Briefwisseling en aantekeningen. Deel 1
(1934)–Willem Bentinck– Auteursrecht onbekend
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(Kopenhagen), 2 Febr. 1742.(Onderhoud gehad met Schulin.) Il m'assura que le Roi se feroit un plaisir de vivre en bonne intelligence avec les Etats Généraux. Pour en donner une preuve, il me dit que le Roi ne prétendoit ni ne prétendroit pas de troubler la navigation des sujets de la Hollande dans la mer du Nord, hors des quatre miles; mais qu'il ne se désisteroit jamais de ces limites. Que le Roi étoit prêt à déclarer du reste, que ces limites établies, il donneroit aux Etats Généraux toutes les marques de ses bonnes intentions, de son amitié et de sa considération pour les Etats Généraux. Que pour cet effet les ports et hâvres d'Islande seroient ouverts aux bâtimens pescheurs Hollandais, soit en cas de tempête, à cause de la glace, ou pour y faire leurs provisions. Qu'en offrant une pareille déclaration, le Roi prouvoit le désir qu'il avoit de cultiver l'amitié de la Hollande. J'ai répondu que je recevois avec reconnaissance ces marques préalables des dispositions du Roi à un accommodement: mais que je priois M. de Schullin de considérer que tout le différent ne consistait que dans les limites qu'on prétendoit fixer de la part du Roi, et dont on contestoit le pouvoir de la part des Etats. Généraux. Que par conséquent accorder ces limites, ne pourroit être nommé un accommodement, que ce seroit de la part des Etats Généraux acquiescer aux prétentions du Roi. Schulin m'a repondu que c'étoit l'unique tempérament qu'il connoissoit. Qu'il ne pouvoit en indiquer d'autres mais que si j'en savois il les écouteroit. J'ai cru devoir saisir cette occasion pour lui proposer de laisser le fond de la question indécis, et de ne troubler pas cependant les sujets de la Hollande, dans l'exercice de la pesche le long des côtes. | |
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Mr. Schulin m'a répondu qu'un pareil tempérament étoit injurieux à la gloire du Roi et ruineux pour les sujets d'Islande...... Je suis par conséquent obligé de demander nouveaux ordres. Si les Etats Généraux vouloient se contenter de la déclaration cy-dessus, je suis persuadé qu'on la donneroit dans les termes les plus favorables et qu'on n'exigeroit pas de la part des Etats Généraux une déclaration formelle en vertu de la quelle ils reconnussent ces limites. Si seulement on vouloit se résoudre à dire sous main ‘n'y allez pas’ ou bien ‘allez-y avec discrétion’, je crois même qu'on se résoudroit ici à l'autre tempérament encore. La tentative n'a pas réussiGa naar voetnoot1), ainsi je ne vois point que ma présence ici puisse être d'aucune utilité à moins qu'on ne trouvât d'autres biais en Hollande. Je vous prie de parler avec le Pensionnaire et de faire sentir combien je souhaite recevoir mes derniers ordres, et au cas qu'on persiste dans les sentiments où on étoit à mon départ la permission de revenir. |
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