Poésies(1995)–Charles Beltjens– Auteursrechtelijk beschermd Vorige Volgende [pagina 246] [p. 246] Le serpent Je rêvais; sur nos fronts l'azur étincelait, Seul temoin, du jardin éclairant la retraite; Nos bras sur ton épaule, avec ma main distraite J'égrenais ton collier, mystique chapelet. Quand je vis, délaissant ton cou qu'elle enroulait, Vers ton sein blanc trahi par ta robe indiscrete, Une tresse d'ébène à glisser toute prête, Comme un long serpent soir dans un vase de lait. J'étais là comme Adam au jardin de lumière, Près du fruit dèfendu; tu parlas la première - Dans ma mémoire encor j'entends ta voix chanter: - A qui donc songes-tu? Hélas c'était un rêve, Tu me pardonneras; -- j'attendais, ma chère Eve, Que le beau serpent noir voulût bien nous tenter. [Gemeentearchief Sittard, archief Charles Beltjens] Vorige Volgende