Petits poèmes, à l'usage de l'enfance(1835)–Hieronymus van Alphen, Mattheus van Heyningen Bosch– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 88] [p. 88] Marie près d'un piano. O! que j'aime cette harmonie! Je n'ai pas encore six ans, Et c'est un plaisir pour Marie De pouvoir y mêler ses chants. Lorsque sur ce clavier sonore, Mon frère promène ses doigts, Il me répète quelquefois: ‘Mes sons t'amusent-ils encore?’ Je lui réponds: ‘Petit ami, Ne finis pas, je t'en supplie! Si je sais jouer, de ma vie, Je ferai de mon mieux aussi.’ Hier, mon jour d'anniversaire, Maman s'en vint me damander Quel présent saurait mieux me plaire: Elle voulait me l'accorder. ‘Ah! dis-je alors, ma bonne mère, Je n'aurais rien à souhaiter, [pagina 89] [p. 89] Si je pouvais, comme mon frère, Toucher du piano, chanter.’ - ‘L'an prochain, j'y consens, dit-elle,’ En m'embrassant bien tendrement. - Je brûle d'envie et de zèle: Vienne le maître seulement! La musique est, dans la jeunesse, Un utile délassement. On ne peut apprendre sans cesse: Il faut un peu d'amusement. Par le chant l'ame est réjouie; Sur nos jours il répand des fleurs, Et nous détourne, en compagnie, Du triste sentier des erreurs. Vorige Volgende