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[Nummer 3-4]
Les traités de pestilence publiés a Anvers.
Essai de bibliographie.
L'examen des différentes publications médicales ayant trait aux nombreuses épidémies qui ravagèrent notre cité, ne constitue qu'un chapitre de l'histoire de ces fléaux.
L'éminent historien de la médecine anversoise, Broeckx, a souvent traité cette question au cours de ses travaux, mais ses renseignements sont éparpillés à travers ses écrits; parfois aussi il y a lieu de les compléter. Une révision de cette question paraît s'imposer.
Au premier congrès d'histoire de la médecine tenu à Anvers en 1920, le Dr von Lennep fit une communication dans laquelle il cite un certain nombre de traités, mais il n'épuisa pas la question au point de vue bibliographiqueGa naar voetnoot1).
Dans un article paru récemment le Dr A. Van DoninckGa naar voetnoot2) s'attache beaucoup à dégager quelques points particuliers, la symptomatologie, la thérapeutique, cette dernière surtout en suivant le traité de Lazare Marcquis. Les références bibliographiques sont incomplètes en ce qui concerne les publications anversoises.
La publication des Drs Sano et Schamelhout, parue en 1911, présente au même point de vue de grandes lacunesGa naar voetnoot3).
Comme le dit le Dr von Lennep, il importe de distinguer deux grandes classes dans les publications qui virent le jour à l'occasion des épidémies. La première comprend les ouvrages de vulgarisation. Destinés au commun public, ‘aen den gemeynen mensch’, comme ils l'impriment d'habitude en sous-titre, ils étaient rédigés en langue
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vulgaire, flamande, française, voire même espagnole. On les désigne en pays flamand sous le nom de ‘Pestboekjes’. Répandus parmi le peuple, ces petits livres, du format habituel petit in-8o, d'un prix de vente modéré, subirent les vicissitudes inhérentes aux objets de peu de valeur ou de confection peu résistante. Aussi, les ‘pestboekjes’ qui ont pu résister aux outrages du temps sont peu nombreux. Beaucoup sont passés au rang de raretés bibliographiques insignes. D'autres, comme le dernier traité de Lazare Marcquis, sont encore relativement aisés à acquérir.
A côté de ces publications du type populaire, on rencontre d'autres ouvrages, à caractère scientifique net. C'est là la seconde classe. Rédigés en latin, ils ne s'adressaient qu'à une élite intellectuelle restreinte, surtout aux médecins, aux membres du clergé et à quelques autres humanistes. Au point de vue médical ces ouvrages ont une valeur inégale; certains auteurs, comme Ayala, n'ont pas craint d'user de la forme poétique, de l'élégie, pour aborder l'étude médicale de la peste et de ses ravages. Tour de force assurément, peutêtre aussi écueil, s'il faut se ranger à l'avis de Broeckx, qui dit que les écrits de Gabriel d'Ayala n'offrent pas une grande valeur pour la pratique médicaleGa naar voetnoot1).
Quoi qu'il en soit, quand on parcourt ces publications, qu'elles soient populaires ou scientifiques, on arrive bien rapidement à la conclusion que tous ces ouvrages étaient brodés sur le même canevas. En vain cherche-t-on dans n'importe quelle catégorie de ces travaux une idée neuve ou personnelle, l'un auteur copie l'autre avec une désinvolture plus ou moins grande, avec une adresse plus ou moins voilée. Il en est ainsi pour tous les chapitres de ces traités, étiologie, symptomatologie, traitement prophylactique, médical ou chirurgical.
Mon but dans le présent travail, n'est pas d'analyser toutes les publications qui parurent en Belgique, ni en Flandre, ni même dans le Brabant durant les siècles passés. Je limite strictement cette étude à celles qui ont été publiées par des praticiens anversois ou qui sont sorties des presses anversoises. Mon travail est un essai de bibliographie anversoise sur ce sujet et rentre dans le cadre restreint que je me suis assigné: l'étude des affections pestilentielles à Anvers.
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Quelques mots touchant les fonds utilisés pour cette étude. Je signalerai en passant les sigles qui les désignent. Je désire toutefois faire remarquer que toutes ces désignations ne sont faites que pour mémoire, elles ne visent absolument pas à faire le dénombrement des ouvrages cités, le sigle accolé à un exemplaire décrit, marque uniquement l'endroit où l'on pourra trouver le livre que j'ai eu en mains pendant la rédaction du présent travail.
La Bibliothèque communale principale d'Anvers est désignée par le sigle B.C.A. Le Musée Plantin-Moretus: B.M. Pl. M. La Bibliothèque de l'Université de Gand: B. Un. G. La bibliothèque de la ‘Nederlandsche Maatschappij tot de Vordering der Geneeskunde’ d'Amsterdam: B.M.G. Je saisis l'occasion qui m'est offerte en citant ces diverses bibliothèques pour exprimer toute ma reconnaissance à M.M. L'hermitte, Dermul, Sabbe et Bergmans, conservateurs et bibliothécaires de ces diverses institutions qui m'ont facilité ma tâche en mettant à ma disposition les exemplaires choisis de leurs fonds. J'adresse un remerciement tout particulier à mon éminent ami le Dr B.W.Th. Nuyens, le distingué conservateur de la bibliothèque d'Amsterdam, tout d'abord pour les prêts nombreux qu'il m'a consentis ainsi que pour l'utilisation des bonnes feuilles du catalogue de la riche bibliothèque confiée à sa garde. Depuis ce jour ce volumineux ouvrage a paru, je le mentionne d'autant plus volontiers qu'il constitue pour tous les chercheurs un instrument de travail de tout premier ordre, donnant une idée de l'extrême richesse de cette fondationGa naar voetnoot1). Mon ami M.E.H. van Heurck, le réputé folkloriste et l'heureux possesseur d'une précieuse bibliothèque, où tant d'ouvrages populaires recherchés ont trouvé un pieux asile, a
mis à ma disposition quelques exemplaires de choix, tout en me prodiguant les conseils les plus désintéressés. Mon souvenir reconnaissant lui est acquis. (B.E.v.H.). Enfin, quelques ouvrages en ma possession sont rangés sous le sigle B.V.S.
Supposant que les nombreuses figures qui illustrent ce travail sont suffisamment explicites, je n'ai pas voulu tomber dans d'inutiles redites en transcrivant à nouveau les titres, la reproduction du
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grand titre ou frontispice des ouvrages consultés me paraît plus parlante.
La liste des ouvrages que je donne est peut-être incomplète, peut-être une édition a-t-elle été oubliée, peut-être quelque auteur même a-t-il été négligé. Je m'en excuse, j'ai tâché d'être complet.
On m'objectera peut-être aussi que dans toute une série de publications médicales populaires, tels les ‘Alexis Piémontois’, les ‘Verstandighen Hovenier’, etc. etc., on trouve de nombreux remèdes pour combattre les maladies pestilentielles. Je ne me suis pas arrêté à ces publications, avant tout parce que ces ouvrages ne sont pas spécifiquement des ‘pestboekjes’, des traités de pestilence proprement dits. Ces ouvrages de vulgarisation sont basés sur un plan tout autre que celui vers lequel j'ai orienté les présentes recherches.
Quant au plan suivi, j'ai adopté l'ordre chronologique pour autant que la chose fut possible en prenant comme point de départ les publications parues à Anvers en 1529 á la suite de l'épidémie de suette anglaise.
Dans sa notice sur Jacques vanden Kasteele, BroeckxGa naar voetnoot1) donne une copieuse revue des travaux traitant de la suette miliaire jusqu'en 1849. Sa communication me fournira les premiers jalons pour le présent travail. Comme je l'ai annoncé, je ne retiendrai que les ouvrages publiés à Anvers. J'aurai d'ailleurs l'occasion de compléter sa liste.
Le premier auteur qui se présente est donc Jacobus Castricus, Jacques vanden Kasteele. Avec ses collègues médecins pensionnaires de la ville d'Anvers, il rédigea en latin une longue lettre qui traite de cette maladie nouvelle. sa symptomatologie, traitement, etc. Cette lettre est une réponse à une demande des médecins de Gand. Broeckx en donne copie dans la notice ci-dessus mentionnée en résolvant les abréviations usuelles des manuscrits qui se retrouvent dans la plupart des imprimés du début du XVIe siècle. Voici la description de cet opuscule rarissime. (Voir figure 1). (B.M.G.)
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In-8o de 14 pp. non chiffrées, caractères romains avec abréviations, signatures A 1-4. B 1-4. (B 4vo blanc). L'exemplaire mesure 95 millim. sur 152 millim., il appartenait jadis à la riche bibliothèque de Gustave van Havre, dont il porte l'ex-libris armorié.
Fig. 1.
Cette même année parut à Anvers, sans nom d'auteur, chez Adrien van Bergen, une plaquette d'une rareté insigne. (B. Un. G.) (Voir figure 2).
In-8o. 4 ff. sans chiffres, ni signatures. Caractères gothiques. (8o) (90 millim. × 138 millim.)
Le traité est divisé en 4 chapitres: (fo 1vo) 1o ⁌ Een yeghelic si/na aenroepinge God/lijcker ghenade en barmherticheyt in deser nyeu // wer Swetender siecten gewaerscouwet. // 2o (fo 1vo) ⁌ Beghin vander siecte //; 3o (fo 3vo) ⁌ Remedie int generael: also daer elders oeck gheholpen zijn / gesonden tot goede vrienden; en oeck hier. //; (fo 4o verso) 4o, Remedie tegen // dese siecte om niet te // ghecrijghene. // A la fin: ⁌ Het is gheprobeert.
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A l'épidémie de suette se rattache une autre publication mentionnée dans la bibliographie de Broeckx, elle porte la signature
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de Joachim Roelants, Joachim Rolandus, médecin malinois. ‘De novo morbo sudoris quem Anglicum vocant, anno 1529 grassantis.’ Anvers, 1530, in-8o.
