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[Nummer 2]
Note sur deux éditions Plantiniennes conservées au chateau de Mariemont
par Paul Faider
I.
Un exemplaire sur vélin du Missale Romanum de 1571.
Le 2 août 1916 Raoul Warocqué se décida, après quelques tergiversations, à acquérir pour la somme de 7.000 francs, un exemplaire sur vélin du missel plantinien de 1571Ga naar voetnoot1). C'est de ce volume rarissime, aujourd'hui conservé parmi les cimelia de la Bibliothèque du château de Mariemont, que nous croyons utile de donner ici, sous l'égide du Compas d'or, une description complète.
Le missel, de format in-folio (340 × 230 mm.), se compose de
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56 cahiers de six feuillets (trois feuilles pliées) et d'un cahier de trois feuillets (deux feuilles pliées, mais le quatrième feuillet, - blanc? a été coupé), soit en tout 339 feuillets de vélin. Ce compte correspond exactement à la series chartarum donnée au verso de l'avantdernier feuillet (actuel) et qui se décompose comme suit (nous inscrivons en regard la pagination correspondante).
x xx xxx xxxx xxxxx |
[= 30 feuillets non paginés]. |
A B C D E F G H I K L M N O P Q R S T V X Y Z aa |
[= 144 feuillets, paginés de 1 à 287 plus une page blanche]. |
Aa Bb Cc Dd Ee Ff Gg Hh |
[= 48 feuillets, paginés de I à XCV plus une page blanche]. |
a b c d e f g h i k l |
[= 66 feuillets, paginés de 1 à 132]. |
AA BB CC DD EE FF GG HH II |
[= 51 feuillets, paginés de 1 à 99 plus deux pages non chiffrées, une blanche. - Un 52me feuillet a été coupé]. |
Une note spécifie que tous les cahiers comportent six feuillets excepté le dernier, qui n'en a que quatre: Omnes sunt terniones praetet II qui est duernio.
Au fol. 1 ro, on trouve le titre imprimé: Missale Romanvm ex decreto sacrosancti / Concilij Tridentinj restitutum / pii v. pont. max. / ivssv editvm. || Antverpiae / Ex officina Christophorj Plantinj / Prototypographj Regij / m.d.lxxi / Cum Priuilegiis Pont. Max. et Regis Catholicj. Au centre de la page de titre figure dans un cartouche orné de cuirs, une gravure sur cuivre de 104 × 100 mm., signée P.B. (= Pierre Van der Borcht) dans le coin inférieur de droite, et représentant la Cène. Le verso du titre est blanc.
Au fol. 338 vo, sous la series chartarum, figure la marque plantinienne, gravée sur bois, avec la devise et le compas écussonnés des armes du Roi d'EspagneGa naar voetnoot1). Au fol. 339 ro, l'achevé d'imprimer est rédigé comme suit: Antverpiae excvdebat / Christophorvs Plantinvs / Regivs prototypographvs / anno domini m.d.lxxi. nono / kalend. avgvsti (= 24 juillet). Le verso du même feuillet est blanc, et, comme nous l'avons dit, il manque à la suite, un feuillet qui, sans doute aucun, était blanc au recto comme au verso.
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L'exemplaire du château de Mariemont est, à part ce dernier point, complet et en bon état. Nous en avons fait une collation minutieuse.
L'impression est faite sur deux colonnes, en rouge et noir, avec musique notée. La grande Crucifixion que l'on retrouve dans tous les missels à une place fixe, en regard du Canon, est ici une grande planche gravée sur bois, de 270×180 mm., signée des initiales P.B. (Pierre Van der Borcht) et du monogramme AVL, qui est celui du graveur Antoine Van Leest, lequel reçut en payement, le 9 mai 1570, une somme de 26 florins pour l'exécution de cette plancheGa naar voetnoot1).
