Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap 13
(1997)– [tijdschrift] Mededelingen van het Cyriel Buysse Genootschap– Auteursrechtelijk beschermd-39-(50)
230 Chaussée de Vleurgat Bruxelles le 26 Août
Monsieur,
Votre intéressante communication, au sujet du roman de Mademoiselle votre tante, nous est parvenue hier. Mon mariGa naar eind(1) y aurait répondu lui-même. Malheureusement il est privé, pour le moment, de l'usage de ses yeux, par une violente inflammation, qui l'oblige à les couvrir, jour et nuit, d'un bandeau. Nous ne savons encore combien de temps cela durera, d'autant plus que depuis dix jours le mal reste presque stationnaire. Il craint que, dans ces conditions, cela lui sera impossible d'assister à la réunion de Bruges le 4 Septembre. Il aurait bien voulu y aller pourtant; non seulement pour la réunion, mais pour l'occasion que cela lui aurait fournie de vous voir, et de causer un peu avec vous au sujet de votre lettre. Il a toujours désiré que le roman Sophie fut connu en Angleterre, et il m'avait dit déjà que c'était un ouvrage dont je pourrais entre- | |
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prendre la traduction. Je vous assure que ce n'est pas la crainte de devenir folle, mais le fait que je ne comprends pas le flamand qui me semble s'y opposer. Mais comme il est lui-même très ferré sur le flamand, il avait promis de m'aider - si toutefois il n'en existe pas une traduction française - point sur lequel nous voudrions bien être éclairés. Mais la traduction accomplie, avez vous songé par quelle voie on présenterait Sophie au public anglais? Mon mari pense que peut-être vos relations avec l'AthenaeumGa naar eind(2) vous mettraient sur le chemin de trouver une revue anglaise qui accepterait une traduction. Nous-mêmes, si nous allons procha[î]nement à Londres pour une semaine, pourrions faire quelques démarches. Mon mari fera de son possible - et moi[-]même je voudrais bien être utile aussi. Mais mes relations littéraires, sont, à peu d'exceptions prés, resserrées dans la presse Australienne. A part quelques petites nouvelles, publiées dans la Nouvelle Revue à Paris, je n'ai écrit que pour des publications Australiennes. Dans tous les cas ce n'est pas la bonne volonté qui nous fera défaut. Mon mari vous envoit Monsieur l'expression de ses sentiments dévoués
Jessie Couvreur |