Petits poèmes, à l'usage de l'enfance(1835)–Hieronymus van Alphen, Mattheus van Heyningen Bosch– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 67] [p. 67] L'enfant sensible. Comment ne pas chérir ma mère? Pour moi que ne fait pas son coeur? J'apprends ce qui m'est nécessaire, Et ma gaîté fait son bonheur. Suis-je malade? oh! que d'alarmes Pour sa tendresse! et quand ses yeux Se lèvent tout remplis de larmes, Je crois qu'elle implore les cieux! Oui, sans doute, alors elle prie, Pour que Dieu m'ôte ma douleur. Suis-je mieux? Son ame attendrie Rend grâce aux bontés du Seigneur. Je veux toujours aimer ma mère, Toujours écouter son désir, Et ne jamais, jamais rien faire Qui lui cause du déplaisir. [pagina 68] [p. 68] Son nom vivra pour ma tendresse, Lorsque sa tombe s'ouvrira, Et je bénirai Dieu sans cesse De la mère qu'il me donna! Dieu! garde-la-moi, je t'en prie; C'est pour moi le plus grand bienfait. Quel chagrin remplirait ma vie, Si mon enfance la perdait! Vorige Volgende