Le D r Van Doorslaer a consacré une notice biographique avec
Fig. 2.
portrait à son concitoyen. Elle complète heureusement l'étude du D r P.J. d'Avoine. Ce dernier auteur, parlant de l'ouvrage de Roelants, en dit: ‘Je dois ajouter, à la louange du praticien de Malines,
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que son ouvrage surpasse de beaucoup la simple lettre de son compatriote Castricus’.Ga naar voetnoot1)
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La première publication qui lui fait suite chronologiquement sortit de la plume de Jan Thibault (B.M.G.) (Voir figure 3). Elle est mentionnée dans la bibliographie de Nijhoff et Kronenberg sous le numéro 2008Ga naar voetnoot2). L'ouvrage, in-4o, comprend 10 feuillets, non chiffrés, signatures A-B4 C2, caractères gothiques et romains, - 127 millimètres sur 189 millimètres.
Voici un résumé du contenu d'après les en-têtes des paragraphes:
A. I. Titre (voir figure 3). |
A. 1vo.
⁌ | Den vroomen doer-luchtighen, edelen ende zeer voorsienighen Heere, Heeren Jheronymo vander Noot, Cancelier van den Raede gheordineert in Brabant: Jan Thibault Astrologijn ende Medecijn Saluyt... |
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A. 2. Eer ick yet declarere vander Pesten, soo wil ick yerst te kennen gheven... |
A. 2vo. (au bas de la page:)
⁌ | Wat dat een warachtich Medecijn behoort te weten... |
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A. 3... Haly beschrijft ons in sijn tweede partie Cap. ij... |
A 3vo.
⁌ | Doorsake van erreure der cureringhen. |
⁌ | Vanden oorspronck der Pestilentien. |
Eerst by fortzen... |
A. 4...
Ten tweeden... vrouwen te hanteren... |
Ten derden... teghen den honger te versien... |
Ten vierden wordt de peste gegenereert doer coude... |
Ten vijften... doer verscrictheyt... |
Om de remedie ende guarison te gevene... te onthouden in wat manieren de siecte hen aencompt... |
A. 4vo.
⁌ | Warachtighe teeckenen der pestilentien. |
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B. I.
⁌ | Hier volgen twee redenen diemen behoort te weten ende gebruycken om die voorseyde siecte te genesen. |
⁌ | Die adere diemen laten moet om dat hooft ende die memorie te bewaren. |
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B. 2.
⁌ | Hier volcht die remedie ende guarison der pesten ende pestilentiale cortze. & ca... |
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B. 2vo. Recepte. |
Neempt Agrimonie, Celydonye, Averone... |
Item een anderen dranck oft recepte voor den ghenen die dese siecte toegecomen is van couden. |
Item... bij verscrictheyt. |
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Fig. 3.
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Item... met die vrouwen... |
Item... van honger... |
Item moeten wij verstaen... |
B. 3.
⁌ | Purgatie teghen de siecte toecomende van honger. |
⁌ | Teghen die van couden compt. |
⁌ | Teghen die van fortze oft verhitte compt. |
| Teghen die van vrouwen coempt. |
⁌ | Purgatie laxatijf ende zeer vercoelende. |
⁌ | Ander purgatien wel geexperimenteert om te nemen alsmen siet datter geen remedie en is. & ca. |
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B. 3vo. Om 'tvier wter herten te trecken.
⁌ | Seer sonderlinge purgatie om tvier wten lichaeme te verdriven ende purgeren van boven ende beneden. |
| Remedie der pesten als zij breken moet. |
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B. 4.
⁌ | Hier na volghen die cruyden ende spijsen generende goet bloet. |
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B. 4vo.
⁌ | Dit zijn cruyden die den pacient van dezer siecten ende allen dandere vanden selven huysen useren moeten. |
⁌ | Hier na volgen die cruyden, vleesch ende visch, die contrarie zijn ende quaet bloet generenen. |
⁌ | Deze nabescreven preservatyven sijn so wel voor den genen die van der voorseyde siecten gheinficieert sijn als alle anderen. |
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C. 1.
⁌ | Om eenen yegelijcken zijn lichaem te preserveren. |
| Ander preservatijf. |
⁌ | Hier na volcht eene conserve om des smorgens nuchteren te nemen, preserverende teghen allen pestilentige luchten, conforterende dat herte ende die maghe, ende is zeer laxatijf. |
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C. 1vo.
⁌ | Nota van onsen poeyer. |
⁌ | Tractaet van die vallende ziecte Popelsie. & ca. |
⁌ | Hier na volcht die remedie voor den ghenen die vander popensien geslagen siin, & ca. |
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C. 2.
⁌ | Dit is een sirope die geneest ende preserveert vanden voorseyden siecten, ende trect alle caterren wt die herssenen, van welcken men nemen moet eene once smorgens alsmen wilt. |
⁌ | Den oorspronck der natuerlicker fleersinen ende hoe die wederkeeren moeten. & ca. |
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C. 2vo. ... Nu voor een remedie... |
... Daer in boven begeer ic aen allen den genen die verstant hebben der voorseyder scientien, dat si mi vergeven deses simpel compositie als eenen armen ende eerst aencomende student, den welcken god augmentatie wil verleenen. Amen. |
Ghedruct Tantwerpen by my Marten de Keyzer. |
Int Jaer ons Heeren, MDXXXI.
(écu) |
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Je trouve dans le second supplément de l'ouvrage de W. Nijhoff & M.E. Kronenburg, (tiré à part de ‘Het Boek’, janvier 1927), (op. cit.) à la page 71:
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‘THIBAULT, Jan. Le thresor du remede preservatif et guerison de la peste, etc. Antw., Mart. de Keyser, 1531, 4o. Parijs Bibl. wijlen J. de Rothschild’.
Je ne possède pas d'autres indications sur cette traduction.
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Une seconde traduction française de ce traité parut à Gand en 1544. (B. Un. G.). In-8 o, 12 feuillets non chiffrés. Signatures A 1,
Fig. 4.
etc., Caractères gothiques. (En-tête des articles: caractères romains). Dimensions 85 millim. × 133 millim. (voir figure 4).
J'ai tenu à faire une dérogation à mon plan pour montrer la fidélité de la traduction. Je donne ici un court aperçu de l'ouvrage.
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Fo A. Ivo. Avant que ie declaire aucune chose de la peste // ie vueil donner a congnoistre... |
Fo A. III.
⁌ | La cause d'erreur de la cure. |
⁌ | Dont procede la Peste. |
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La premiere qui est de force.... |
Fo A. IIIvo... La deuxiesme est.... compaignie de femmes... |
La troisiesme, qui procede de fain est bien dangereuse.... |
La quatriesme, qui vient par froit est bien perilleuse & la plus mortelle... |
Fo A. IIII.. La cinquiesme est engendree par frayeur... |
Or pour donner le remede & guerison sus les cinq manieres de peste,... bien a retenir par quelle maniere le mal leur sera prins... |
Fo A. IIIIvo.
⁌ | Signes qui signifient la vraye Peste. |
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Fo A. Vvo.
⁌ | Deux raisons que nous appertient de scavuoir & congnoistre pour guerir la dicte maladie. |
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Fo 6.
⁌ | La voyne quil fault seigner pour garder la teste & memoire. |
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Fo 7.
⁌ | Ensuyt la cure & guerison de la Peste & Fievre pestilenciale, & c... |
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Fo 7vo.
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Prenez Agrimoyne, Celidyone, Auroyne, Alloyne, & Rue... |
Fo 8.
Item lautre qui procede de Frayeur... |
Item pour celuy ou celle qui laura prinse par Femme... |
Item quand elle est venue par Fain... |
Item il nous fault entendre que la cure... |
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Fo 8vo.
⁌ | Et tout premierement pour celle qui vient de Fain. Recepte. |
⁌ | Purgation de celle qui vient de Froict... |
⁌ | Pour celle qui vient de Frayeur. Purga. |
⁌ | Purgation contre celle qui vient par Chault ou par force. |
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Fo 9.
⁌ | Purgation. |
⁌ | Purgation contre celle qui vient par femme. |
⁌ | Aultre purgation bien experimentée quand on void qu'il n'y a nul remede. |
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Fo 9vo.
⁌ | Pour tirer le feu hors du coeur. |
⁌ | Purgation fort singuliere. |
⁌ | La cure de la Peste, quand il est force qu'elle rompre. |
⁌ | Premiers vng ongnement pour faire emplastre sur les lieux Pestilentieux, Lequel meurira l'apostumation, Tellement que en brief fera preste de rompre, |
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Fo 10.
⁌ | La seconde pour le faire trouer subitement. |
⁌ | Et la teerce vng ongnement dont on guerit la playe apres qu'elle sera ouuerte. |
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Fo 10vo.
⁌ | Preseruatif tant pour les infectez que tous aultres quand a la dicte maladie. |
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Fo 11.
⁌ | Conserue contre la Peste pour prendre au matin en coeur ioeun. Pour nous donner a congnoistre comment nous debuons ceste recepte qui soit conuenable et preseruant quant a ceste maladie, auons considere trois choses. |
⁌ | La premiere est oster merancolie. |
⁌ | La seconde, La crainte du coeur comme font aulcuns qui sont effrayez a oyr dire quelque chose ou veoir les gens infectez. |
⁌ | La troisieme, est de faire morir toute vermine et infection qui peult estre au
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| corps, Car la maladie aduient souuent a ceulx qui sont subgectz et enclins a ce que dict est, Ce que auons faict et mis tout ensemble au mieulx que possible nous a este de faire requerans a ceulx qui sont plus expers en ceste affaire nous vouloir tenir pour excusez. |
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Fo 11vo.
⁌ | S'ensuyt la Recepte. |
⁌ | Ensuyt dont viennent les Gouttes naturelles, & comment elle doibuent retourne. & ca. |
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Fo 12vo... Or pour le remede... |
...Oultre plus prie a tous ceulx qui ont entendement en la dicte science, quil leur plaise me pardonner ma rude & simple composition, moy qui suis ung poure estudient, & qui ne fais encoire que venir, Dieu par la grace vueille donner accroissement. Amen:
⁌ | Imprimé a Gand par Iosse Lambert. Taillieur de lettres. L'an 1544. |
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Haller note de Johannis Thiebault un ‘Tresor des remèdes preservatifs et curatifs de la peste & des fièvres pestilentielles, les causes de la goute (sic) de l'épilepsie, de l'apoplexie, de la pleurésie’ Parisiis, 1544, mais ne mentionne ni l'édition flamande d'Anvers, ni les françaises d'Anvers et de GandGa naar voetnoot1).
