Petits poèmes, à l'usage de l'enfance(1835)–Hieronymus van Alphen, Mattheus van Heyningen Bosch– Auteursrechtvrij Vorige [pagina 107] [p. 107] Rosine et le vieillard. La jeune Rosine à l'école S'en allait gaîment un matin. Un vieillard, que la faim désole, Se présente sur son chemin. ‘Oh! lui dit-il, chère petite, Un liard pour acheter du pain!’ Elle ouvre sa bourse bien vîte; Mais point d'argent! ah! quel chagrin! Que fait Rosine? bonne et sage, Rosine montre alors son coeur, Prend son déjeuner, le partage Avec l'homme dans la douleur. ‘Tenez, vieillard, je vous soulage, Dit-elle, autant que je le peux. J'en voudrais avoir davantage, Car vous êtes bien malheureux.’ [pagina 108] [p. 108] Puis, elle poursuivit sa route. A voir son air joyeux, content, Tout bas elle disait, sans doute: ‘Comme un bienfait est doux pourtant!’ fin. Vorige