Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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7 Febr. 1742.Mr. de F.Ga naar voetnoot1) m'est venu voir pour me communiquer une liste qu'il avoit reçu d'Angleterre des papiers produits dans la chambre basse, à la réquisition de cette chambre. Cette liste contenoit les titres de plusieurs lettres et de mémoires passés entre les Cours de Londres, et de Vienne dans le Cours de l'année 1741Ga naar voetnoot2). Mais les deux sur lesquels il a insisté, et cela avec apparat, étoient un projet de convention entre le Roi d'Ang.e et la Reine de Hongrie du mois d'avril 1741 et un Traité conclu entre les deux mêmes Puissances dans le mois - - mais je ne vois encore rien là de Mr. HindfordGa naar voetnoot3) dit il - - de Juin 1741, il me semble le 23 du dit mois; y ajoutant ses réflexions sur la manière de négocier des Anglois, et la manière dont ils nous traitoient, insinuant que c'étoient des pièces qu'il doutoit qui nous eussent été communiquées, quoi que nous fussions alors en concert avec eux; appuiant sur l'amitié et la confiance qu'ils nous témoignent, et sur notre réciprocité; ajoutant qu'il faloit que les Anglais fussent bien de nos amis, puisque si d'autres en agissoient de même avec nous, nous n'en serions certainement pas content. Je lui dis que je ne croyois pas que la France nous eût donné connoissance de tout ce qu'elle a contracté depuis la mort de l'Empereur, et que si nous en pouvions voir la liste et le contenu des articles, nous verrions bien autre chose encore, qui peut-être nous déplairoit à bien plus juste tître; que je ne croyois pas que ces pièces eussent été communiqués ici, que du moins je n'en avois aucune | |
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connoissance, mais que par les subsides que la Reine avoit reçu d'Angleterre et autres indices il me paroisoit très probable que cette convention ne devoit rien contenir de contraire aux engagemens antérieurs. ‘Il ne faut pas être partial en fait d'affaires’, me dit-il, ‘vous êtes partial’. - ‘Je ne suis pas partial’, lui dis-je. ‘Vous le croyez’, dit il, ‘mais je vous assure moi que vous l'êtes et très partial même. Pour moi je ne le suis point du tout, vous avez vu l'autre jour comment je vous ai communiqué des nouvelles qui naturellement me devoient faire de la peine. Elles m'en faisoient aussi non seulement pour nos messieurs là-bas en Allemagne, mais aussi pour la Reine de Hongrie. Tenez, vous ne le croiriez pas: je m'intéresse pour cette Reine; et je regarde la prise de LintzGa naar voetnoot1) comme un malheur pour elle. Cela lui attirera encore plus de forces sur les bras; car vous pouvez compter que nous ne reculerons pas, et que nous soutiendrons la gageure jusqu'au bout. Je ne vois pas qu'Elle soit bastante toute seule, et je ne vois pas trop d'où elle aura du secours.’ |
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