EloyGa naar voetnoot2), lui consacre un article, dont il appert que Thibaut (Jean) ‘était un médecin empirique qui entreprit d'exercer à Paris contre la disposition des règlements et donna bien de la peine à la faculté par l'artifice de ses intrigues. Il avait été attaché à Marguerite d'Autriche, gouvernante générale des Pays-Bas. Après la mort de cette princesse, arrivée en 1539, il se rendit à Paris’. Il est à supposer que c'est pendant son séjour dans nos provinces qu'il fut témoin des ravages de la peste, qu'il composa le petit traité en question et le fit imprimer à Anvers. Eloy ne mentionne pas plus cette édition que Haller, il ne cite que l'édition de Paris (1544). Sa biographie de Thibaut n'est guère élogieuse, il en ressort que la valeur médicale et scientifique du dit praticien devait être des plus médiocres.
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Les exceptions confirment la règle, dit un vieil adage; je veux aussi dans ce sens déroger à mon programme qui promettait de ne
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parler que des traités de pestilence et non des traités généraux de médecine ou de chirurgie, pour signaler un livre de grande rareté dû à la plume de Petrus Sylvius et dont deux éditions parurent chez l'imprimeur anversois Willem Vosterman, la première le 2 août 1530, la seconde le 17 mars 1540. Je n'ai pu consulter que cette dernière. (B.C.A.) Le ‘Tfundament der medicinen ende chyrurgien’ est amplement décrit par Nijhoff et Kronenberg, (op. cit.) sous les numéros 1971 et 1972. C'est à leur ouvrage que je renvoie le lecteur pour les détails techniques.
Si je m'arrête un instant à ce livre, c'est que depuis le feuillet portant la signature R iiii (fo 95) jusqu'au feuillet S iiii recto, (fo 100) inclus, il contient un traité de pestilence important, puisqu'il prend 13 pages sur deux colonnes, ce qui comme ‘matières’ est bien plus que la plupart des ouvrages analysés dans ce travail. Voici un aperçu des matières traitées.
Fo R iiii. (Fo 95)
⁌ | Hier begint een boec tracterende van die Peste. (En six colonnes de texte, l'auteur examine les idées d'Hippocrate et de Galien sur les causes, les influences, les constitutions, etc., régissant les maladies pestilentielles). |
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Fo R.v. (col. 2)
⁌ | Juannes van Bourgondien Tractaet van die Pestilentie. |
⁌ | Datmen dye astrologie weten moet, om dye oorsaken der siecten te kennen. Ende die oorsake van desen tractate, ende des seluen tractaets nuttelijcheyt. |
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(Fo R. v. verso) (col. 2.)
⁌ | Een preseruatijf tot allen tijden metten regimente. |
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(Fo R. vi.) (col. 2.) Pillen.
⁌ | Remedie teghen die peste. |
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Die latinghe. |
(Fo R. vi. verso.) (col. 1.) Een electuarie. |
Die lijftocht. |
Een plaestere. |
(col. 2.) Een puluer. |
Fo S. i. (col. 1.)
⁌ | Dye declaratie van die cleynicheyt des tijts. |
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Een confectie. |
Fo S. i. verso. (col. 1.)
⁌ | Een ander Tractaet van dye Pestilentie naer des voorschreuen Meesters raet vergadert, wt die remedie in verscheyden plaetsen behulpelijck gheweest, nae dye verscheydentheyt der menigherley siecten der pestilentien goet ende behulpelijc bevonden. |
⁌ | Item aldus crijchtmen die Pestilentie. |
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(col. 2.) Aldus salmen die luyden helpen ende ghenesen. |
Deerste remedie. |
Die tweede remedie. |
Fo S. ii. (col. 1.) Een preseruatijf teghen die Pestilentie. |
Totten seluen. |
Totten seluen. |
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Dat derde Capittel. |
(col. 2.)
⁌ | Nu hoort men hoe men die blader verdriuen sal. |
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Teghen die Pestilentie Een besochte Medicine. |
Fo S. ii. verso. (col. 1.) Medicinen daer teghen.
⁌ | Als een mensche hem wil wachten. |
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(Fo 99) Fo S. iii. (col. 1.) Iuleb.
⁌ | Item teghen die pestilentie een ander meester. |
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Fo S. iii. verso. (col. 1.)
⁌ | Noch teghen die pestilentie. |
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☛ Teghen die pestilentie een confortatijf en preseruatijf. |
Een confortatijf. |
Noch voor die pestilentie. |
Eenen laxatiuen dranck. |
(col. 2.)
⁌ | Een plaestere op die apostuenien, om die te openen. |
⁌ | Noch teghen die Pestilentie, als een mensche gheuoelt dat hijse heeft. |
⁌ | Noch een tractaet teghen die Pestilentie. |
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(Fo 100) Fo S. iiii. (col. 1.)
⁌ | Item noch een ander remedie gheordineert tot Parijs. |
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Een andere. |
Om te verdriuen die pijne in die moeder oft inden buyck, dat is, dat lanc euel. |
Noch teghen die Peste. |
Noch een remedie. |
(col. 2.)
☛ | Meester Jan vander Vueren plach te nemen. |
⁌ | Item Meester Jan tot Bruesele leerde den luyden. |
| Een andere. |
⁌ | Teghen Lemte. |
⁌ | Teghen lamme leden. |
⁌ | Teghen blintheyt. |
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Je tiens à signaler ici le No 1261 de la Nederlandsche Bibliographie de Nijhoff & Kronenberg: KAMINTUS EPISC. ARUSIENSIS. (= Westeraes?) A boke on the pestilence. (Antwerpen, Jan van Doesborch?). 4o, 6 pp. A 6, caractères gothiques, 31 lignes, se trouvant à la bibliothèque du British Museum à Londres. Pour ce qui concerne la description de l'ouvrage en question je renvoie aux auteurs susdits. Je n'ai pu le consulter.
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Torfs mentionne, parmi les médecins qui dispensèrent leurs soins aux Anversois atteints de la peste, un médecin gantois du nom de Gillis GoethalsGa naar voetnoot1).
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Broeckx indique que ce praticien naquit à Gand le 25 juillet 1500 ét qu'il mourut le 10 avril 1570. Ce n'est que pour mémoire que je cite les ouvrages que Broeckx attribue à cet auteur, parce qu'ils traitent de la pesteGa naar voetnoot1). Gillis Goethals serait l'auteur des traités suivants:
De Peste Liber, Lovanii, in-12o.
Der Siecken schat inhaudende seer vele costelicke ende seckere remedien teghen allerley crancheden ende sieckten, door wilent meester Gillisen Goethals, priester, canoninck ende doctor in de medecynen. Brugge, 1573. In-12o.
Remedien teghen pestilentiele siecten. Brugge, 1574. in-12o.
Enfin Broeckx signale que Goethals aurait encore écrit un traité latin et deux traités flamands, l'un concernant les remèdes qui se trouvent à la portée des pauvres, l'autre constituant un aperçu de la fièvre putride et les moyens de s'en préserver. Ces ouvrages auraient été imprimés à Anvers sans nom d'auteur. Toutes ces données bibliographiques seraient à vérifier. Il est étonnant que notamment Van der Linden, Eloy et Haller passent sous silence le nom d'un auteur, qui paraît avoir été fécond.
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Un autre auteur renseigné par Broeckx est Damianus. (Tertius Vissenacus Decipolitanus, Tertius Damianus a patria Visenacus, si nomen recte scribitur, ajoute Haller). Son traité comprend un chapitre qui traite de la suette, comme il ressort du titre donné par Broeckx.
‘Theoricae medicinae, totam rem miro compendio complectentes, non modo medicis aut chirurgicis, verum et omnibus, quibus sanitatis divitiae cordi sunt, accomodatae atque adeo necessariae. His accessit libellus περἱ τοὺ ἰδρωνοὐσον tempore, quo hoc malum saeviret abeodem concinnatus. Antverpiae. Apud Antonium Dumaeum. (Van der Hagen) 1541. In-4o.
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Durant les épidémies qui sévirent en France et en Angleterre en 1551, à Cologne, Francfort, Coblence et Bois-le-Duc en 1553 et qui sont mentionnées dans des ordonnances de la ville, rien ne paraît avoir été publié à Anvers.
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L'épidémie plus sérieuse qui atteignit la ville en 1556 nous valut un traité populaire de pestilence, en langue espagnole, d'André de Laguna. (voir figure 5). (B.C.A.). In-8o. 48 feuillets chiffrés, caractères romains.
L'ouvrage rentre nettement dans le cadre des ‘pestboekjes’. Il est offert à l'Illustrissimo senor Don Gomez de Figuera y de Cordova, conde de Feria, etc. etc... par une épitre dédicatoire ampoulée.
Fig. 5.
Eloy consacre à Laguna une notice biographique intéressanteGa naar voetnoot1) Parmi les nombreux écrits du médecin espagnol il signale un ‘Compendium curationis, precautionisque morbi populariter passim grassantis. Argentorati, 1542. In-8o. - Puis Antverpiae, 1556, in-8o.
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l'ouvrage dont il est question ici même). - le même, en espagnol, Salamanque 1560’. Il est bien possible que l'édition latine (?) strasbourgeoise de 1542 n'était que la relation de la peste soignée par Laguna en 1540, à laquelle l'auteur fait d'ailleurs allusion dans son ‘Discorso breve’ paru à Anvers en 1556; celui-ci ne serait alors qu'une réédition, peut-être simple traduction de celui de Strasbourg, tout comme l'édition espagnole de Salamanque parue en 1560, l'année de la mort de l'auteur.
