Petits poèmes, à l'usage de l'enfance(1835)–Hieronymus van Alphen, Mattheus van Heyningen Bosch– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 26] [p. 26] Le carreau de vitres brisé. Conte. D'une fenêtre, un jour, Victor casse un carreau. Quoiqu'il en ait caché chaque petit morceau, Le pauvre enfant ne sait que faire. Le mensonge lui fait horreur; Il sait que Dieu le voit; et puis, tromper sa mère, Il ne le pourrait pas. Il tremble de frayeur. Sa mère arrive. Victor pleure; Il est consterné. ‘Mon cher fils, Dit-elle, qu'as-tu fait? quel mal as-tu commis?’ - ‘Chère Maman, répondit-il, tout-à-l'heure, J'ai fait l'étourdi de nouveau. Tout occupé de mon jeu de raquette, Je suivais mon volant, quand un coup de palette Le chassa droit dans le carreau. Mais si votre Victor ne le fait de sa vie, Vous lui pardonnerez, n'est-ce pas, ô Maman! Car vous êtes si bonne!’ Et sa mère attendrie [pagina 27] [p. 27] Ne sut pas le gronder pour cette étourderie: Elle l'embrassa tendrement. Petits enfans, on aime, on récompense Celui qui dit la vérité. Pour un menteur on n'a pas d'indulgence: Son sort est d'être détesté. Vorige Volgende