De Gulden Passer. Jaargang 46
(1968)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Auteursrechtelijk beschermd
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f. 105 voConsacré à une amitié éternelle. O Ortelius si honoré, si la candeur de tes vertus nous a ordonné de noircir ton album par notre poème, la loi prétorienne des amis nous punira, sans que nous l'ayons mérité, du crime d'avoir souillé sa blancheur, car notre rusticité nous met à l'abri du reproche d'artifice. Ta vertu candide connue des savants, célébrée dans le monde entier, est digne d'être chantée par le héraut MéonienGa naar voetnoot1 et d'être transmise aux siècles futurs sur le plectre en rhythmes savants, toi à qui une science éminente a préparé une grande renommée et a donné un titre illustre qu'on ne peut guère dépasser; et il est donné à peu d'hommes de passer cette borne. C'est pourquoi, prends en bonne part que notre Thalie, rouge de honte, ait osé se confier à des vers négligés, reçois-la avec un visage amical. Tu voudras bien que mes vers peu soignés figurent sur ton album même si je dois y être comme un canard parmi des cygnes d'un blanc éclatantGa naar voetnoot2. H. Favolius médecin a écrit ceci. | |
f. 106Notre effort ne suffit pas si notre (intention) n'est pas bonneGa naar voetnoot3. A Abraham Ortelius, géographe du roi, Hugo Favolius a écrit ceci par amitié à Anvers, le 10 des calendes de mai (22 avril) 1574. La Fortune (compte moins que) la vertuGa naar voetnoot4.
Hugues Favoli (Middelbourg, 1523-Anvers, 1585), après ses études de médecine à Padoue, rencontra, en Italie, Mathias Laurin et Gérard van Weltwyck, chargés par Charles-Quint d'une mission diplomatique auprès de Soliman II. Favoli les accompagna. Rentré dans les Pays-Bas, il devint médecin-pensionnaire d'Anvers. Il a laissé des poésies latines et des souvenirs de ses voyages Hodoeporici Byzantini libri tres... (Louvain, Sassenus, 1563). Paquot, Mémoires, t. VII (Louvain, 1766), pp. 388-391. |