L'ouvrage comprend quinze chapitres. Même le résumé de chacun d'eux m'entraînerait en dehors du cadre de mon travail, Les idées de Laguna sont celles de tous les classiques de l'époque, l'étiologie de l'affection est celle qui lui assignaient les auteurs, la corruption de l'air combinée avec l'ire céleste, la conjonction heureuse ou malheureuse des astres, l'apparition des comètes et autres phénomènes atmosphériques, déclancheurs habituels de tous les maux de l'humanité, figurent avec avantage parmi les causes premières de l'affection. En thérapeutique il n'a non plus rien innové. L'hyacinthe portée au doigt, le sublimé ficelé sur la région précordiale, les pilules de Rhasès, la thériaque, les purgatifs, déplétifs, roburants, saignée, clystères etc. conduisaient, comme d'ailleurs chez ses prédécesseurs, le malade à la guérison ou au trépas. Mentionnons encore que tout est bourré de considérations philosophiques, à telle enseigne qu'à un moment l'auteur en convient qu'il usurpe la tâche des prédicateurs... Quoi qu'il en soit, je fais suivre ici la liste des chapitres; elle donne une idée de la composition, qui devait garantir son Excellence et ses caballeros de tous les maux présents et à venir.
Les épitres dédicatoires et autres introductions prennent jusq'au Folio 7 verso où l'on trouve: Del termino de la vida de cada uno (Discussion philosophique). |
Fo 9. vo. Que cosa sea Pestilencia. |
Fo 10.vo. De la necessidad que tenemos de respirar. |
Fo 12. En que manera nos inficione el ayre pestifero. |
Fo 13.vo. De las cosas que suelen corromper y violar el ayre. |
Fo 15, vo. De las senales que annuncian la Pestilencia. |
Fo 18. Del Ayre. |
Fo 24. Del regimiento quanto al comer y bever, conviente en tiempo de Pestilencia. |
Fo 27.vo. Del uso de las estufas y banos. |
Fo 28. Del accesso à las hembras. |
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Fo 29. De las cosas preservativas por via de Medicina, contra la Pestilencia. |
Fo 34.vo. De las senales de la fiebre pestilencial presente. |
Fo 35. De la cura de los que ya tiene asidos la Pestilencia. |
Fo 46. Preceptos contra la viruelas, y el Sarampion. |
Pour Laguna, et il n'était pas le seul à le croire, la petite vérole et la rougeole étaient des prédecesseurs et annonciateurs de la peste.
* * *
Comme la peste continuait à sévir pendant les années qui suivirent, d'autres traités sortirent des presses anversoises.
D'abord, un traité dont l'auteur est un certain Maître Geeraert van Kuck, chirurgien de la ville de Bruges. La date de sa publication n'est pas mentionnée, mais le privilège est du 20 avril 1558. Deux imprimeurs, Jan van Ghelen (B.M.G.) et la veuve de Jacob van Liesveldt éditèrent le traité. L'impression est identique, celle de la veuve Jacob van Liesveldt est plus soignée, faite avec un caractère plus neuf, moins écrasé. Les deux éditions parues simultanément portent au titre la même gravure; cette gravure est répétée au milieu du livre. (Fo B. 4.). Dans l'édition de la veuve van Liesveldt, les petits ornements qui bordent la gravure latéralement font défaut.
Voici la description du traité et un court aperçu de son contenu (voir figure 6).
In 8o. Caractères gothiques. 24 feuillets non chiffrés. Signatures Ai-A5; Bi-B5; Ci-C5. A.I. verso. Privilegie..... te Bruessel, Anno MDLVIIJ. den XXsten dach Aprilis. P. de Lens. |
A. 2 Item inden eersten soo sult ghi weten dat die plage der pestilentien comt door die ghehengenisse Gods.... |
A. 4. Hier na volghen die recepten. |
A. 4. verso. Hier beghinnet Capittel om die carbonckel te leeren kennen. |
A. 6. Si diues est ordinetur sic. |
Dit is die plaester die ghy op die apostuenie legghen sult. |
A. 6. verso. Item om dat herte beschermen oft die leuer. |
Item hier volget hoe dat ghi die Apostuenie antrax sult leeren kennen, ende hoe dat ghy die cureren sult. |
B. 3. Noch een Remedie voor die peste, daer het jaer voorleden meer dan vierhondert menschen door die gratie Gods mede ghenesen sijn alsoo saen alsmen hem qualijck gheuoelt, want ghemeynlijck comet met couden aen. |
B. 3. verso, Voor de cortse. |
Voor dwater. |
B. 4. Vander pestillen-/tien een warachtige Doctri-/ne leeringhe ende conste. |
Hoe dat hem elck mensche/hoeden, wachten ende regeren sal in weecken tij-/den
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als die pestilentie seer regneert, dat se den men-/sche niet toe en come. Ende als si hem toecomt/waer mede dat mense verdrijven mach ende die bla-/der oft pestilentie genezen mach. Eerst bijder gra-/tien Gods, ende voort met warachtiger conste ende/ |
Fig 6.
leeringhen, die elck mensche by hem seluen/ doen mach & c. ende dat gheschreuen /op dat alder conste./ Tot het het welvaren van allen Christen menschen./ |
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B. 4. verso. Hier beghint een suyverlijck tractaet hoe hem elk mensche regeren sal in welcke tijden als die pestilentie regneert. |
B. 6. Nota. Item nu suldi hooren en leeren hoemen die Clieren ende bladeren verdrijven sal als si den menschen eerst aencomen ende hem openbaren, want dan moet men den mensche terstont helpen oft si moeten steruen. |
Fig. 7.
B 6. verso. Nota. Dit sijn die consten daermen die clieren ende bladeren mede ghenesen sal sonder twijfel byder gratien Gods. |
B. 8. verso. Die eerste adere. |
Die tweede ader. |
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Die derde adere. |
C. 4. Nota. |
C. 5. Een preseruatijf tot allen tijden metten regimente. |
C. 6. verso. Om te maken een recept voor die peste. |
Om raet voor de peste als si beghint, die hen eerst qualijck beghinnen te gheuoelen. |
C. 7. Teghen die gaue Gods. |
Recept. |
Item een anderen dranck. |
C. 7. verso. Om een plaester te maken teghen die peste. |
Om die wonde te genesen. |
Teghen die speene. |
Noch teghen die peste. |
C. 8. Noch een ander. |
C. 8. verso Marque d'imprimerie de Jan van Ghelen. |
* * *
Comme il a été dit, le texte de l'édition de van Liesveldt est tout à fait pareil à celui de van Ghelen (voir figure 7).
Au dernier feuillet de couverture: marque d'imprimeur de la veuve de Jacob van Liesveldt.
C'est cette édition (B.C.A.) qui est mentionée par BroeckxGa naar voetnoot1).
* * *
La même année, si l'on peut en juger d'après le privilège, car le petit traité n'est pas plus daté par les imprimeurs que les deux précédents, parut chez Jan van Ghelen, un petit ouvrage portant le nom d'auteur de Jacobus Geerinus (voir figure 8) (B.C.A.).
In-8o. Caractères gothiques. 27 feuillets chiffrés + 5 feuillets non chiffrés (ces derniers comprenant la table et l'octroi). (Au Fo 3. v. non chiffré (de Octroye).... Ghedaen te Brussel, den twintichten/dach van Decembre, int Jaer ons/Heeren duysent vijfhondert/achtenvijftich/Onderteeckent de Langhe./. (signatures A1-5; B1-5; C1-5; D1-5).
Au Fo 4.vo. (non chiffré) Un squelette, avec la sentence: ‘Cogita Mori’.
Au Fo 5. (non chiffré) ‘Gheprint Thantwer-/pen op die Lombaer-/de veste, in den Wit-/ten Hasewint, by/my Jan van/Ghelen./Met Gratie ende Previ/-legie van vijf Jaren./ Au verso, la marque d'imprimerie de Jan van Ghelen.
Je fais suivre ici la table, qui permet de se faire une idée du travail.
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Die Tafel van desen teghenwoordighen Boecke om lichtelijc te vinden hetghene dat hier inne bescreven is.
Dat eerste Capittel, waer duer men bekennen sal moghen toecomen de Pestilentie |
fo. iiii. |
Waerom dat de Peste meer regneert inden eenen lande oft stede dan in dandere |
fol. v. |
Waerom dat die eene mensce daer af sterft ende die ander niet |
fol. v. |
Fig. 8.
Wat menschen alder meest ghedisponeert zijn tot dese siecte. |
fol. v. |
Waar duer men bekennen sal oft een mencche tot dese siecte ghedisponeert si oft niet, ende waer wt die pestilentie ghegenereert wort. |
fol. vi. |
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Die pestilentie gheualt by tijden bi die wrake ende thoren Gods. |
fol. vi. |
Het tweede Capittel, hoe hen sonde lichamen preserueren sullen voor dese sieckte |
fol. vi. |
Wat spijse men schouwen sal bi tijden der Pestilentien. |
fol. vii. |
Wat spijse men nutten sal, ende hoemen die bereyden sal in tijden der pestilentien. |
fol. vii. |
Wat visch men eten mach. |
fol. viii. |
Wat drancken men besighen sal. |
fol. viii. |
Wanneer men hen wachten sal van slapen. |
fol. ix. |
Van den medecijnen die den menschen preserueren ende behoeden voor dese siecte, Capittel. iij. |
fol. ix. |
Wat cracht die pestilentie pillen hebben ende hoemen die maken sal. |
fol. ix. |
Den bereyden Bolus wat virtuyten hy heeft ende hoemen dien bereyden sal. |
fol. ix. |
Terram sigillatam hoemen dye bereyden sal ende wat crachten dye heeft. |
fol. x. |
Electuarium de nucibus wat experientie daer mede gedaen is. |
fol. x. |
Hoemen Ouum Philosophorum bereyden sal. |
fol. xi. |
Hoemen hem hebben sal binnen de huyse by tyde der Pestilentie. |
fol. xi. |
Hoemen hem hebben sal onder tvolck ende opter straten. |
fol. xii. |
Een rieckende appel voor die quade locht inden somer. |
fol. xii. |
Hoe hen die priesters ende Medecyns bewaren ende preserueren sullen die den siecken visiteren. |
fol. xij. |
Hoe hen die boden hebben sullen die reysen. |
fol. xiij. |
Hoe hen die vrouwen hebben sullen die groot van kinde gaen. |
fol. xiij. |
Hoemen die Jonghe kinderen houden ende wachten sal voor dese siecte. |
fol. xiij. |
Dat vierde Capittel vander pesten, waer wt dat dese siecte ghegenereert wort. |
fol. xiij. |
Duer wat teekenen men sal moghen bekennen oft yemant met dese siecte beladen is oft niet. |
fol. xiiij. |
Dat vijfste capittel, hoemen behoort te laten inder pesten, en wat menschen men laten sal. |
fol. xv. |
Wat Profijten daer comen, ende om wat saken het laten gheuonden is. |
fol. xvi. |
Wat menschen men laten sal. |
fol. xvi. |
Hoe ende in wat manieren men laten sal inder pesten. |
fol. xvi. |
Hoemen met Coppen laten sal, ende wat menschen men daer mede laten sal. |
fol. xviij. |
Dat seste Capittel, hoe ende in wat manieren dat mense helpen sal moghen die met dese sieckte besmet zijn: |
fol. xviij. |
Hoemen die cameren toe bereiden sal voor den siecken. |
fol. xix. |
Hoemen den siecken sal doen sweeten. |
fol. xix. |
Hoemen den siecken zal doen slapen. |
fol. xx. |
Een Epithimia om den siecken op zijn hert te legghen. |
fol. xxi. |
Wat purgatie men den siecke geuen sal. |
fol. xxi. |
Een conduyt om het herte mede te stercken. |
fol. xxij. |
De tweede cuere, hoemense helpen sal die clieren apsteunien oft bladeren hebben. |
fol. xxij. |
Wanneer men den siecken zal laten slapen. |
fol. xxij. |
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De derde cuere. |
fol. xxiij. |
De vierde cuere, van een ionge vrouw ende was van sanguinicker complexien ende haddet ten drie staden. |
fol. xxiij. |
Dat seuenste Capittel, van sommighe plaesters diemen inder pesten behoeft |
fol. xxvi. |
Fig. 9.
