III
18 Léon Bazalgette aan Frans Masereel, Parijs 30.3.1919
Cher ami Masereel (car il me semble que depuis longtemps nous nous connaissons et nous sentons proche l'un de l'autre). - votre oeuvre m'a été droit au coeur. Une main comme la vôtre, tendue spontanément est à peu près la meilleure chose que nous puissions attendre de la vie, après trop de heurts et de misères. J'éprouve une grande joie, devant chacune de vos planches, à voir ce refleurissement si moderne et si personnel de la bonne vieille souche flamande - cette rudesse magnifique, cette largeur et eet accent. [...]
J'aurais bien grande joie à vous serrer la main. Mais quand, ce jour? [...] Quant à moi [...] je dois avouer mon besoin de rester tranquille pendant quelque temps, après ces années errantes et misérables. [...] Depuis mon retour j'ai repris de choses abandonnées au moment du départ, et j'essaie de remettre tout cela au point. C'est toute une