Gisbert II de Bronckhorst.
..1176-1196.
Ce seigneur est cité, dans les chartes, entre les années 1176 et 1190; il était mort sans hoirs en 1196.
Vers cette époque, il y avait à Reckheim un chevalier ‘quidam honestus miles Godefridi nomine’, mentionné par Césaire d'Heisterbach, moine du XIIIe siècle, qui fit un recueil des miracles et des histoires mémorables arrivés de son tempsGa naar voetnoot(1). Nous ne pensons pas qu'il ait été jamais seigneur de l'endroit, mais nous croyons l'avoir reconnu, dans l'un des personnages appelés par un chroniqueur Godefridus de Recheheim et filii ejus Godefridus et Petrus, lesquels vivaient en 1184. Au surplus, voici, pour égayer quelque peu le lecteur; le singulier évènement dont il s'agit:
Un manant de Reckheim était en train de mourir. Survint le diable, tenant un poteau enflammé dont il se mit à menacer le visage du moribond; celui-ci avait beau se tourner en tous sens, toujours le diable était là. Enfin, comme il se sentait coupable, car il avait un jour déplacé un poteau tout pareil, pour agrandir son champ aux dépens du chevalier, il fit supplier celui-ci d'oublier sa faute, lui promettant restitution. Non certes, répond l'autre, il n'a qu'à subir son supplice. Cependant les terreurs du malheureux continuaient: il envoie une seconde, puis une troisième fois ses parents tout en larmes, disant qu'il ne pouvait ni vivre ni mourir. Alors seulement Godefroid, se trouvant suffisamment vengé, lui remit sa faute, et aussitôt le diable disparut. La morale est, qu'on est toujours puni par où l'on a péché.