Datmen tweederhande plaesters behoeft. |
fol. xxvi |
Datmen gheen repercussinen en legghe op de apsteunien aft laren. |
fol. xxvi. |
Datmen niet en mach beyden in der pesten tot dat die apsteunien van selfs rijpe wordden. |
fol. xxvi. |
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Eynde der Tafelen |
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J'interromps un moment l'ordre chronologique que j'avais adopté, pour m'occuper des éditions successives que connut le précédent traité.
Dans sa notice sur Overdatz,Ga naar voetnoot1) Broeckx mentionne une édition française de l'ouvrage (voir figure 9) (B.M. Pl. M.).
In-8o. 91 pages + 3 pages non chiffrées (les deux premières comprennent une table en deux colonnes, la dernière le colophon). Signatures A 1-5; B 1-5: C 1-5; D 1-5; E 1-5; F 1-5. Caractères romains et italiques. (Avertissement au public, en -têtes des chapitres). L'exemplaire fortement rogné que j'ai examiné mesure 85 millim. × 146 millim. A la page 2: Le contenu du privilège:... donné à Bruxelles le penultiesme iour du mois d'Octobre 1564 signé Bourgeois. |
A la page 3: préface; à Très noble et illustre Seigneur, Messire Charle de Gavre.... & c. Jaques Guerin Bruxelloys desire joye, salut, & prospérité... qui se termine à la page 10... Escript à Enghien ce xx. de luing l'an 1567. |
A la page 11: Iaques Guerin de Bruxelles, médecin et chirurgien aux Lecteurs. |
Cet avertissement (en italique) se termine à la page 14. |
A la page 15: Cy commence le premier chapitre de ce présent livret du remèdc contre la peste. |
Voici d'après les en-têtes des chapitres un résumé du traité: |
Le premier chapitre de ce livret contre la peste, maladie non moins contagieuse & venimeuse que dangereuse, contenant les changemens & mutations des temps & de l'aer dont elle & plusieurs autres maladies te plus souuent se soloyent engendrer. |
p. 15 |
Prognostication & presages de la future peste. chap. ij. |
28 |
Pourquoy la peste plus se frequente en l'un pays ou ville qu'en l'autre, & quelles gens sont les plus souuent disposez & subiectz à icelle. chap. iij. |
31 |
Par quelz signes on pourra cognoistre ceux qui seront disposez à ceste maladie. chap. iiij. |
32 |
Comment les corps estans en bonne disposition se garderont de ceste maladie, tant en leurs maisons & domicilles que entre & parmy les gens. chap. v. |
33 |
Comment on se gouuernera dedans la maison en temps de peste. |
34 |
Autre pomme d'ambre pour l'esté. |
36 |
La maniere comme l'on se gouuernera entre & parmy les gens. |
37 |
Remede pour les prestres & medecins. |
38 |
Remede pour les messagiers & passants. |
38 |
Remede pour femmes enceinctes & grosses d'enfant. |
38 |
Remede pour les jeunes enfants. |
39 |
Quelle viande l'on euitera en temps de peste. |
39 |
Quelle viande l'on pourra manger, & la maniere de l'accoustrer en temps de peste. |
40 |
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Quelle sorte de poissons l'on pourra manger en temps de peste. |
42 |
De quelle boisson l'on usera en temps de peste: |
42 |
Les Medecines preseruatiues contre la peste. chap. vj. |
44 |
Autre preseruatif. |
45 |
Autre preseruatif de mesme efficace. |
46 |
Autre confection preseruatiue qu'on appelle Electuarium de nucibus, bien experimentée. |
46 |
Autre preseruatif bien experimenté & de merueilleuse efficace. |
47 |
Autre fort conuenable pour poures gens. |
47 |
Autre preseruatif pour gens & personnes delicates. |
48 |
Autre preseruatif pour le commun peuple. |
48 |
Autre preseruatif bien singulier. |
49 |
La manière de sçauoir de quelz humeurs cette maladie le plus souuent s'engendre en la personne. chap. vij. |
50 |
Par quelz signes et apparences l'on pourra cognoisire si quelqu'un commence d'estre infecté & surprins de cette maladie. chap. viij |
51 |
Signes de la vraye peste. |
52 |
La maniere de sçauoir en quelle partie du corps la peste entre tout premierement. chap. ix. |
55 |
Comme l'on cognoistra les charbons & antrax d'auec la peste. chap. x. |
57 |
La maniere comme l'on doit saigner en la peste. chap. xj. |
59 |
A quelz proufitz & occasions la saignée a esté inuentée. |
59 |
Quelles personnes deuront estre saignées. |
60 |
Comment & en quelle sorte l'on doit saigner en la peste, dont icy faisons mention. |
60 |
La maniere comme l'on saignera auec ventoses en temps de peste, au lieu de la saignée de la veine. chap. xij. |
66 |
La maniere l'on pourra ayder & secourir ceux qui seront infectez de ceste maladie. chap. xiij. |
67 |
Par quelz signes l'on pourra cognoistre si le malade doit eschapper de ceste maladie ou non. |
73 |
La maniere pour oster & guerir bien tost les charbons, antrax, & pustules de peste. chap. xiiij. |
74 |
Autrement quand il est force que le charbon, antrax, on pustule de peste se rompe. |
76 |
Emplastre maturatif. |
77 |
Autre maturatif. |
78 |
Digestif. |
78 |
La maniere pour guerir les jeunes gens, petits enfans et autres tendres personnes, ausquelz à cause de la jeunesse & tendre ou petite & delicate complexion la saignée est defendue. chap. xv. |
80 |
Autre medecine pour le mesme. |
81 |
La cure d'un chanoine à Vtrecht homme de 50 ans. chap. xvj. |
81 |
La maniere comme l'on pourra ayder & secourir ceux ausquels il y a peu d'espoir. chap. xvij. |
86 |
La cure d'vne jeune femme de complexion sanguine laquelle auoit ceste maladie en trois lieux estant de toute le monde, voir tant de ses propres |
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amis et parens que des medecins & chirurgiens delaissée & abandonnée comme oirez. chap. xviij. |
87 |
La maniere de purger la maison où la peste a eue residence. chap. xix. |
90 |
FIN.
A la dernière page non chiffrée se trouve le colophon suivant: Imprimé à Anvers, chez/Christophle Plantin,/l'an MDLXVII, le 1/Iour de Septem-/bre.
* * *
Broeckx a publié une note concernant Geerinus, (Ghering, Gherin, Gheerin),Ga naar voetnoot1) qu'il serait intéressant de compléter. Rien qu'a lire les titres que ce dernier se donne dans les rééditions successives de son traité de la peste, on constate qu'il devait avoir l'humeur bien vagabonde.
On le trouve en 1558 ‘aromatarium’ à Utrecht, dans l'édition de 1567, médecin et chirurgien juré de la ville d'Enghien, dans l'édition de 1571, licencié en médecine et chirurgie et résidant à Anvers.
Lors de l'épidémie de 1571 à Anvers, le traité de Geerinus fut réédité. Broeckx mentionne dans sa Galerie médicale l'édition de cette année, mais d'après les explications qu'il en donne il semble bien qu'il n'ait pas eu d'exemplaire en main. (Voir figure 10). - (B. Un. G.) Voici les renseignements bibliographiques en cause:
In-8o. 153 pages + 6 pages (de tables) non chiffrées + 1 pg. blanc. Avec signatures. Caractères gothiques. (92 millim. × 150 millim.) Aux pages 3 et 4: Le contenu du Pri-/vilege (en français) signé Bourgeois et daté du pénultième jour du mois d'Octobre 1571. A la page 5 commence la dédicace ‘à Seigneur Frederic Perrenot et au Magistrat d'Anvers’. Ce prologue s'étend jusqu'à la page 16, il est suivi d'un avis au lecteur ‘Totten goetwillige leser’. Le premier chapitre du traité commence à la page 22.
Je fais suivre ici la table du traité en question. Il s'est considérablement accru depuis la première édition de 1558, mais on y retrouve le plan primitif.
Hier volcht die tafel van dit teghenwoerdich boecxken, inhoudende die principae materie in tselue begrepen. |
Dat eerste Capittel inhoudende die veranderinghen der tijden ende der |
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locht waer wt dat die peste ende meer ander siecten alder meest ghegenereert wordden. |
Fol. 22 |
Pronosticatie ende voorsegghinghe der toecomender pestilentien het tweede Cap. |
40 |
Fig. 10.
