Septentrion. Jaargang 22
(1993)– [tijdschrift] Septentrion– Auteursrechtelijk beschermdActuellesLe 23 mars 1993, la femme de lettres flamande Lieve Joris (o1953) s'est vu attribuer le prix triennal Henriëtte Roland Holst. Cette distinction tient son nom de la poétesse et prosatrice néerlandaise, aux préoccupations sociales affirmées, Henriëtte Roland Holst-Van der Schalk (1869-1952): elle est décernée par la Maatschappij der Nederlandse Letterkunde (Société des lettres néerlandaises) de Leyde. Lieve Joris obtient ce prix pour son roman documentaire paru en 1990, De melancholieke revolutie (La révolution mélancolique), où elle décrit les convulsions politiques qui secouèrent la Hongrie entre août 1989 et avril 1990. Elle s'y manifeste comme un témoin engagé, surtout en quête des mobiles du citoyen hongrois moyen. Lieve Joris s'était déjà fait un nom précédemment avec De Golf (Le Golfe, 1986) et Terug naar Congo (1987), qui parut en 1990 en traduction française sous le titre de Mon Oncle du Congo. Voir Septentrion, XIX, no 3, 1990, pp. 23-28.
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Fin mars 1993 est paru Klaxon 93, revue annuelle internationale. Cette publication comprend entre autres un article de Jozef Deleu sur La poésie en Flandre et aux Pays-Bas. Ce texte a été lu par l'auteur en juin 1992, lors des Journées internationales de poésie de Rodez, dirigées par Jean Digot. Jozef Deleu y donne un bref aperçu des principales caractéristiques, tendances et individualités de l'histoire de la poésie néerlandaise. L'article est suivi d'une anthologie | |
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reprenant un poème en traduction française de chacun des auteurs suivants: Ida Gerhardt (o1905), M. Vasalis (o1909), Lucebert (o1924), Ed Leeflang (o1929) et Elma van Haren (o1954). Toutes les traductions sont parues précédemment dans Septentrion, XX, no 1, 1991. Adresse: BP 109, F-13743 Vitrolles.
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Du 24 avril au 14 novembre 1993, se tient au Centre international du vitrail de Chartres une exposition intitulée ‘Le vitrail flamand contemporain’. L'exposition comporte deux parties. La première comprend des oeuvres de huit verriers qui sont présentés comme les pionniers du vitrail en Flandre après la seconde guerre mondiale. Le second volet montre les évolutions les plus récentes dans l'art du vitrail flamand. Pour ce faire, on a fait appel à dix-huit verriers flamands modernes, qui ont chacun exposé une partie de leur oeuvre.
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Au printemps 1993, le Centre de recherche et d'information socio-politique (rue du Congrès 35, B-1000 Bruxelles) publiait La répression des collaborateurs 1942-1952. Un passé toujours présent, d'abord paru en néerlandais. Il s'agit de la première étude scientifique sur le fonctionnement des tribunaux belges au cours de la répression qui suivit la seconde guerre mondiale. Les auteurs en sont le maître de recherche Luc Huyse et Steven Dhondt, qui dépouilla les archives. La traduction est de la main de Serge Govaert. Le sociologue du droit Luc Huyse (o1937) est professeur à la faculté de droit de la Katholieke Universiteit Leuven. Il s'est acquis la notoriété par quelques analyses pénétrantes du comportement électoral et de la vie politique belge depuis la seconde guerre mondiale. Voir aussi Septentrion, XXII, No 2, 1993, pp. 92-93.
● Du 30 avril au 27 juin 1993 s'est tenue à la Manufacture royale Gaspard de Wit de Malines une exposition intitulée ‘Tissus d'or. Tapisseries
[Aelst], ‘De Kruisdraging’ (Le portement de croix), or, soie et laine, 301 × 309, vers 1511-1518, détail, ‘Palacio Real’, Madrid.
flamandes de la couronne espagnole’. On pouvait y voir seize tapisseries flamandes provenant de la collection de la maison royale espagnole. Elles ont toutes été réalisées fin xve courant xvie, époque où l'art de la tapisserie connaissait en Flandre et surtout à Bruxelles un âge d'or surtout imputable à l'exceptionnelle qualité du tissage, lequel autorisait une représentation plus subtile et plus réaliste. Il y avait une frappante diversité de genres. A côté des thèmes religieux, les représentations de la nature et les scènes amoureuses étaient, entre autres, très populaires. On compte parmi les principaux tapissiers bruxellois de cette époque la famille De Pannemaker et Pieter van Aelst (fin xve siècle - 1531). Van Aelst s'éleva à la dignité de chambellan à la Cour espagnole de Philippe le Beau et de Charles Quint. On peut se procurer un catalogue à la Koninklijke Manufaktuur Gaspard de Wit, Schoutetstraat 7, B-2800 Mechelen. Voir aussi Septentrion, XIX, no 1, 1990, pp. 65-66.