Quant à l'ornementation, composée de lettrines de divers formats, de vignettes et de quelques culs-de-lampe, bandeaux ou fleurons, elle révèle l'utilisation, parfois hâtive, d'un matériel quelque peu disparate, comprenant des alphabets et des vignettes, ou petites planches gravées sur bois, sans lettre, à la façon de simples illustrations. Voici le relevé de l'une et l'autre catégorie.
I. | ALPHABETS (cfr l'Index characterum, publié par le Musée Plantin-Moretus, Anvers. 1905. gr. in-4o).
1. | L'alphabet normalement utilisé dans tout l'ouvrage est celui dont le jeu double est reproduit dans l'Index sous les nos 16 et 16bis. La plupart des lettrines historiées qui le composent ont été gravées par Antoine van Leest en 1571. |
2. | Exceptionnellement (cahier marqué E, p. 56), on trouve utilisé un A emprunté à un alphabet de lettres gothiques (onciales de fantaisie) en rouge et noir, non encadrées (Index, no 19). |
3. | Trois lettrines: E, I (répété deux fois), P, ont été empruntées à l'alphabet grec-romain, dessiné par Pierre Huys en 1563 (Index, no 1). On les relève, à l'exclusion de toute autre, dans les cahiers marqués de S à X, pp. 206, 214, 240 et 246, qui contiennent une forte proportion de musique notée. C'est la partie la moins ornée du missel. |
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4. | Trois toutes petites lettrines de 15 × 15 mm.: deux D ornés respectivement d'un cerf et d'un enfant nu, et un C orné d'une chevrette, en style Renaissance rappelant celui de Pierre Huys, apparaissent, sans aucune raison plausible, dans les cahiers marqués DD (p. 44 et 48), et FF (p. 72). |
5. | Enfin dans le cahier marqué HH (p. 94), figure une lettrine E du même style, mais plus grande (22×22 mm.), ornée d'un centaure.
Les alphabets repris sous 4 et 5 ne figurent pas dans l'Index characterum. |
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II. | VIGNETTES (cfr les types reproduits, à titre de spécimens, dans Le Musée Plantin-Moretus, Paris, 1913, in-fol.).
1. | Dans tout le volume, abondent des vignettes de 53/55 × 53/55 mm. représentant les scènes du Nouveau Testament. Elles figurent, en principe, en tête de l'évangile de chaque messe. Elles ont été pour la plupart dessinées par Geoffroy BallainGa naar voetnoot(1) ou Pierre Van der Borcht, et gravées sur bois par Ant. Van Leest; les quatre figures des évangélistes, ainsi qu'une variante de la Présentation au Temple, portent chacune une signature: C, qui est celle de Corneille MullerGa naar voetnoot(2) (cfr o.c., p. 103). |
2. | La vignette initiale du cahier marqué aa (p. 277), bien que de mêmes dimensions, n'appartient pas à cette série. Elle est signée du monogramme AVL (= Ant. Van Leest), et elle représente le Saint Sacrifice de la messe, le prêtre ayant comme servant un personnage princier agenouillé, cierge en main, sur les degrés de l'autel. |
3. | Quelques vignettes de 30×30 mm., représentant respectivement S. Mathieu, la Nativité de N.S., S. Jean, la Pentecôte (cfr o.c., p. 98). |
4. | Deux vignettes de 28×28 mm., représentant respectivement SS. Pierre et Paul et l'Assomption, et apparentées par leur style aux précédentes. |
5. | Quelques vignettes de 22×22 mm., représentant respectivement S. Jean-Baptiste et la Nativité de N.S. (cfr o.c., p. 99). |
6. | Enfin, une vignette de 53×53 mm., représentant S. André, et faisant partie d'une série dessinée par Pierre van der Borcht et gravée par Ant. van Leest (cfr o.c., p. 104). |
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J'ai cru devoir donner, de l'aspect extérieur de ce volume, un état descriptif quelque peu détaillé parce que le Missale Romanum de Plantin, très souvent réimprimé, est peu répandu dans sa première édition, tirée seulement à 750 exemplaires sur papier, et à 10 exemplaires sur vélin. Les anciens bibliographes ne signalent qu'un seul de ces derniers, vendu à Londres en 1830, pour 35 livres, et
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ils ne fournissent aucune précision sur le caractère des illustrations ou de la typographie. Tous se réfèrent à la seconde édition qui est de 1572Ga naar voetnoot1).