Waeromme dat die peste meer regneert in deen stadt ofte landt dan in dander, ende wat menschen daer aldermeest toe ghedisponeert zijn. Dat derde Cap. |
44 |
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Waer duere men sal moghen bekennen wie aldermeest tot deser siecten ghedisponeert is. Dat vierde Cap. |
Folio 47 |
Hoe ende in wat manieren die ghesonde lichaemen hem preserueren ende bewaeren sullen voor deze, soo wel binnen huerlieder huysen ende huysghesin als ooc onder het volck. Dat vijfste Cap. |
50 |
Hoe ende in wat manieren een yeghelijck hem gouuerneren sal binnen zijnen huysen in tijden van Pestilentien. |
51 |
Een Rieckappel voor den Somer oft heete tijden, ende een voor den winter oft in coude tijden. |
55 |
Hoe ende in wat manieren men hem gouuverneren sal binnen zijnen huyse, ende onder tvolck in weecke tijden der Pestilentien. |
52 |
Remedie voor die Priesters, Meesters, ende die ghene die den siecken bystandt doen moeten ende bewaeren. |
56 |
Remedie voor boden en ander passanten die ouer wech moeten gaen. |
57 |
Remedie ende raet voor vrouwen die groot zijn ende bevrucht met kinde. |
58 |
Remedie voor die Jonghe kinderen. |
eodem. |
Wat spijse men schouwen sal in tijde vande voorzeyde weeckelijcke siecte. |
62 |
Wat spijse men sal moeghen eten ende hoe men die accoustreren ende bereyden sal in de voorseyde tijden. |
63 |
Wat sorte van Vissche men eten sal in tijde vander Pesten. |
65 |
Wat dranck men drincken sal in deze voorseyde weecke tijden. |
66 |
Vanden Medecynen om den menschen te preserueren ende te bewaren voor die besmèttelijcke siecte. Dat sesde Capitt. |
68 |
Een ander preseruatijf. |
70 |
Noch een ander preseruatijf vander selfder cracht. |
72 |
Een ander confectie preseruatijf genaempt Electuarum de nucibus wel gheexperimenteert. |
eodem. |
Een ander preseruatijf wel gheexperimenteert, ende van wonderlijcken efficatien ende van grooter cracht. |
74 |
Een ander seer profytelijck voor schamellieden. |
eodem. |
Een ander voor Edelluyden groot persoonagien ende delicate persoonen. |
75 |
Datmen gheen preseruatyuen en behoort te useren het lichame, en sy eerst ghepurgeert van alle ouervloedighe humeuren. |
76 |
Een ander preseruatijf voor den ghemeynen man, oft ghemeyn volck. |
76 |
Noch een ander seer excellent, ende wordt ghenaampt Ouum Philosophorum. |
77 |
Die maniere omme te wetene wt wat humueren dese siecte alder meest ghegenereert wordt inden mensche, ende wattet voor een saecke is, heuren assault ende beuechtinghe teghen dat herte, huer victorie ende remedie daar teghen, oft zijn doot, ende hoe dat een yeghelijck hier inne zijns selfs meester zijn wilt ende duer veel manieren van secreten, hem seluen meynt daer teghen te remedieren ende blijft bedroeghen. Dat seuenste Capitt. |
79 |
Duer wat teeckenen ende apparentie. Men zal moghen bekennen ende mercken oft yemant nu met dese smettelijcke siecte beghindt beuanghen oft besmet te worden. Dat achtste Capitt. |
83 |
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Van die seker kenîsse der pestilentien int beghinsel soo sy aencompt in veel diversche manieren, ende dat die eene niet en is ghelijck die ander. |
84 |
Van die waerachtighe ende seker teeckenen der Pestilentien. |
87 |
Die maniere omme te wetene wat partie des lichaems die Pestilentie aldereerst occupeert ende beuecht. Dat neghenste Cap. |
91 |
Die maniere hoemen die Antraces ende Carbunkels oft Coelen vander Pesten sal moghen bekennen. Dat thienste Capitt. |
94 |
Hoemen behoort te laten in der Pesten, Ende wat menschen men laten sal. Dat elfste Capitt. |
96 |
Wat profyten daer comen ende om wat saken het laten gheuonden is. |
97 |
Wat menschen men laten sal. |
98 |
Hoe ende in wat manieren men zal inder Pesten laten. |
101 |
Wat die colleuren des bloedts bedieden naer die latinghe ende wat men daer wt iugeren sal. Dat twelfste Capitt. |
105 |
Die waerachtighe maniere om te weten hoemense hulpen ende perfectelijck ghenesen sal die met dese siecten beladen ende geaffligeert zijn. Dat derthienste Capitt. |
108 |
Die cuere van eenen Canonick van Sinte Peeters tot Wtrecht oudt wesende omtrent vijftich Jaren. Dat veertthienste Capitt. |
115 |
Duer wat teeckenen men soude moghen bekennen oft den siecken van deser sieckten soude moghen ontcomen oft niet. |
119 |
Die maniere omme te weten hoemense den Coel, Carbunkel, Antrack ende Bladeren van der Pesten terstondt zal doen wtuallen ende ghenesen. Dat vijfthienste Capittel; |
123 |
Die maniere omme te weten hoemen die Jonghe lieden, Jonghe kinderen, ende andere teere persoonen diemen om der teericheyt van haer complexie niet en soude moghen ofte doruen en laten ter aderen. Dat sesthienste Capitt. |
129 |
Die maniere om te weten hoemense hulpen sal daer luttel hope toe is. Dat seuenthienste Capitt. |
131 |
Duer wat middele een Jonghe vrouwe van sanguynder complexien, met deser siecten beladen hebbende die selue ten drije steden, verlaten zijnde, soo wel van heure eyghen vrienden als oock van Medecijns (ende Cyrurgiens) ghenesen is ghewest, also ghy hier voor ghehoort hebt int achthienste Capitt. |
Fol. 133 |
Van sommighe plaesters diemen inder pesten behoeft. Dat neghenthienste Capitt. |
137 |
Die maniere hoemen die infecte ende ghecorrumpeerde plaetse vander Pesten die huysen, die wolle cleeren, lijwaet &c reynighen ende suyueren sal. Dat twijntichste Capitt. |
147 |
Waeromme datmen in weecke ende suspecte tijden vander Pestilentien die Cleederen, Wolle, Lijwaet, Lakens, Beddecleeren ende ander tapisseryen by tijts wten huyse behoort te doene &c. |
148 |
Die manieren omme thuys teenemael te purgeren te reynighen van alle corruptien, die daer vander Peste soude moghen wesen blijuen hanghende. |
151 |
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Die maniere omme te weten hoemen die Ruptooren appliceeren sal, waer mede ende wanneer. Dat eenentwintichste Capitt. |
141 |
Die maniere om te weten hoemen dese Ruptooren bereyden sal, ende hoe veelderley soorten datter zijn. Dat tweeentwintichste cap. |
144 |
Fig. 11.
Après la mort de l'auteur (je le suppose) le traité connut une quatrième édition. (B.M.G.) (voir figure 11.)
In-8o: 153 pages + 6 pages (de tables) non chiffrées + 1 page blanc, signatures Ai-5; Bi-5; Ci-5; Di-5; Ei-5: Fi-5; Gi-5; Hi-5; Ii-5; Ki-5; (K5 = page 153). Caractères gothiques. (Privilège: car. romains).
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A la page 3, le Contenu du Preuilege:... à maistre Jacques Gheerin Licentiat en medecine & Cyrurgie, gagiée (sic) en la ville d'Anvers.... à Bruxelles, en l'an 1571... signé Bourgeois.
La table (comme d'ailleurs le contenu du livre) est identique à l'édition de 1571.
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Il convient de s'arrêter à présent aux productions du médecinpoète Gabriel d'Ayala. Broeckx s'est occupé de lui dans deux publicationsGa naar voetnoot1).
Dans ces deux communications sont relatés des extraits des poèmes qui ne sont pas dépourvus d'intérêt. Tout en n'étant pas un ‘pestboekje’ dans le sens habituel et populaire du mot, cette production littéraire n'entre pas dans le cadre des écrits strictement scientifiques: il forme une espèce particulière de ‘pestboekje’ à l'usage des humanistes et lettrés. Voici un aperçu de l'oeuvre où cet auteur traite de la pestilence (B.M.G.). J'ai reproduit les annotations marginales d'Ayala qui permettent de juger des matières contenues dans sa suite de dix élégies (voir figure 12).
In-4o. 28 feuillets non chiffrés. Signatures Ai-4; Bi-4; Di-4; Ei-4; Fi-4; Gi-4. |
Au feuillet: G3 verso: Tenor privilegii.... Datum Bruxellae, 5 Septembris 1561. Caractères italiques (Scholia: car. romains). |
G4.: Antverpiae, excudebat Christophorus Plantinus, VI Octobris Anno M.D.LXII. |
A. 2. Carmen pro vera medicina... (191 vers.) |
B. 1. verso. Finis... |
B. 2. De Lue Pestilenti Elegiarum, Liber unus. |
B. 3. (Dedicatio) (39 vers.) |
B. 3. verso. Prooemium in Librum de Morbo Pestilenti. (Elegia prima), 22 vers |
B. 4. De Aura & Morbo Pestilenti, Elegia secunda. (26 vers.) |
(In margine) Morbi occulti. Aëris corruptio. Pestilentiae genera. Differentiae. Diffusio. Receptacula. Proprietas. Pars affecta. |
C. 1. De multitudine morborum Pestilentium. Elegia Tertia. (48 vers.) |
(In margine) Febris pestilens, Carbunculus. Variolae. Morbilli. Consuetae pestes Insuetae. Hyp. in Epidi. Morbi pestilentiae participes. Dignotio ex maturatione. |
C. 2. Interdum Pestilentiam Duinitus excitari. Elegia quarta. (42 vers.) |
(In margine) Medici Physici. Astrologorum beneficium. Divinum consilium. Hier. 29. - 2. Regum. 24. - Exod. II. - Causae supernaturales. |
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Fig. 12.
