Septentrion. Jaargang 19
(1990)– [tijdschrift] Septentrion– Auteursrechtelijk beschermdActuellesEn septembre 1989 est paru, à la Stichting Mens en Kultuur (Fondation homme et culture - Groot-Brittanniëlaan 43, B-9000 Gent), Bruxelles, Histoire d'une ville brabançonne. L'historien Paul de Ridder s'y penche sur le développement politique, socioéconomique et culturel de Bruxelles depuis le Moyen Age. Il s'agit d'une traduction par Emile Kesteman de l'original néerlandais intitulé Het andere Brussel. Een afrekening met vooroordelen (L'autre Bruxelles. Réglons leur compte à des préjugés). ○ Les douze et treize octobre 1989, la Maison Descartes d'Amsterdam a organisé un colloque sur le thème ‘Le voyage révolutionnaire’. Le rayonnement de la Révolution française y a été abordé sous trois angles: ‘Les
Ludolf Bakhuisen, ‘Vue d'Amsterdam, près du Haringpakkerstoren’, peinture à l'huile, Musée de la marine, Paris.
voyages et les contacts’, ‘Les échanges et les transferts’ et ‘Les images et utopies’. Des spécialistes tant français que néerlandais ont participé au colloque. Le président en était Willem Frijhoff, professeur à l'Université Érasme de Rotterdam. ○ Le Musée de la marine (Paris) a organisé du 12 octobre 1989 au 2 janvier 1990 une exposition picturale intitulée ‘Sillages néerlandais’ et présentant un panorama des marines néerlandaises des quatre cents années écoulées. Leur tradition de rouliers des mers jointe à leur grande créativité picturale ont souvent permis aux Pays-Bas de briller dans le genre de la marine. ○ Du 15 octobre au 12 novembre 1989, s'est tenue au Musée des beaux-arts de Verviers (dans la région liégeoise) une exposition consacrée à l'oeuvre de Gilbert Decock entre 1979 et 1989. Le peintre ouest-flamand Decock (o1928) use surtout de constructions géométriques et mathématiques. Aussi le considère-t-on généralement comme un représentant du Constructivisme. ○ A la mi-octobre 1989, la Vlaamse Bibliotheekcentrale (Centrale flamande de bibliothèques) a pour la première fois décerné un prix à l'auteur dont les oeuvres sont le plus souvent empruntées dans les bibliothèques publiques flamandes. Cette distinction sera désormais attribuée tous les ans. Le premier lauréat est une lauréate, Élisabeth Marain (o1943) qui commença sa carrière à la fin des années 70. Depuis, elle s'est taillé une solide réputation par quelques romans engagés sur le plan social, profondément poignants et souvent teintés d'autobiographie. ○ Depuis octobre 1989, on peut se procurer auprès de la province d'Anvers (Cultuurdienst Provincie Antwerpen, Koningin Elisabethlei 22, B-2018 Antwerpen) une brochure intitulée De restauratie van de Onze-Lieve-Vrouwkathedraal te Antwerpen 1965-1983 1984-1989 (La restauration de la cathédrale Notre-Dame d'Anvers 1965-1983 1984-1989). La cathédrale anversoise est la plus vaste église gothique de l'aire linguistique néerlandaise. Au cours de la période 1965-1983, on a, entre autres, restauré la grande tour, le toit, des parts importantes des faces extérieures et l'intérieur de la nef. Pendant les années 1984-1989, on s'est oc- | |
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Anvers: vue d'une partie de la cathédrale restaurée.