L'exemplaire de Mariemont offre, en plus, deux caractères qui lui confèrent une individualité: ses enluminures et sa reliure.
Les onze premiers cahiers (= 66 ff. ou 132 pp.) du volume ont été, à une époque visiblement ancienne (sans doute contemporaine de l'édition), soumises à un travail de coloriage et d'enluminure. Nous distinguons ici les deux procédés: le coloriage, malgré les empâtements et les rehauts d'or fin, respecte le style et les contours des figures gravées; l'enluminure, ou bien ajoute à l'ornementation typographique du livre des décors au pinceau, jetés dans les espaces blancs, ou bien recouvre les impressions d'une couche opaque, sur laquelle sont tracées de nouvelles lettres dans un style indépendant de celui du livre.
Le coloriage affecte la page de titre, la grande planche de la Crucifixion, en regard du Canon, et un certain nombre de lettrines historiées et de vignettes. Le travail a été exécuté d'une façon irrégulière et, qualitativement, très inégale. La proportion de lettrines et de vignettes coloriées décroît rapidement d'un cahier à l'autre. Et l'on arrive vite à regretter, en feuilletant le volume, que des bois d'une exécution si fine et d'un tirage si net aient été de la sorte abîmés comme par la main d'un enfant... Seuls les rehauts d'or (dont l'abondance et la finesse décroissent, elles aussi, rapidement) rendent tolérable, au début du volume, ce vandalisme.
L'enluminure, dans le sens où nous l'entendons, affecte un certain nombre de lettrines historiées, et toutes les initiales de paragraphes empiétant sur deux lignes de texte. L'alphabet peint, substitué aux divers alphabets imprimés, est inspiré des formules en honneur depuis la fin du XVe siècle: bûches, bâtons noueux, sarments entrelacés, avec quelques rinceaux et arabesques. Quant aux adjonctions proprement dites de décoration peinte, elles consistent en quelques fleurs traitées à la manière de celles qui abondent dans les marges des bréviaires ou livres de choeur manuscrits du XVIe siècle: bleuets et marguerites sur la page de titre; véroniques et
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papillons au fol. * 2; arabesques, chardons, liserons, iris, trèfle, oeillet, etc., aux feuillets suivants, en nombre du reste, décroissant de cahier en cahier. De plus certaines pages (celles des trois premiers cahiers et la première du cahier marqué A) ont reçu un encadrement de 6 mm. de large, tracé au pinceau, - au début rehaussé de filets d'or, - et dans le corps du texte imprimé, certains blancs sont occupés par des bandes peintes qui achèvent la ligne, comme dans les manuscrits encore.
Disons franchement que cette décoration est maigre et de style veule, même si l'on fait grâce à l'un ou l'autre détail. Il en est tout autrement d'une grande miniature de 105 × 118 mm., peinte dans un espace laissé en blanc (on n'observe par transparence aucune trace de planche gravée) au verso du fol. marqué Q3 (= p. 186), en tête de la Feria quinta in Coena Domini. Elle représente la Croix de N.S., avec l'écriteau et la couronne d'épines, et à son pied le Calice eucharistique. Le sujet répond exactement au début de l'Introit du jour: Nos autem gloriari oportet in Cruce Domini.., et au thème de l'Epitre: Unusquisque enim coenam suam praesumit... Mais croix et calice se détachent sur un fond de paysage très ondulé, peint au naturel, avec indication d'un village, d'une ville lointaine, et d'un groupe minuscule de personnages. C'est un joli morceau, traité dans un style qui retarde sur son époque et qui accuse un peintre encore habile, mais dont les conceptions sont celles d'un homme d'âge, réfractaire aux modes récentes.
