pluralisme et d'ouverture. A cet égard, un renouvellement incessant s'impose en fonction des générations qui, apparemment, se succèdent de plus en plus rapidement. La crise qui, après quinze ans d'expansion, touche ce secteur comme tant d'autres, suscite elle aussi certaines mises en question, et notamment le problème de la décentralisation.
La deuxième partie remonte aux racines historiques de l'animation des jeunes en Flandre: les patronages au dix-neuvième siècle, les différents mouvements de jeunesse qui entendaient jouer un rôle dans l'émancipation du peuple flamand. Après 1945, il y eut une diversification des activités. On voulait s'adresser aussi à la jeunesse non-organisée, aux jeunes travailleurs, stimuler de nouvelles activités, créatrices et artistiques, et aider les jeunes en difficultés dans des centres de consultation et d'information. Cette partie se termine par une description détaillée des différentes formes d'animation qui existent actuellement à l'échelon national comme à l'échelon régional et local.
Que nous sommes loin, au milieu de tous ces chiffres et conseils et organisations, de l'idéal de l'éducation individuelle que prônait Jean-Jacques Rousseau dans son Emile! Tout cela favorisera-t-il la naissance d'un nouveau Filasse ou Poil de carotte ou autre gosse célèbre de la littérature? Ceux-ci n'avaient pas toujours une vie heureuse, me direz-vous. Mais la jeunesse d'aujourd'hui, dans la société qui se dresse devant elle et qui pourtant lui offre tant de possibilités et de moyens, a-t-elle l'air tellement plus heureuse?
Willy Devos.
Karel Peeters, La politique de jeunesse et l'animation des jeunes en Flandre. Introduction par R. De Backer-Van Ocken, ministre de la Culture néerlandaise et des Affaires flamandes. Bruxelles, Ministère de l'Education nationale et de la Culture néerlandaise, 1977, 46 p.