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bibliographie
Cette bibliographie ne vise pas à être exhaustive. Elle veut présenter quelques-uns des livres de langue néerlandaise parus récemment en traduction française. Les données bibliographiques sont fournies par E. van Raan de la Bibliothèque Royale de La Haye.
Les commentaires veulent indiquer brièvement le contenu et la tendance de l'oeuvre. Ils ont été écrits par Jan Deloof, membre de la rédaction, et par P. Haneveer, docteur en théologie.
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I. Philosophie et Religion.
Hulsbosch, A.
La conversion. Trad. par Elisabeth Hartogs. Paris, Apostolat des Editions, 1970. 135 p. (Thèmes bibibliques: 3).
Néerlandais: De bijbel over bekering.
La conversion est sûrement l'un des thèmes principaux de la Bible. Elle est le but de toute prédication biblique. Que faut-il vraiment entendre par conversion? A cette question le livre veut donner une réponse adéquate. Afin d'initier graduellement le lecteur, l'auteur se limite à quatre livres bibliques où le thème de la conversion est abordé et il expose chaque fois ce que l'on entend par conversion dans ces textes. Un cinquième chapitre traite d'une théologie de la conversion; il donne une synthèse qui embrasse tout ce qui concerne la conversion: le Christ même en est l'objet central. Une dissertation très révélatrice et particulièrement utile du point de vue pastoral (P.H.).
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Schillebeeckx, E.C.F.A.
La mission de l'Eglise. Trad. par F. Bourgy et I. Berten. Bruxelles, Editions du C.E.P., 1970. 387 p. (Approches théologiques: 4).
Néerlandais: De zending van de Kerk.
Cette oeuvre est le quatrième volume de la série ‘Approches théologiques’ dans laquelle sont publiées les études du théologien néerlandais Schillebeeckx. Des articles parus antérieurement se rapportant à la mission de l'Eglise sont réunis ici. Dans ce tome sont surtout traités les différents organes et ministères de l'Eglise: les laïcs, les prêtres et les religieux, leur collaboration en tant que service rendu au monde. La restructuration de l'apostolat ecclésiastique n'est pas uniquement une question de théologie. Elle nécessite aussi l'apport d'analyses sociologiques entre autres. C'est pourquoi ce volume se termine par une réflexion sur la sociologie religieuse (P.H.).
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Bertrangs, A.
La souffrance. Trad. par Elisabeth Hartogs. Paris, Apostolat des Editions, 1970. 93 p. (Thèmes bibliques: 1).
Néerlandais: De bijbel over het lijden.
Le thème de la souffrance est traité en deux parties. D'abord comme problème: la raison et le sens de la souffrance dans les livres de l'Ancien Testament. L'Ancien Testament lutte avec la souffrance et l'interprète comme un élément du problème de l'expiation. La deuxième partie traite de la souffrance en tant que grâce. Le Nouveau Testament considère de préférence la souffrance de façon indépendante: elle doit être vécue. Sans avoir une allure scientifique poussée, le livre part d'une compétence biblique qui peut paraître assez aride aux non-initiés (P.H.).
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Groot, Adriaan de.
Le miracle. Trad. par Elisabeth Hartogs. Paris, Apostolat des Editions, 1971. 166 p. (Thèmes bibliques: 6).
Néerlandais: De bijbel over het wonder.
Il règne une crise dans le domaine des miracles; dès lors tout commentaire de miracles se trouve être une affaire délicate. La raison doit en être recherchée dans la présentation déformante que nous avons connue au cours des derniers siècles. La façon de considérer le miracle en a été fort troublée. Son approche selon les principes des sciences naturelles a entravé, sinon rendu impossible la vision véritable du miracle de la Révélation. Il faudra encore quelque temps avant que le miracle n'ait retrouvé sa place dans la mentalité chrétienne. Comme il élimine de nombreuses idées erronées au sujet du miracle et qu'il préconise une vision véritablement religieuse, ce livre peut aider à y contribuer (P.H.).
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Schoonenberg, Piet.
Alliance et création. Trad. par Michel Martron. Tours, Marne, 1971. 228 p.
Néerlandais: Het geloof van ons doopsel.
Premier volume d'une série de conversations sur la profession de foi apostolique, série qui s'est hélas arrêtée après le quatrième volume.
Comme les trois autres, le premier volume témoigne d'une grande spécialisation théologique; il s'adresse à tous ceux qui veulent professer la foi ancienne dans le monde contemporain. Il est si pénétrant, si circonstancié qu'il faut aux lecteurs une grande concentration et une grande persévérance. Cette oeuvre à base scientifique très solide n'a pas encore vieilli dix-sept ans après la première édition en néerlandais. Les chapitres traitent successivement de Dieu - Père tout-puissant - Créateur du ciel et de la terre; et finalement du sujet très complexe de la relation nature-grâce. Pour théologiens qualifiés (P.H.).
