Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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y ait des personnes chez vous et vous, Monsieur, en particulier, qui ayent pu se laisser induire à croire que l'on ait été icy pour le renvoy de Mor. Twickel ou disposé dans cette conjoncture à faire des propositions à la France. Nous avons fait tout ce que nous avons pu pour en dissuader nos amis; mais on nous a enfin nettement donné à entendre qu'il n'y avoit pas moyen d'empêcher ce renvoy, et que ce bon effet en pourroit résulter - - quoique l'on en prévit de dangereuses suites - -, que la conduite de la France sur cette seconde mission pourroit réunir les esprits en Hollande, et les amener au point qui étoit à souhaiter. Sans quoy l'on croyoit que tout pourroit échouer en Hollande, et les choses y être arrêtées tout court. Les propositions ne doivent être faites, ni au nom du Roy, ni comme ayant Son approbation, ni comme étant de Sa connoysance. Nous avons insisté que Mon. Twickel eût ordre de déclarer à la France, que la République rempliroit ses engagements, en déclarant la guerre mais l'on n'a pas voulu aller jusques-là. En un mot, s'il arrive du mal de cette démarche nous n'en serons point responsables, ayant fait tout ce que nous avons pu pour l'empêcher. Je vous fais cette communication confidente, selon ce que vous avez souhaité de moy, mais pour votre information particulière, et votre lettre ne sera vue ici de personne, que du Roy, à quy je l'ay montrée. Sa Majesté loue votre zêle pour le bien de votre patrie, et celuy de l'Europe, et Elle ne doute point que vous ne persistiez dans les mêmes principes. Je vous laisse à juger, si l'on pouvoit agir icy autrement que l'on a fait, la résolution ayant été prise chez vous, quoique l'on pût leur dire, de renvoyer Mor. Twickel. Et bien que le nombre ne doive pas persuader toujours, comme vous le dites, il n'y a pourtant pas moyen d'agir avec effet contre le plus grand nombre dans les Etats constituez comme les nôtres le sont. |
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