Nederlandse historische bronnen 10
(1992)–Anoniem Nederlandse historische bronnen– Auteursrechtelijk beschermd30A la Haye, ce 26me décembre 1679
C'a esté avec bien de la joye que j'ay receu vostre lettre du 19me courantGa naar voetnoot70, qu'au moins vous avez remis l'exécution de la résolutionGa naar voetnoot71 que vous aviez pris, sans | |
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l'avoir pourtant entièrement changé. J'espère qu'à la fin vous y viendrez quand vous aurez bien examiné toutes les raisons que vos amis vous pouront alléguer pour vous faire voir vostre tort. Vous sçavez l'intérest que j'y ay qui est autant le vostre que le mien. Je ne vous puis dire pour cette fois ce que s'est passé à l'Assemblée d'Holande qui a esté adjournée samedi dernier à cause des festes de Noël, pour revenir d'aujourdhuy en quinze jours. Puisque l'on c'est promis de tenir la chose secrette, ainsi je ne croy pas aussi que monsr. Sydney l'aura peu pénétrerGa naar voetnoot72. Les lettres que nous avons eu aujourdhuy de France continuent à dire qu'il se traitte tousjours une alliance secrette entre eux et vous autres, et que la chose seroit déjà conclue, si la France avoit voulu comprendre dans la garantie les isles et colonies des Espagnols dans l'Amérique, aussi bien que le Païs Bas: toute l'affaire ne dépendant que de cela: vous pouvez croire quels effets ces nouvelles font icy, aussi bien auprès de tout le monde que moy mesmeGa naar voetnoot73 qui vous sçavez tant souhaiter une belle union entre les Roys d'Angleterre et de France. Vous pouvez communiquer cecy où vous le trouverez convenir, bien à sçavoir pour ne pas avancer l'affaire, car il nous faut que cela pour nous mettre en un peu plus meschant estat que nous sommes, faités moy au moins la justice de me croire tousjours sans aucune réserve entièrement à vous - - -
[P.S.] J'ay oublié par ma précédente de vous remercier de vos fruits de SheenGa naar voetnoot74, ils sont très bons, et comme nous en mangeons tous les jours cela m'engage d'autant plus à me souvenir de vous et de toute la famille, auxquels je vous prie de faire mes compliments et qu'ils peuvent asseurer de n'avoir pas un plus aquis serviteur que moy. |
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