Petits poèmes, à l'usage de l'enfance(1835)–Hieronymus van Alphen, Mattheus van Heyningen Bosch– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 40] [p. 40] Charlotte et Corneille. corneille. Dis-moi, quand tu pleures si fort, La peine que l'on t'a causée? Charlotte, ta bourse à ressort Est-elle perdue ou brisée? charlotte. Comment ne pleurerais-je pas? Maman se plaint de ma paresse; En me parlant, ses yeux, hélas! Me peignaient toute sa tristesse! Elle ne veut pas me donner Son baiser comme à l'ordinaire. Que je m'en veux de chagriner Le coeur d'une si tendre mère! corneille. Mais, là, toute seule, à quoi bon Verser des pleurs, ma chère amie? [pagina 41] [p. 41] Va lui demander ton pardon; Tu l'obtiendras, je le parie. charlotte. Si tu voulais parler pour moi, M'accompagner! corneille. C'est mon envie. Je veux intercéder pour toi. N'es-tu donc pas ma soeur chérie? Mais de moi tu peux te passer; Une mère toujours pardonne, Quand son enfant vient l'embrasser: La nôtre, ma soeur, est si bonne! Elle nous lisait, l'autre jour, Que Dieu fait grâce à ceux qu'il aime: A cet exemple, son amour Voudra te pardonner de même. Vorige Volgende