cupé de la deuxième tour, des peintures des murs et pignons, de quelques vitraux et de l'orgue. On s'est en outre livré à des fouilles spectaculaires à la croisée du transept. ○ Le 23 octobre 1989 s'est tenu, à l'Institut néerlandais de Paris, un débat consacré au thème ‘Anne Frank. Du journal aux journaux’. Anne Frank était une petite juive de dix ans qui, à partir de juillet 1942, vécut cachée dans une maison de maître d'Amsterdam et nota ses expériences et sentiments dans son journal. Depuis 1989, la version complète de son journal est disponible en français sous le titre Les journaux d'Anne Frank (traduction Isabelle Rosselin-Bobulesco et Philippe Noble, Éditions Calmann-Lévy, 3, rue Auber, F-75009 Paris). ○ L'automne 1989 a vu la parution d'un album d'hommages à Roger Henrard qui, de 1966 à 1986, fut professeur de littérature néerlandaise à l'Université catholique de Louvain. L'ouvrage s'intitule Aspects du vitalisme. En dix articles, on y brosse un portrait du vitalisme dans les expressions artistiques européennes, notamment en littérature. C'est ainsi par exemple que Sonja Vanderlinden analyse le vitalisme dans la littérature néerlandaise et que Raymond Pouilliart traite du vitalisme dans les lettres françaises entre 1850 et 1900. Le recueil est édité aux Éditions Nauwelaerts (Avenue des Volontaires 321, B-1150 Bruxelles). ○ Le poète flamand Anton van Wilderode (o1918, pseudonyme de Cyriel Coupé), s'est vu décerner en 1989 le neuvième ‘prix culturel’ du quotidien De Standaard. Cette distinction est attribuée chaque année à l'auteur flamand du ‘livre le plus remarquable en langue néerlandaise’. A. van Wilderode obtint ce prix pour ses Liederen uit mijn landhuis (Lieder de ma chaumière), une traduction de cinquante poèmes d'Horace. L'ouvrage a été édité par le Davidsfonds (Blijde Inkomststraat 78-81, B-3000 Leuven). ○ A l'automne 1989, l'écrivain flamand Patricia de Martelaere (o1957) a remporté le Debuutprijs 1989 (Le prix du meilleur début 1989), décerné chaque année par la Vereniging ter Bevordering van het Vlaamse Boekwezen (Association pour la promotion du livre flamand). Patricia de Martelaere recevait cette distinction pour son roman Nachtboek van een slapeloze (Journal nocturne d'un insomniaque), paru en 1988 chez De Clauwaert (Koning Albertlaan 1, B-3040 Korbeek-Lo).
A l'automne 1989, la Maison de la paix d'Alost (Esplanadestraat 8, B-9300 Aalst) a édité le recueil de poèmes Voor een soldaat van de grote oorlog (Pour un soldat de la grande guerre). L'auteur en est Maurits van Liedekerke. A côté de la version néerlandaise, on y trouve les traductions française, anglaise et allemande. Les poèmes alternent avec de nombreux dessins de Harold van de Perre. Le recueil est présenté comme un requiem en l'honneur de Jan van Liedekerke, une des victimes de la première guerre mondiale. Toute l'oeuvre est une plainte contre la barbarie et l'absurdité de la guerre. En guise d'illustration, ce fragment: La guerre: ce face-à-face avec un corps gris qui rampe vers vous sous une pluie de balles. Et comment faut-il que je lui parle, si ce n'est par le canon de ce fusil? ○ L'Institut néerlandais organisait le 27 novembre 1989 une soirée-débat littéraire dans la Maison des écrivains (53, rue de Verneuil, F-75007 Paris), avec la collaboration de Philippe Noble et de l'écrivain néerlandais F. Springer (o1932, pseudonyme de Carel Jan Schneider). L'intérêt se porta essentiellement sur l'oeuvre de Springer, Bougainville, disponible également depuis 1988 en français sous le même titre (dans la traduction d'Anne-Marie de Both-Diez, Éditions du Seuil, Paris). Ce roman qui se déroule tout entier au Bangladesh, symbolise surtout la quête vaine du bonheur intérieur. ○ Hugo Claus (o1929) a remporté fin 1989 à Paris le ‘Grand prix de l'humour noir’ pour sa nouvelle De Zwaardvis (L'Espadon), et le recueil de nouvelles De mensen hiernaast (Les gens d'à côté). La ‘récompense’ était un gâteau en forme de guillotine, allusion symbolique au Bicentenaire. ○ | |
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De décembre 1989 au début de février 1990, on pouvait admirer au Catharinaconvent (Couvent Sainte-Catherine) d'Utrecht une remarquable collection de miniatures médiévales des ‘Pays-Bas du Nord’. Cette exposition était organisée à l'occasion de la prochaine publication d'un ouvrage de référence sur l'art néerlandais de la miniature par l'historien d'art américain James H. Marrow. Son étude paraîtra vraisemblablement dans la seconde moitié de 1990. L'exposition présentait surtout des oeuvres du quinzième siècle. Le joyau en était le Getijdenboek van Katharina van Kleef (Livre d'heures de Catherine de Clèves). Cet ouvrage fut composé vers 1440 pour