La reliure du volume est de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle. Elle est de velours rouge sur ais, avec fermoirs (dont l'un est brisé), coins et motif central en vermeil sur chaque plat, tranches dorées et antiquées, huit signets en fils d'argent tressés en boules. Le motif central représente S. Vincent martyr, debout sur la nacelle héraldique de la ville de Lisbonne. L'authenticité de cette provenance lointaine est attestée par la nature des suppléments imprimés ajoutés par le relieur à la fin du volume.
Ces suppléments consistent en un certain nombre de feuillets extraits de livres liturgiques et pour la plupart soigneusement appliqués sur des feuillets semblables aux feuillets de garde (ceux-ci au nombre de trois en tête comme à la fin du volume), mais découpés en fenêtres de façon à faire apparaître le verso comme le recto des feuillets imprimés, dont voici le contenu:
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1. | Missa in festo sancti Vincentii Martyris secundum ritum maioris Ecclesiae Ulyssiponensis (1 feuillet). |
2. | In festum Divi Antonii de Padua confessoris (2 ff.). |
3. | Missa in Translatione Divi Vincentii (1 f.). |
4. | Missa S. Angelii Custodis regni Lusitanicae (1 f.). |
5. | Missae propriae sanctorum (17 ff.).
(Tous ces ff. in-8o et remontés comme il est dit ci-dessus). |
6. | Missa S. Gundissalvi confessoris (2 ff. in-fol., non remontés). |
Il n'y a pas à s'étonner qu'une église de Lisbonne ait bénéficié d'un exemplaire sur vélin du Missale Romanum Plantinien. Les rapports entre l'officine anversoise et la Péninsule sont trop connusGa naar voetnoot1). Il serait plus intéressant de savoir par quels détours cette pièce de choix est revenue dans nos provinces et quel fut son destin jusqu'au moment où elle fut offerte en vente à Raoul Warocqué.
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voetnoot1)
- L'histoire de cet achat ressort tout entière de la correspondance échangée entre Raoul Warocqué et le libraire De Meuleneere. Celui-ci avait fait déposer chez son richissime client deux éditions plantiniennes, dont un missel sur vélin, accompagnées d'une lettre contenant des indications de prix sans doute assez élevés. Warocqué lui retourna sa lettre annotée, refusant le prix proposé et invitant de Meuleneere à faire reprendre les deux volumes. Le libraire s'exécuta, mais, dans une lettre datée du 27 juillet, il revint à la charge: ‘Suivant les ordres que vous aviez donnés sur une lettre de ce matin que vous m'avez retournée, j'ai de suite fait reprendre les 2 Impressions Plantiniennes. Je suis cependant fort peiné de la mention que vous y avez faite et dans laquelle vous me dites: Je trouverai plus tard mieux ailleurs. Tout est possible, mais je ne le crois pas. Regardez les nombreuses belles ventes qui ont eu lieu avant la guerre. Dans aucune vous n'avez vu des Plantins sur vélin, même chez Willems, ou chez Hoe’. Suivait un petit couplet patriotique, dans le ton de cette terrible année, et une nouvelle indication de prix. Warocqué, selon son habitude, griffonna en marge de la lettre reçue le canevas d'une réponse: ‘Exceptionnellement maintenir offre 7.000. R.S.V.P. par retour’. Et on lit, au dessous, de la même main, mais d'une écriture plus ferme, où se trahit la joie d'une réussite: ‘Il accepte 7000. Payé par Bq. Bll (= Banque de
Bruxelles) le 2.8.16.’. Toutefois, dans les toutes dernières tractations, il ne fut plus question que du Missel. Le prix d'achat de 7.000 frs est attesté par une mention explicite du catalogue des reliures tenu à jour par M.R. Schellinck, mon distingué prédécesseur, à cette époque secrétaire et bibliothécaire de Raoul Warocqué.
