au Marl. de Saxe. Mr. le Brigadier de Burmania étoit avec moi chez le Pce. de Waldeck, quand tout ceci fut ditGa naar voetnoot1). Le mardi 13 Déc., le Cte. Maurice de NassauGa naar voetnoot2) étant arrivé, le Pce. de Waldeck dit à Burmania, qui étoit arrivé la veille, que le Comte Maurice étoit venu solliciter le commandement de l'armée pour l'année prochaine; mais que cela ne réussiroit point, puis qu'il en étoit sûr pour lui-même. J'avois déjà appris qu'il avoit dit au Coll. Grame qu'il savoit que Bentinck vouloit le culbuter, mais qu'il en auroit le démenti. |
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