Petits poèmes, à l'usage de l'enfance(1835)–Hieronymus van Alphen, Mattheus van Heyningen Bosch– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 51] [p. 51] L'hiver. Les arbres n'ont plus de verdure; C'en est fait du dernier beau jour; Les vents, la pluie et la froidure Annoncent l'hiver de retour. Au coin du feu, près de ma mère, Je cours chauffer mes petits doigts. Nous avons encor, dit mon père, Pour la saison beaucoup de bois. Nous avons tout en abondance, Pour passer ce rigoureux temps, Et la main de la Providence Nous donne de chauds vêtemens. Nous avons des fruits, du chauffage, Du beurre..... que n'avons-nous pas? Puis, chaque soir, de bon laitage, Sans compter des mets délicats. [pagina 52] [p. 52] Oh! puisse ma reconnaissance Ne point oublier ces présens! Je veux, par mon obéissance, Prouver à Dieu ce que je sens. Et si le froid me contrarie, Je penserai souvent combien De milliers d'hommes, dans la vie, N'ont pas un sort comme le mien! Sur tout ce que le ciel m'envoie, J'épargnerai, soir et matin, Afin de rendre quelque joie Au pauvre qui pleure de faim. Vorige Volgende