Catherine, duchesse de Gueldre. ○ Fin 1989, le Musée de Dordrecht a organisé une exposition sur l'oeuvre de Kees Verwey (o1900). Ce peintre néerlandais frappe surtout par sa grande diversité. Il ne cessa en outre de changer de style. Ce faisant, il lui arriva souvent d'aller vers l'abstraction, mais ce fut toujours pour revenir au figuratif. ○ En décembre 1989, a été organisée aux Archief en Museum van het Vlaamse Cultuurleven (Archives et Musée de la vie culturelle flamande) d'Anvers une exposition sur l'oeuvre et l'influence du Flamand Eugène de Bock (1889-1981), qui fut à la fois éditeur, écrivain, historien de la littérature et de la culture. L'exposition avait lieu à l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la maison d'édition De Sikkel (La Faucille), fondée à l'initiative de De Bock. Sous l'impulsion de son fondateur, De Sikkel devint au fil des années l'un des plus importants éditeurs d'oeuvres littéraires de Flandre. Depuis les années 50, on y publie surtout des manuels scolaires pour tous les niveaux d'enseignement. ○ Marie Hooghe (o1947) a reçu fin 1989 le Driejaarlijkse Prijs van de Vlaamse Gemeenschap voor de Vertaling van Nederlandse Letterkunde (Prix triennal de traduction de littérature néerlandaise de la Communauté flamande). Elle a été choisie pour sa traduction française de Mijn kleine oorlog, roman de l'écrivain flamand Louis Paul Boon. Cette publication est parue en 1986 aux Éditions La Longue Vue, sous le titre Ma petite guerre. Marie Hooghe a également traduit des oeuvres d'autres auteurs flamands comme Hugo Claus, Ivo Michiels et Monika van Paemel. ○ De décembre 1989 à février 1990, a eu lieu au Rijksmuseum (Musée d'Etat) d'Amsterdam l'exposition ‘De Hollandse fijnschilders’ (qu'on pourrait traduire par les peintres hollandais perfectionnistes). Les ‘fijnschilders’, étaient des artistes, qui, par opposition avec les grands maîtres comme Rembrandt et Frans Hals, utilisaient la technique ‘soignée’. Le terme ‘soigné’ signifie qu'on ne peut pas repérer dans leurs toiles de coups de pinceaux. Depuis quelques années, on réhabilite l'oeuvre des ‘fijnschilders’. Les principaux représentants du genre étaient Gerard Dou (1613-1675), Frans van Mieris de Oude (1635-1681) et Adriaen van der Werff (1659-1722). ○ Fin 1989 a eu lieu à l'hôtel Hilton de Bruxelles une exposition de l'oeuvre de l'artiste japonais Hokusai (1760-1849). Cette exposition faisait partie d'Europalia, série d'expositions et d'événements culturels consacrés au Japon. Hokusai composa quatorze Manga, gros ouvrages d'esquisses et de dessins. A côté de reproductions satiriques et provocantes, il fit également des esquisses de perspective et des analyses de toutes sortes d'objets, souvent basées sur des ouvrages d'étude néerlandais. Parmi les grands admirateurs de son oeuvre on compte notamment les expressionnistes français, Henri de Toulouse-Lautrec et Vincent van Gogh. ○ Du 18 janvier au 4 mars 1990, s'est tenue à l'Institut néerlandais de Paris une exposition de peintures et de dessins de la collection du Haags Gemeentemuseum (Musée communal de La Haye). Cette exposition offrait un panorama des différentes écoles stylistiques depuis la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Rudi Fuchs, conservateur du musée de La Haye, a surtout choisi des oeuvres de maîtres néerlandais, notamment de l'impressionniste Jozef Israëls (1824-1911), du symboliste Jan Toorop (1858-1928), de l'expressionniste Jan Sluyters (1881-1957), de l'abstrait Piet Mondriaan (1872-1944) et du peintre-COBRA Karel Appel (o1921). ○ La ville d'Anvers se lance en 1990 dans un grand projet architectural. Comme le centre du port d'Anvers se situe maintenant beaucoup plus au nord que jadis, nombre de quartiers naguère très animés laissent maintenant une impression d'abandon. A l'exemple d'autres villes portuaires comme Bordeaux et Rotterdam, ces quartiers vont être rénovés. Dans ce but, on fait appel à six architectes renommés, dont le Français Yves Lion, le Néerlandais Rem Koolhaas et le Flamand Bob van Reeth. En outre on a lancé un grand concours d'architecture auquel peuvent participer des candidats de tous les pays. ○ Pour novembre 1990, les Pays-Bas disposeront d'un des plus impressionnants complexes de studios de cinéma d'Europe. Les producteurs amstellodamois D. Maas et L. Geels construisent dans les environs d'Almere deux vastes studios, dont le plus grand aura une surface au sol de 1 600 m2. En outre, on a également prévu 30 000 m2 pour des prises de vue en extérieur. Bien que le nouvel équipement doive servir en premier lieu aux productions propres, d'autres compagnies cinématographiques pourront également en faire usage. |
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