Poésies

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Verzamelde gedichten

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Épitaphe De Louise-Marie
Premiere Reine des Belges

Fallax est gratia et vana pulchritudo;
Mulier timens Dominutn ipsa laudabitur. Prov.

Fils du Beige, ci-gît la Mère de tes Rois!
Auguste rejeton de la noble Amélie,
Louise, à la vertu dès l'enfance asservie,
Préludait sous son aile a ses pieux exploits.

Rivale des vertus qu'a vu briller la France,
La fille a suspendu l'arrêt de l'équité
Et le siècle voyant hésiter sa balance
Remet le jugement à la Postérité.

De son sexe à jamais exemple mémorable,
Vierge, nul souffle impur n'a flétri sa pudeur,
Epouse, elle a vécu sans tache - irréprochable,
Et Mère, d'Amélie hérita la douceur.

Souveraine humble et chaste à la fois et pieuse,
Pieuse sans apprêt, fidèle à son devoir,
Elle a fait voir aux Rois cette alliance heureuse,
Qui donne à la vertu le sceptre du pouvoir.

Ainsi de ses bienfaits vous laissant l'héritage,
Digne de son époux, digne de vos aïeux,
Louise, Brabançons, servira d'âge en âge,
De modèle ou de honte à ses derniers neveux.

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Mais quels accents pourraient, dignes de ta mémoire,

 

Confier tes hauts faits aux temps trop tôt jaloux?

 

Dieu même est ton partage et, vivant dans l'histoire,

 

Tes sublimes vertus le diront mieux que nous!

 

 

 

Du Belge cependant sur ta tombe sacrée,

 

O Louise, reçois les suprêmes adieux!

 

Mère de tes sujets, de ton sort assurée,

 

Désormais sur les tiens veille du haut des cieux!

 

R.I.P.

[5-1-1851; Gemeentearchief Sittard, archief Charles Beltjens]