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C. 2. verso. De exterioribus Pestilentiae causis. Elegia quarta. (142 vers.) |
(In margine) Aër pestilentiae fundamentum. Caelestes occasiones. Iul. Firm. Inferiores causae. Causae universaliores. Causae angustiores. Olerum virus. Fimus. Laniena animalium. Opifices sordidi. Antverpia. Monopolae leguminum. Monopolae obsoniorum. Naturae benegnitas. Sordes divitum. |
D. 1. verso. De Pestilentis morbi caussis in nobis sitis. Elegia sexta. (36 vers.) |
(In margine) Qualitas maligna. Elig. 5. - Causae internae bipartitae. Contenta corporis. |
D. 2. Qui sint ad Pestem recipiendam paratiores. Elegia Septima. (172 vers.) |
(In margine). Ex viribus corpuris. Ex temperamento. Ex aetate (Plin. lib. 7. Cap. 50). Ex sexu. Ex observatione. Ex habitatione. Ex tempestatibus. Ex solis loco. (In libr. de temp.) Ex anni parte. Ex regione. Ex die & nocte Ex diei partibus. Ex lunae cursu. Ex vitae institutio. Ex fortunis. Ex assumptis in corpus. Ex detentis. Ex admotis. Ex factis. Aegrotantium dispar habitus. Occassionum seminarium. Putredinis malignitas. Putredini obnoxia. Morbi proportionati. (Aphoris. Lib. 3.) Distemperata egent contrarijs. |
E. 1. verso. De Pestilentis morbi differentijs. Elegia octava. (76 vers.) |
(In margine) Differentiae cognoscendae. (Elegia quinta. -3. -6. -8.) Ex anni parte. Ex regione. Ex lunae motu. Ex occasione externa. Ex corporum apparatu. Ex aetate. Ex parte affecta. Ex causa interna. Ex morborum concursu. Ex acceleratione. Ex vetustate. Ex nocta derelicta. Ex diversitate accidentium. Ex eventu. |
E: 3. Qui fiat ut in communi Pestilentia alij occumbant, alij convalescant alij ne aegrotent quidem. Elegia nona. (62 vers.) |
(In margine) Aëris intemperies. Corporum delectus. Accidentalia. Pestis genius. Rerum proprietates. Pesti proprium occidere. Vitae pugna. Iuppiter vivisicus. Maligni planetae. Crisis bona. Pestis lethalis. Prognost. luctus. Horat. in Epist. Vita à coelo. Pestem oppugnantia. Promoventia. |
E. 4. De ijs quae Pestilentem anni constitutionem prodant. Elegia decima. (66 vers.) |
(In margine) Significationes ex coelo. Ex sole. Ex luna. Ex infaustis planetis. Ex meteoris. Ex anni constitutione. Ex tempestatibus. Ex infectorum multitudine Ex causis effectisque conspicuis. Ex morbis grassantibus. Significantia occasionem pestis. Pestilentiae abolitio. |
F. 1. verso. Author de se ipso. (14 vers.) |
F. 2. Scholia in decem elegias. (F. 2. à G. 3 verso.) |
G: 3. verso. Tenor Privilegii. |
G. 4. Antverpiae, exudebat Cristophorus Plantinus. VI. Octobris Anno M.D.LXII. |
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Un autre traité sortit de la plume de Gérard van Bergen.
Médecin pensionnaire de la ville, il s'occupa activement de la lutte contre la peste, tant par ses publications que par la préparation de préservatifs qui lui valurent à plusieurs reprises des récom- | |
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penses du Magistrat. Broeckx lui a consacré une notice dans sa Galerie médicale anversoise, on y trouvera certains extraits des actes collégiaux, où les services rendus par ce praticien sont mis en valeur, ainsi qu'un aperçu de son traité de pestilence.
Dans l'édition princeps, en latin, que j'ai eu l'occasion de consulter (B.M.G.) l'auteur traite la question tout d'une haleine, sans s'occuper d'une division en chapitres ou articles. J'indique, en en mentionnant les pages, les sujets principaux auxquels il s'arrête. (Voir figure 13).
In-8o. Paginé de 1 à 59. Signatures Ai-A5, Bi-B5, Ci-C5, Di-D5. (D6 = page 59,) caractères romains. |
Ai verso: Privilegii summa... Datum Bruxellis XXIX Januarij Anno M.D.LXIIII. signat. De Langhe: |
D6 verso: Appr. Eccl. Sebastianus Baer. |
D7. Excudebat Christo-/phorus Plantinus/Antverpiae. Anno/M.D.LXV.XII Martii./ |
D8. Blanc. |
Pp. 3 (Aii.) Amplissimo Ordini Senatorio Reip. Antverpiensis Gerardus Bergensis. S.D.P. |
Pp. 7. (A4.) De Praeservatione Pestis. Primo et ante:... Domino Deo sese committere. |
Secundo: deligenter observare debent omnia, quae habentur in sex rebus non naturalibus... |
Pp. 9 (A5)... primo qualiter aër tempore pestis rectificari debet... |
Pp. 10... Ignes... Curetur quoque diligenter ut omnia cadavera brutorum in terra sepeliantur... |
Pp. 11... Omnes foetores... diligenter contengendi sunt... |
Post haec prima cura sit, ut domus omni foetore careat... |
Pp. 12... In aedibus quotidie succendendus ignis quercinus, iuniperinus... |
(Divites... uti poterunt ligno aloës;... pauperiores ligna iuniperina... |
Pp. 13. Dum tempore frigido in publicum prodire necessitas coegerit,... pilam odoratam secum circumferant... |
Pp. 14... In aestate... praedictis odoratis utendum non est... sed eorum loco odoratis frigidis in hunc modum... |
Pp. 15... (aut)... quaedam simplicia enumerare, quae valeant in tempore calido... ...Quae autem conveniunt tempore frigodo... |
Pp. 16... Tempore temperato quam maximè conveniunt mala citria & aurantia... ...In hyeme... saepius laventur aqua maioranae... In aestate... aqua rosarum... |
Pp. 17... Si propter occupationes necessarias per plateas foras transeundum fuerit... in ore habeatur... radix zeduariae, aut angeliae... |
Pp. 18... Et si cum pestilente loqui necessitas coegerit, id paucissimis verbis faciendum erit, & non nisi prius sumpto antidoto contra pestem... |
Dentes diligenter abluendi erunt... |
Pp. 19. Dormiendum est in cubiculo bene obturato, ac clauso, ne scilicet pestilens aer ingrediatur... |
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Fig. 13.
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Pp. 20. Inter res non naturales motus & quies quoque habentur... proinde etiam de commodo horum usu videndum est... |
Pp. 22. Qui sunt biliosi, multum laborare non debent.., Phlegmaticis vero multum laborare confert... |
Pp. 23. Si quando contingat... tunc manè frictionibus utendum est... |
... A coitu tempore pestis omnino abstinere admodum est conveniens, eo quod omnes meatus corporis aperiat, ipsumque disponat ad facilè suscipiendum aerem exteriorem venatum... |
Pp. 24. Procurandum quoque est singulis diebus, ut corpus sua excrementa deponat. |
Pp. 25. Quandoquidem affectus animi maximè corpus alterant... videndum est, ut iustus modus servetur, ut ne hinc affectum corpus in pestilenti contitutione eo facilius impetatur... |
... Gaudium itaque nimium fugiendum est... |
Pp. 26... Ira quoque fugienda est... Melancholia quoque... omnimo vitanda est... Omnis quoque timor, precipue tamen pestis, omnibus modis vitandus erit... |
Pp. 27... Avaritia quoque nimia vitanda est... |
Pp. 28 In cibo atque potu ante omnia cavenda est voracitas... |
Pp. 29... Abstinendum est... |
Pp. 32... Herbae autem convenientes sunt... |
Pp. 33... Carnibus utendum... |
Pp. 34. Circa panem atque notum... diligentissima cura est habenda... |
Pp. 37... Bibendum est tantum, quantum pro extigenda siti, atque cibo in ventriculo diluendo sufficiat... Inter prandiam & caenam bibendum non est... |
Pp. 38. A cibo sumpto statim magnum exercitium, vel magnus aliquis labor subeundus non est... |
Pp. 39:.. Sed inabulandum est leviter... vel ludendum est instrumentis musicis, vel cum amicis iucundis, non altis, sed submissis vocibus est confabulandum... |
Pp. 40..: Sed de hisce satis: ad tractationem medicamentorum progrediamur: |
... Corpus mundum ab omni plenitudine, atque humorum cacochymia... |
... Si sanguis abundare videatur, vena secanda erit... |
Pp. 41... Crudos humores expurgare... |
Pp. 42. Cumque nunc corpus mundum fuerit... diligenter curandum erit. ut mundum conservetur: quod commodissimé duabus rationibus faciendum erit, quarum una est... leviora purgantia... pilulae pestilentiales Ruffi... |
Pp. 43... Secunda ratio est, si membra ita constituantur ut vel nullas vel saltem paucissimas superfluitates producant: quod quomodo faciendum erit, deinceps ex ordiné declarabitur. |
Pp. 44. Si stomachus ex frigiditate fuerit imbecillis... |
Pp. 45... Si stomachus fuerit imbecillis ex caliditate... |
... Si hepar fuerit minus calidum... |
Pp. 46... Si hepar fuerit minus frigidum... |
Pp. 47... Si cerebrum fuerit malé temperatum... |
... Si ex nimia caliditate cor fuerit imbecillum... |
Pp. 49... Si vero ex nimia frigiditate cor fuerit imbecillum... |
Pp. 51. De curatione huiuscemodi morbi causa brevitatis omisimus, nam in isto
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libello nihil aliud scribere statui, quam quod sit omnino necessarium pro praeservatione pestis. |
Pp. 52 His declaratis, superest ut medicamenta venenositati pestis destinata, recto ordine explicentur:... |
Lapis preciosus hyacynthus... Opiatus... |
Pp. 53... Mythridatium antiquum.., Theriaca vetus... |
Pp. 54... Pulvis... |
Pp. 55. Trocisci... |
Pp. 57... (medicamenta) quae non magni precij sunt, & tamen utiliter contra venenositame pestis sumuntur... |
Pp. 58.. bolus Armenus verus utiliter singulis hebdomadis bis sumitur... |
Pp. 59... Sid de hisce satis pro pestis praeservatione... |
D'après la notice de Broeckx, déjà citée, le traité de Van Bergen fut encore publié sous forme d'une édition in-8o en 1586 et d'une in-16o de 25 pp. apud Joannem Bellerum, Antverpiae, 1587. Cette dernière édition se trouve jointe au livre de Gillis Everaert d'Anvers, intitulé ‘De Herbe panaceà.’ Je n'ai pas pu les consulter.
