Poésies(1995)–Charles Beltjens– Auteursrechtelijk beschermd Vorige Volgende [pagina 46] [p. 46] Sonnet Naguères j'avais soif d'ardente poésie; La muse nuit et jour me mettait aux abois; Mais à présent, bercé d'une ivresse choisie, Je respire des fleurs, et la coupe, où je bois, Amie, est tout à fait de miel et d'ambroisie. Je me lève avant l'aube et je vais dans les bois, De chants et de parfums teignant ma fantaisie, Épier les soupirs du champètre hautbois. La nature m'apprend de chastes métaphores, Et quand le soir pour toi ma main sculpte en amphores Les strophes que je vais aux strophes mariant, La rime, à ton beau nom, pliant son cou rebelle, Accourt au joug des vers si facile et si belle, Que, mon sonnet fini, je m'endors souriant. [juni 1857; Gemeentearchief Sittard, archief Charles Beltjens]) Vorige Volgende