Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekendDen Haag, 3 Maart 1744.Monsieur Trevor aiant reçu VendrediGa naar voetnoot1) au soir un courier, fut samediGa naar voetnoot2) après-midi en conférence avec les Députés des Etats Généraux.Ga naar voetnoot3). On eut bien de la peine à engager Mr. MilanGa naar voetnoot4) qui étoit Président à convoquer | |||||||
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le soir une assemblée extraordinaire. Elle a duré depuis sept jusqu'à 9 heures. On y lut le mémoire par lequel Mr. Trevor demandoit de la part du Roi le secours de 6000 hommes, stipulé par le TraitéGa naar voetnoot1), et des vaisseaux de guerre pour les escorter. Le Député d'Utrecht et deux de Zélande firent quelques difficultés, mais tout le reste fut unanime. Mr. Milan faisoit difficulté de conclure. Il auroit bien voulu faire traîner l'affaire; mais enfin son collègue et le reste de l'assemblée l'y engagea. Il fut donc conclu avec les voix de 6 Provinces, celle d'Utrecht aiant refusé d'y consentir, que les 6000 hommes seroient donnésGa naar voetnoot2), et que l'on écriroit aux Amirautés, pour qu'elles fissent en sorte que quatre vaissaux qu'on prépare pour aller croiser fussent prêts incessament pour escorter le transport. On régla en partie la manière dont il doit se faire dans une conférence entre Mr. Trevor et les Députés des Etats Généraux, qui se tint Dimanche à onze heures et demie. Les mêmes Députés conférèrent ensuite avec ceux du Conseil d'Etat pour examiner les dispositions faites par ce conseil touchant les troupes qui doivent être transportées. Il auroit été à souhaiter que tout eut été déterminé à cet égard dans une conférence et c'est ce qui auroit été très facile, si tout le monde en avoit eu l'intention. Mr. de Rosendaal secondé de Mr. de Haren le cadetGa naar voetnoot3), avoient proposé un plan si extraordinaire qu'il ne fut pas possible de l'accepter. Au lieu de choisir les Régimens les plus à portée de Willemstadt où les troupes doivent s'embarquer, ils en ont été chercher trois à Mons, Courtrai et Oudenarde. Ces messieurs avoient marqué dans leur plan Breda pour le rendez-vous des troupes, et au lieu de prendre, par exemple, le Régiment de Débits qui y est en garnison, ils l'envoient à Mons remplacer le | |||||||
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Régiment qu'ils faisoient venir au rendez-vous à Breda. Tout le reste étoit de cette force. Plusieurs raisons ont pu déterminer ces Messieurs à faire de pareilles dispositions.
On pria ces messieurs du Conseil d'Etat de vouloir changer leur plan, et on se sépara ensuite; mais peu de tems après ils firent savoir qu'ils n'y pouvoient rien changer. Il se trouva donc que dans la conférence qui se tint hier - - Lundi - - à 10 h. et demie, ils firent encore leurs efforts pour faire passer leur plan; mais l'on tint ferme de l'autre côté, et l'on parvint enfin à un plan raisonnable; c'est-à-dire, qu'on a pris des Régimens en bon état, et à portée d'être embarqués à tems: Les voici: | |||||||
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Eck van Pantaleon, Hollande; Lindtman, Hollande; Bédarides, Utrecht; La Lippe, Frise; Glinstra, Frise; Mullert, Overissel. Messieurs de Rozendaal et Haren avoient aussi choisi les officiers Généraux à leur guise. On a fait une toute autre nomination. Commandant en chef, Smissaert de Sandebourg; Lieut. Gén., Général Major Rumph; Brigadiers, Rode van Heeckeren et Van Leyde. Ce choix est fort approuvé. Comme on sait d'un jour à l'autre ce qui se passe dans les conseils, les cafés ont dès le Lundi matin, été remplis du plan de Messieurs de Rosendaal et Haren, et on en a jugé convenablement. Chacun a dit à cette occasion, ce que l'on répète à présent de tous côtés, c'est que les choses ne peuvent ni ne doivent plus rester sur le pied ou elles sont; qu'il n'y a plus de Gouvernement, et qu'on n'est conduit que par les caprices, et par les passions d'un nombre de personnes méprisables. On a été pendant longtems (sic; woorden uitgevallen?) que loin d'oser dire qu'on avoit besoin d'un changement, on n'auroit pas même osé le penser, et à présent la plus grande partie de la nation le désire et le souhaite tout haut... (De brief voortgezet door Willem Bentinck:) ......Monsieur Boetselaer and I live very well together. As he is establish'd at Amsterdam, and has no house here, he is very often in mine and I must continue well with him, because he never designedly did anything to disoblige me. You know him, I suppose, therefore I say nothing of him. You will do me pleasure, if you will shew him civility, and if my sisters will do the same, I shall be obliged to them. We agree in many things, but you must not speak to him, nor even mention before him, the Prince of Orange if you will not frighten him out of your house and out of his wits. |
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