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A la Haye, 21me d'avril 1679
A mon retour icy j'ay appris avec bien de la douleur la sensible perte que vous venez de faire, qui m'a asseurement autant touché que vous sçaurez vous l'imaginer, autant par l'intérest que je prens en tout ce qui vous concerne qu'à cause de l'estime et amitié particulière que j'avois pour mad. vre fille. Je prie l'Eternel de vous consoler et à toute la famille assez de force d'esprit de supporter une si grande et juste douleur. Je croy que c'est de Sa Divine Bonté que vous devez attendre la seule consolation que vous pouvez avoir. Les hommes ne sont point capable de vous en donner dans une si cruelle perte; Dieu vous conserve longues années d'autres malheurs, ce le souhait très ardent de celuy qui est et sera toute sa vie entièrement à vous - - -