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Le 21 mai 1993, au Musée littéraire de La Haye, l'écrivain néerlandais Gerrit Komrij (o1944) a obtenu le prix P.C. Hooft pour la prose réflexive. Le prix P.C. Hooft est | |
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considéré comme la distinction littéraire la plus prestigieuse de toute la néerlandophonie. Le prix donne lieu à l'attribution de 75 000 florins (250 000 FF / 1,50 millions de FB) à Gerrit Komrij lui-même, à quoi s'ajoute la somme de 50 000 florins (150 000 FF / 1 000 000 FB) pour un projet spécial en rapport avec l'oeuvre de l'auteur. Gerrit Komrij a pratiqué presque tous les genres littéraires, mais il s'est surtout fait un nom comme poète et essayiste. Ses essais, généralement rédigés dans un style aisé et littéraire, témoignent d'une capacité aiguë d'analyse et d'un esprit particulièrement critique. On l'a plus d'une fois qualifié de ‘conscience des Pays-Bas’. Voir aussi Septentrion, XX, no 3, 1991, pp. 9-13.
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Le 15 juin 1993, le journal belge Le Soir a publié un supplément gratuit de 16 pages intitulé Où va la Flandre? Ce cahier se proposait d'offrir au lecteur francophone une vue cavalière de la Flandre en 1993. Martine Dubuisson en assumait la rédaction. On y interviewe des personnalités du monde politique, économique, syndical, culturel et journalistique. Leurs réponses trahissent souvent des opinions contradictoires sur l'avenir politique et social de la Flandre. Adresse de la rédaction: Le Soir, place de Louvain 21, B-1000 Bruxelles.
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Au printemps 1993 est paru le premier numéro du ‘Volume 2’ de Six livres des Pays-Bas et des Flandres, publication commune de la Fondation pour la production et la traduction de la littérature néerlandaise (Singel 464, NL-1017 AW Amsterdam) et du ministère de la Communauté flamande, administration des arts (rue des Colonies 29, B-1000 Bruxelles). Six livres des Pays-Bas et des Flandres informe trois fois par an le lecteur francophone des derniers courants et nouveautés littéraires aux Pays-Bas et en Flandre. Ce numéro comporte entre autres des informations sur l'oeuvre du prosateur flamand Louis Paul Boon (1912-1979), l'un des principaux écrivains néerlandophones du xxe siècle. Boon se fit surtout un nom avec des romans d'inspiration sociale et historiques. Le film récent inspiré de son livre sur Adolf Daens (1839-1907), prêtre d'Alost politiquement et socialement engagé, a connu un succés international. Du côté flamand, on s'y intéresse aussi à l'oeuvre d'Eriek Verpale (o1952) et de Patricia de Martelaere (o1957). Les trois écrivains néerlandais présentés sont Willem Frederik Hermans (o1921), J. Bernlef (o1937) et Leon de Winter (o1954). Willem Frederik Hermans a écrit une oeuvre abondante et fort diverse. Il est l'un des plus grands écrivains néerlandais de l'aprèsguerre. J. Bernlef s'est fait un nom tant en prose qu'en poésie. Il aime décrire la zone-frontière entre réalité et folie. Leon de Winter a surtout défrayé la chronique ces dernières années par quelques romans réussis. Il est l'un des participants à l'événement littéraire ‘Les Belles Étrangères’, organisé en France fin novembre début décembre 1993. Pour chaque auteur, on propose une liste des traductions réalisées et en chantier. Voir Septentrion, XV, no 2, 1986, pp. 2-5, XVI, no 3, 1987, pp. 2-5, XXI, no 3, 1992, pp. 2-5 et XXII, no 1, 1993, pp. 18-21.
Hans Vanacker Secrétaire de rédaction |
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