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voetnoot1)
- Reproduite d'après la Bible polyglotte (1571), par G. VAN HAVRE, Marques typographiques des imprimeurs et libraires anversois, t. II, Anvers, 1884, p. 103 (no 23).
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voetnoot1)
- MAX ROOSES, Christophe Plantin, Anvers, 1883, in-fol, p. 163; cfr. LE MÊME. Le Musée Plantin-Moretus, Paris, 1913, in-fol, p. 104. Mais le savant auteur signale à tort cette planche, ainsi que tes vignettes dont notre exemplaire est orné, comme n'ayant été utilisées qu'à partir de la 2me édition, exécutée du 18 août 1571 au 24 mars 1572. Il faut s'entendre: Max Rooses a pu viser l'ensemble des vignettes destinées au missel et auxquelles les graveurs Antoine Van Leest et Gérard Janssen travaillèrent, le premier jusqu'à la fin de 1574, et le second jusqu'au début du mois de février 1575. L'illustration de la première édition fut, ainsi que nous le soulignons, composée sans unité ni programme, et Max Rooses montre fort bien, dans ce qu'il dit des éditions suivantes, que Plantin a fréquemment modifié, selon ses disponibilités en matériel, l'illustration de ses missels.
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voetnoot(1)
- A.J.J. DELEN, Les artistes collaborateurs de Christophe Plantin, dans Sept études publiées à l'occasion du quatrième centenaire.. (de) Christophe Plantin par le MUSÉE DU LIVRE, Bruxelles, 1920, in-4o, p. 87 et suiv. L'auteur prouve, p. 90, qu'il faut attribuer à G. Ballain l'illustration de l'ancien et du nouveau Testament, qui parut en 1573, et fut réimprimé en 1911.
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voetnoot(2)
- A.J.J. DELEN, Histoire de la gravure dans les anciens Pays-Bus, 2e partie. Le XVIe siècle. Les graveurs-illustrateurs, Paris, 1934, p. 85. - Cfr Bibliotheca Belgica, 1re série, s.v. Missale, avec une note de Max Rooses.
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voetnoot1)
- J.C. BRUNET, Manuel du Libraire, 5me éd., t. III, Paris, 1862. col. 1760; C. RUELENS et A. DE BACKER, Annales Plantiniennes, Paris, 1866, p. 122; J.G.Th. GRAESSE, Trésor des Livres rares et précieux (éd. anastatique), Berlin, 1922, t. IV, p. 549.
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voetnoot1)
- Sur les rapports entre l'imprimerie Plantinienne et Lisbonne, au XVIIe siècle, on lira avec intérêt les détails suivants, communiqués par Max Rooses à Alphonse Willems, dans la lettre du 4 décembre 1883 dont nous reproduisons ailleurs (voir au no II) la première partie, également significative: ‘Den 9 9ber 1674 schreven Jean de la Coste en Jacques Schwartz van Lissabon aan Balth. Moretus II († 29 maart 1674) of liever aan dezes weduwe Anna Goos, om haar voor te stellen belangrijke boekhandelzaken met hen aan te knoopen. Het einde van hun brief luidt: Nous vous demandons de la (commande) remettre après qu'en serez payé à notre particulier amy me Daniel Elzevier. En aan het hoofd der bestelling, welke zij als proefneming deden lezen wij: Mémoire des Usages qu'il plaira à Mr Moretus de nous envoyer par voye d'Amsterdam à l'adresse de Me Daniel Elzevier. Deze Jean de la Coste en Jacques Schwartz schijnen eenen grooten handel in boeken te Lissabon gedreven te hebben. Zij waren zeer waarschijnlijk in betrekking met Elzevier om dezes uitgaven in Portugal te verkoopen’. Mais il est peu probable que notre missel ait fait l'objet d'un trafic de ce genre, et il vaut mieux supposer qu'il est devenu la propriété d'une église ou d'un couvent de Lisbonne (peut-être le célèbre monastère de Saint-Vincent, lui-même) à la suite de
quelque générosité princière.
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