Petits poèmes, à l'usage de l'enfance(1835)–Hieronymus van Alphen, Mattheus van Heyningen Bosch– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 80] [p. 80] Les petits querelleurs. jules. Allons! vidons notre dispute Par une courageuse lutte. Battons-nous! félix. Je ne veux pas, moi! Mais courons trouver notre père: Si j'ai raison, ou si c'est toi, C'est lui qui jugera l'affaire. jules. Garçon sans courage! poltron! félix. Vois ce que tu vas entreprendre! jules. Je vais t'empoigner tout de bon! [pagina 81] [p. 81] félix. Prends garde! je sais me défendre; Je n'ai pas peur. jules. Est-ce bien vrai? Viens à part en faire l'essai. félix. C'est en vain que tu m'injuries; Je t'attends avec fermeté: Se battre sans nécessité, C'est la plus grande des folies. Mais leur père arrivant aux éclats de leurs voix, Nos petits querelleurs tremblèrent à la fois. Lui, guerrier, qui fit voir, dans mainte circonstance, Et son courage et sa prudence, Leur dit: Mes chers enfans, le plus brave soldat, Le héros, c'est celui qui vaillamment se bat, Et ne montre jamais d'inutile vaillance! Vorige Volgende