Plastiek
G. Vantongerloo
Le volume et le vide sont egaux à l'espace. Donc le volume + le vide font l'espace, c'est à dire les contours d'un volume, là où le vide commence, doivent équilibrer avec le
vide et le volume et réciproquement. De même que l'unité de la comptabilité. Si je possède 100 fr. et je dépense de cette somme 75 fr., donc 75 fr. + 25 fr. = 100 fr. Si donc l'espace est égal à 100 et que le volume occupe 75, le vide sera 25. Tout a donc sa place, est équilibré, est en harmonie. Voilà la partage, la division pure dans l'espace, formant l'unité. Ce n'est pas une convention, c'est une réalité.
(Jaarg. I, no. 9.)
Horizontal et vertical, mouvement et contremouvement, homme et femme, temps et espace, sont complémentaires. Pas ce qui est le contraire en forme opposée. Ils ont chacun un caractère bien à part, mais peuvent s'unir et former un et ce un ou unité, est l'unité ou le point ou la force.
La propagation et l'evolution unies font le point, ou mieux, le point crée la propagation et l'evolution.
La propagation conçoit, l'évolution donne, toutes les deux par le point, la force.
On peut créer l'unité par la construction. La ligne droite et l'onde sont les moyens constructifs. La boule le m anifeste et en est l'image. Le point est la force et cette force contient, crée et donne le mouvement. Tout existe dans le point, la force, la puissante volonté. Il ne crée pas le mouvement d'un objet, mais le mouvement perpétuel, donc tous les mouvements.
(Jaarg. II, no. 3.)
Toute chose impuissante commence par la révolte.
La révolte est destructive.
L'homme qui aime le vrai est en révolte contre le faux. Il est ennemi de la convention. Il se révolte par son impuissance et détruit. Mais lorsque cet homme sera conscient de son intuition il sera un avec la création et la Force. Il ne se révoltera plus. Il sera au delà et il aura l'évolution. Il ne se révoltera plus contre la matière, mais, par sa valeur consciente, il obéira au tout (la Force) et sera un avec Elle. Alors viendra l'évolution. L'évolution est dans l'unité. Voilà la vérité par excellence, qui ne joue pas au sentimental.
(Jaarg. III, no. 4.)