De Gulden Passer. Jaargang 60(1982)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Auteursrechtelijk beschermd Vorige Volgende 93. Temporis iactura: Ad pilulam. Petit oesteuf, que te sert de tromper Les ieunes gens qui te suyuent sans cesse? Leur donne-tu ou la force ou l'addresse, Ou vn present dont ils puissent vser? Encependant que d'un bras roidement Tu es poussé auecque la raquette, Fuis-tu dehors la place qu'on a faicte, De ta vertu vsant tant seulement? Auec plaisir on te prend en la main, Estant trouué ou te repousse encore: Tu vas & viens or' d'vu costé, & ore Tu t'en reuas par le mesme chemin. Tu n'as point craint promettre guarison A vn malade au danger de sa vie: Et toutesfois tu donnes maladie A l'homme sain luy gastant la raison. Tu pers l'argent, tu prens triumphamment L'honneur d'autruy, à toy fable & friuole, Et le neant d'vne feincte parole Par vn bon droict t'appertient seulement. Ainsi iadis le droict ne fut donné Au ieu de palme, ainsi tu n'auois garde, O tripotier, d'auoir ta main pillarde Plaine de gaing par abus ordonne'. Ren doncq le temps à ceux qui l'ont perdu En regardant de moindrir la despence. Du bien iamais tu n'ayes iouissance D'estre porte' dedans l'air estendu. Vorige Volgende