matière de politique culturelle pour la période à venir.
Après avoir exposé la structure générale, la plus grande partie du rapport analyse de manière détaillée ce qui se passe dans les différents secteurs dont le ministère est responsable: les musées, les monuments, les archives, l'archéologie, la radio-télévision et les médias, les bibliothèques, la littérature, les arts plastiques, l'architecture, l'esthétique industrielle, le cinéma, la musique, la danse, le théâtre, le théâtre amateur, la formation artistique et les relations culturelles internationales. En 1993, le budget total pour ces secteurs culturels s'élevait à quelque 2,2 billions de florins, ce qui représente 1% du budget national. 90% de ce montant vont aux cinq secteurs importants: radiotélévision, bibliothèques, arts de la scène, musées et formation artistique. Pour chaque secteur, le rapport donne un aperçu des évolutions historiques, des objectifs de la politique gouvernementale, les règlements statutaires, les organismes consultatifs et de financement concernés, la situation financière et des données relatives à l'offre et la demande. Pour ce qui est du secteur des arts de la scène, par exemple, en 1991, 21 orchestres ont donné 1 688 concerts, 4 ballets ont donné 396 représentations et 29 compagnies théâtrales ont donné 3 800 représentations, pour un public global de 2,3 millions de spectateurs, et avec un montant global de 238 millions de florins de subsides du gouvernement. Durant la décennie écoulée, le budget de la culture est demeuré à peu près identique en termes réels, mais tandis que les pouvoirs publics interviennent nettement plus au niveau de la politique menée en
matière culturelle, les dépenses par tête d'habitant pour la culture ont diminué de 153 florins en 1981 à 137 florins en 1991.
L'abondance d'informations - provenant pour la plupart de l'office de planification en matière sociale et culturelle - est présentée dans un certain nombre de chapitres plus thématiques, où sont esquissés le contexte social et politique de la politique culturelle néerlandaise et son évolution au cours de l'histoire des Pays-Bas.
Les derniers chapitres traitent des défis cruciaux auxquels la société néerlandaise se verra confrontée dans le proche avenir: le déclin général des loyautés religieuses et politiques traditionnelles, la présence d'une classe inférieure qui dépend du secteur du bien-être, la révolution informatique qui s'accélère, l'internationalisation de la culture, le nombre croissant d'immigrés (actuellement 5,8% de la population), le climat économique et politique changeant. Les stratégies prises en considération pour faire face à ces défis constituent un exemple caractéristique de l'approche duale des Néerlandais pour ce qui est de l'élaboration d'une politique culturelle. D'une part, des démarches sont entreprises pour préserver le patrimoine national par la voie d'un nouveau plan Delta, pour protéger la littérature néerlandaise grâce à un accord de prix fixe pour les livres, et pour favoriser la participation à la vie culturelle néerlandaise de groupes restés trop en marge jusqu'à présent: les femmes, les jeunes, les immigrés, les personnes ayant bénéficié d'une formation moins poussée. De l'autre côté, le défi du libre échange est considéré d'un oeil favorable, et le gouvernement néerlandais n'a pas sollicité d'exception culturelle aux récents accords du GATT, qu'il considère comme bénéfiques non seulement pour les sociétés éditrices et médiatiques multinationales mais aussi pour la culture néerlandaise dans son ensemble. Cette approche duale constitue à mon avis une contribution utile au débat culturel aux Pays-Bas et dans l'Europe d'après le
Traité de Maastricht.
La deuxième partie du programme d'évaluation comporte un examen de la politique culturelle néerlandaise par une panel d'experts européens qui ont fait rapport au Comité de la culture du Conseil de l'Europe. Après une analyse et des discussions critiques avec un large éventail de personnes - l'annexe à leur rapport