| Il n'est pas de moyen d'action que nous ne soyons capables, au besoin, d'employer. |
9o | Nous disons plus spécialement au monde occidental:
le SURREALISME existe |
Mais qu'est-ce donc que ce nouvel isme qui s'accroche maintenant à nous?
Le SURREALISME n'est pas une forme poétique.
Il est un cri de l'esprit qui retourne vers lui-même et est bien décidé à broyer désespérément ses entraves, et au besoin par des marteaux matériels.
Du Bureau de Recherches Surréalistes.
Louis Aragon, Antonin Artaud, Jacques Baron, Joe Bousquet, J.-A. Boiffard, André Breton, Jean Carrive, René Crevel, Robert Desnos, Paul Eluard, Max Ernst, T. Fraenkel, Francis Gérard, Michel Leiris, Georges Limbour, Mathias Lübec, Georges Malkine, André Masson, Max Morise, Pierre Naville, Marcel Noll, Benjamin Péret, Raymond Quéneau, Philippe Soupault, Dédé Sumbeam, Roland Tual.
L'adhésion à un mouvement révolutionnaire, quel qu'il soit, suppose une foi dans les possibilités qu'il peut avoir de devenir une réalité.
La réalité immédiate de la révolution surréaliste n'est pas tellement de changer quoi que ce soit à l'ordre physique et apparent des choses que de créer un mouvement dans les esprits. L'idée d'une révolution surréaliste quelconque, vise à la substance profonde et à l'ordre de la pensée. Elle ne peut être conçue qu'en fonction de son pouvoir de désagrégation de la vie. Elle vise à créer avant tout un mysticisme d'un nouveau genre, et elle implique un certain nombre de croyances dans la réalité, qu'à son tour, elle représente. Elle interdit à aucun de ses adhérents de se penser au monde comme par le passé. Elle exige une désaffection absolue de tout ce que l'on a coutume d'appeler la vie, de la vie telle qu'on nous l'a faite, et dans tous les ordres d'esprit.
Le surréaliste est en lutte, en insurrection contre tout aspect possible et impossible de la réalité. Tout véritable adepte de la révolution surréaliste est tenu de penser que le mouvement surréaliste n'est pas un mouvement dans l'abstrait, et spécialement dans un certains abstrait poétique, au plus haut point haïssable, mais est réellement capable de changer quelque chose dans les esprits.
Les exemples dans l'histoire ne manquent pas, de mouvements d'ordre uniquement spirituel, et qui ont changé quelque chose dans la vie ou dans la pensée des hommes, qui ont jeté dans le monde des puissances de désespoir, sensibles bien au delà des groupements qui les avaient inventées.
La révolution surréaliste n'est pas une simple idéologie, elle ne se paye pas seulement de mots ou de doctrines, elle vise à toucher les chairs, elle n'est pas une mise en images de la vie, elle touche à des concepts vitaux, à des principes d'ordre élevé dans l'esprit, mais qui peuvent avoir leurs répercussions dans la vie physique des hommes. Elle se doit d'exprimer clairement ces coucepts avec toutes les forces de son esprit.
Zooals uit de, in het vorig nummer van ‘De Stijl’ afgedrukte satire op het Surealisme bleek, getuigt de beeldende uitdrukking in het geheel niet van een ‘Revolution d'esprit’. Zoolang de realiseering dezer zoogenaamde, ‘libération totale de l'esprit’, in den bindenden klassieken vorm van het verleden gezocht wordt. zal het moeilijk vallen aan deze geestelijken vernieuwing te gelooven. En dat des te minder, waar nog de behoefte aan een ‘Mysticisme du nouveau genre’ bestaat.