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Kruijff, Th.C. de.
La sexualité dans la Bible. Trad. par Philippe Léonardon. Paris, Apostolat des Editions, 1971. 144 p. (Thèmes bibliques: 5).
Néerlandais: De bijbel over sexualiteit.
Ce livre n'a pas la prétention d'évoquer systématiquement la doctrine de la Bible sur la sexualité. Il ne veut être qu'une tentative pour expliquer un peu plus clairement les motifs fondamentaux du thème de l'homme en tant qu'être sexuel dans l'histoire du salut du peuple de Dieu, à partir de ses multiples variations.
N'y cherchons donc pas de solutions aux problèmes sexuels contemporains. Peut-être nous sentirons-nous plus profondément apparentés à l'homme biblique en tant qu'être sexuel dans la réalité de sa vie et dans sa tentative de donner sens et forme à celle-ci (P.H.).
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Schillebeeckx, E.C.F.A.
Le Christ, sacrement de la rencontre de Dieu. Paris, Le Cerf/Aubier/Delachaux et Niestlé/Desclée de Brouwer, 1971. 264 p. (Foi vivante: 133).
Néerlandais: Christus, sacrament van de Godsontmoeting.
En fait, ce livre est une théorie générale des sacrements. Le nom de l'auteur garantit un travail théologique très spécialisé. L'auteur cherche surtout l'intelligibilité intérieure du sacramentalisme ecclésiastique. Il veut faire entrevoir le rapport intime qui existe entre les mystères de la foi euxmêmes. Ce livre est la synthèse d'une étude scientifique plus étendue sur ce sujet, pour laquelle l'auteur avait bien réuni et mis en ordre les matériaux, mais que le manque de temps ne lui jamais permis de mener à terme. L'oeuvre est construite à partir de données de l'histoire sainte que les Ecritures et la Tradition nous ont livrées. L'édition néerlandaise qui connut sa seconde édition en 1957 en est à la huitième en quelque dix ans (P.H.).
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II. Littérature.
Geeraerts, Jef.
Je ne suis qu'un nègre. Trad. par Maddy Buysse. Paris, Fayard. 1971. 261 p.
Néerlandais: Ik ben maar een neger + Het verhaal van Matsombo.
Jef Geeraerts, né en 1930, est une figure contestée. L'attribution du Prix Triennal de l'Etat du Ministère Belge de Culture Néerlandaise à son roman ‘Gangreen I - Black Venus’ (Gangrène I - Vénus Noire) a fait scandale.
‘Je ne suis qu'un nègre’ est un exemple représentatif du talent d'écrivain de Geeraerts. Le roman comporte deux parties bien distinctes. Dans la première, nous apprenons les aventures de l'assistant médical Matsombo lors de la déclaration de l'indépendance du Congo ex-belge (aujourd'hui Zaïre); dans cette période, il s'est promu lui-même médecin. Dans la seconde, Matsombo lui-même nous raconte sa vie de fainéant à Madrid après qu'il s'est constitué une petite fortune. Personnage truculent, rocambolesque, Matsombo décrit, sous une forme le plus souvent comique, l'Afrique noire à l'heure de son émancipation, mieux que ne le ferait une longue étude sociologique. ‘Je ne suis qu'un nègre’ est avant tout un passionnant roman d'aventures, animé par un personnage à qui l'auteur a su donner une vie et une vérité saisissantes (J.D.).
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Teirlinck, Herman.
Autoportrait ou le dernier repas. Trad. par Germaine Paulan. Paris, Editions Universitaires. 1971. 189 p. (Pays-Bas/Flandre).
Néerlandais: Zelfportret of het galgemaal.
Cet ‘Autoportrait’ est un roman que Teirlinck (1879-1967) écrivit lorsqu'il avait déjà dépassé
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l'âge de soixante-quinze ans. Durant de longues années, cet auteur flamand fut professeur de néerlandais à la Cour Royale de Belgique. Entre 1900 et 1910, il écrivit des romans urbains qui se différenciaient fort de la tradition flamande de cette époque-là. Après avoir beaucoup écrit pour le théâtre, il revint au roman dès 1940. Ces oeuvres tardives sont généralement considérées comme ses meilleures: ‘Maria Speermalie’ (1941), surtout ‘Het gevecht met de engel’ (Le combat avec l'ange) (1953) et ce ‘Zelfportret’ (1955). Dans ce dernier livre, un vieux banquier évalue sa vie qui n'a été que mensonge et lâcheté avec un cynisme impitoyable et une grande connaissance de luimême. Toutefois, la connaissance ne mène pas à une catharsis et il quittera le monde aussi faussement qu'il a vécu. L'‘Autoportrait’ est un roman curieux qui jette une lumière insolite sur la haute société bruxelloise. Sans être parfaitement équilibré, le livre comporte un long chapitre - une sorte de nouvelle - ‘Le Nez’, qui est convaincant et très émouvant (J.D.). |
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