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La grave épidémie de 1571 nous valut plusieurs traités. Pour mémoire je cite la réédition de celui de Geerinus, il en a été parlé précédemment.
Tout d'abord un petit ouvrage de certain chirurgien, Jacobus Godefridus Hackendover, qui s'intitule chirurgien gagé de la célèbre ville d'Anvers. Il sortit des presses de Jan van Ghelen, qui s'était fait une spécialité de ce genre de publications.
Quelques mots à propos de ce Jacobus Godefridus Hackendover, natif de Louvain.
Malgré mes recherches, je ne suis pas parvenu à le trouver parmi les chirurgiens gagés de la ville, non plus parmi les ‘Maîtres de la Peste’, ‘Pestmeesters’ officiellement reconnus par le Magistrat d'Anvers. L'examen d'un ‘pestboekje’ paru à Louvain, chez Bergaigne, en 1560 (B.M.G.) (voir figure 14) portant comme nom d'auteur, Jacobus Goijvaerts van Hackendevel, s'intitulant chirurgien gagé de la célèbre ville et université de Louvain, me permet de conclure que l'on se trouve en présence d'un seul personnage. L'épitre dédicatoire au Magistrat d'Anvers et au Magistrat de Louvain, tout comme le prologue au Lecteur, sont semblables. L'examen de la table de chaque édition édifiera
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d'ailleurs suffisamment le lecteur. Pour suivre l'ordre chronologique, je donne les caractéristiques et la table de ces traités. D'abord l'édition de Louvain de 1560.
In-8o. 32 feuillets non chiffrés. (signatures A1-5; B1-5; C1-5; D1-5;) Caractères gothiques.
(Fo 1 verso.) Dit tractaet es ghedeeelt in twee deelen, waeraf het ierste deel heeft
Fig. 14.
vij-capittele met een epistel voergaende tot den heere en raet van Loeuen, en een prologhe tot den leser. (Loeven, den 26 septemb. Ann. 1559).
Het ierste capittel spreect in wat tijde, waerom en doerwat oorsake de peste compt en ghegenereet wort.
Het tweede cap. doer wat teekene men sou moeghen pronunceren toecomende contagieusheyt.
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Het iij. hoe men een mensch preserueren sal int generael.
Het iij. hoe dat men het lichaem preserueren sal doer het purgeren en reijninghe des lichaems:
Het v. wat spise en dranck men besighen sal, wat spise men schouwen sal om met gode helpe hem te preserueren.
Het vi. van de exercitien slape ende waken ende accidenten der sielen en scouwinghe van vrou Venus.
Het vij. capit. van sommighe remedie met de welke (soe wy dat se besicht) hem met gods helpe preserueren sal.
(Fo 2). Het tweede deel heeft vi capittelen.
Het ierste capittel waer vuyt men can mercken oft peste es, oft niet.
Het tweede waer vuyt men mach mercken oft een mensche besmet sijnde, sal steruen oft niet.
Het iij. hoet datmense helpen sal sonder vuytwendighe teekenen te vinden.
Het iiij. van die remedie die het herte, maghe, leuer, ende hersenen conforteren.
Het v. hoe datmense helpen sal die antraces carbunquels, bubones ende andere vuytwendige teekenen hebben.
Het vi. van die cause coniuncte, ende haer cure waer in oeck ghenarreert staen de fauten die in dese cure ghebeuren tot grooter preiudictie vanden patienten.
L'édition anversoise de 1571 (B.C.A.) a été revue et augmentée; elle comprend en effet 16 feuillets de plus que son aînée. (voir figure 15). Voici ses caractéristiques et un aperçu sur le contenu.
In-8o. 48 feuillets non chiffrés (signatures A1-5; B1-5; C1-5; D1-5; E1-5; F1-5); Caractères gothiques.
(Fo 1. verso). Het inhoudt des Boeckx.
Dit boecxken is ghedeelt in tvvee deelen; waer af het eerste heeft. ix. Capittelen, met een Epistel voorghaende tot den Heeren en raet van Antwerpen, en een Prologhe tot den goetwillighen leser. (Antwerpen. An. 1571. den 5 Mey.)
Het eerste Capittel spreeckt wat Peste is, en wat differentie datter is, tusschen Pestilentiale cortsen, en andere heete cortsen, die gheen Pestilentiale cortsen en zijn.
Het. ij. capit. hoe menigherley peste datter is, en wat lichamen daer toe meest gheneycht zijn, om de selfste te crijghen.
Het. iij. capittel spreect in wat tijde, waerom, en door wat oorsake de Peste compt.
Het. iiij. door wat teekenen men soude moge pronunceren toecomende de contagieusheyt.
Het. v. hoe hem een mensche preserueren sal int generael.
Het. vi. hoemen het lichaem preserueeren sal, door het purgeren en reynighen des lichaems, en dat eer men se crijcht.
Het. vij. capittel wat spijse en dranck men besighen sal, en wat spijse men schouwen sal, om met Gods hulpe te preserueren.
Het. viij. cap. vande exercitien, slapen en waken, ende accidenten der sielen, en schouwinghe (Fo 2. r.) van vrou Venus in deser sieckten.
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Het. ix. Van sommige remedien met de welcke (soo wie datse besicht) een yegelyck hem met Gods hulpe preserueren sal.
Het tweede deel heeft. vi. Capittelen.
Deerste Capittel, is van die teeckenen waer wt men can mercken oft Peste is oft niet.
Het tweede, waer wt men can mercken oft een mensche daer af besmet zijnde, sal steruen oft niet.
Fig. 15.
Het. iij. hoe dat men se helpen sal, daermen geen wtwendighe teekenen en vindt.
Het. iiij. capittel, van de remedie die herte, maghe, leuer, en hersenen, conforteren.
Het. v. hoe dat mense helpen sal, die Antraces, Carbunckelen, Bubones, en andere wtwendighe teekenen hebben.
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Het. vi. van die cause coniuncte en haer cure midtsgaders de fauten die in dese siecten ghebeuren, tot groote preiuditie van de patienten, Ende dat al met diuerse Aucteurs geprobeert gheallegeert en versiert.
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Il convient de signaler à présent la traduction d'un traité de pestilence de Paracelse, faite par Pierre Hassard d'Armentières. Cet ouvrage paraît être d'une insigne rareté, il n'est pas mentionné par Lindenius, Haller, Eloi ni Broeckx, etc, (B. Un. G.; B.C.A.)
EloiGa naar voetnoot1) parle assez dédaigneusement de l'auteur en disant ‘Hachardus, ou Haschaert (Pierre) se donne le titre de médecin chirurgien dans un traité De morbo gallico, imprimé à Louvain en 1559, in-12o. Il étoit d'Armentières, quoiqu'il se dise quelquefois de Lille..., Haschaert paroit avoir été fort attaché à l'Astrologie, science à la mode dans son siècle; il en tira même des principes qu'il combina avec ceux de la médecine, prévenu qu'il étoit que ceux-ci en devenoient plus certains.’
Dans ces conditions il n'est pas étonnant, que la traduction de l'oeuvre de Paracelse l'ait tenté.
Voici ce livre. Je transcris les titres des chapitres et les notes marginales qui donnent une idée de sa composition. (Voir figure 16).
In-8o. 164 pages + 1 feuillet non chiffré (autorisation). Caractères romains (92 millim. x 144 millim.)
P. 2. Privilège du Roi. 4 mars 1570, style de Brabant. (s) I. de Witte.
P. 3. Epitre dédicatoire à Antoine de Withem...
Pg. 10. Le translateur au lecteur...
Pg. 19. Le premier livre de la peste du prince de médecine et philosophie Philippes Aureole Theophraste Paracelse, &c. traduict en François par M. Pierre Hassard d'Armentieres, Medecin. Préface de l'auteur, sur le premier livre.
Pg. 23. Du lieu de la Peste. Cap. I. (en marge): Deus sueurs au corps. - Trois lieux de la Peste. - La division de l'homme. - L'esprit de l'homme est l'origine de la Peste. - La vertu l'imagination en l'homme. La semence de tout bien & mal en l'homme. - Deux manieres d'infirmités. - La peste & son origine supernaturels. - Le regent & dominateur sur la peste est Saturne.
Pg. 28. De la puissance & vertu de l'homme. Chap. II. - L'homme contraint et gouverne les astres. - Force et vertu des characteres.
Pg. 30. De la sapience de l'homme. Chap. III. Origine d'incantation. Magicien que c'est. - Magie n'est pas enchanterie. - La magicien gouverne le Ciel & les
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Astres. - La lumière de la nature donne cognoissance de toutes choses. - Le ciel est nostre pere. - Diuerses maladies en l'homme.
Pg. 34. De trouver le seigneur ou dominateur des maladies. Chap. IIII. - Theoricque et speculation de la peste. - La cause des maladies et pource que nous
Fig 16.
couroucons le ciel et les astres. - C'est à dire qu'aussi bien meurt ieusne comme viel. - Prediction astrologique.
Pg. 40. Addition sur le premier Livre. Cause primitive de la Peste. - L'astrologue prévoit la peste. - Le moyen par lequel les astres opèrent. - La peste infecte avec le temps. - La peste ne infecte pas un chascun. - Genes. 9. - Luce. 9. a.
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Pg. 47. Le second livre de la peste et ses accidents. De la division de l'homme Chap. I. - Les vertus célestes sont en l'homme. - Causes de la peste. - L'homme et le ciel ne sont qu'un.
Pg. 52. Du lieu de la Peste. Chap. II. - La peste se engendre simplement. -
Pg. 54. De l'imagination de l'impression. Chap. III. Coelum Olympi, Toutes choses s'accomplissent par un moyen. - Les estoilles ont leur affections.
Pg. 57. Impression in altum. Des impressions faictes en hault. Chap. IIII. - Les hommes sont causes de leurs maladies & accidents. - Vertus des imaginations de l'homme.
Pg. 59. Fortis perspicacia. Du regard aigu. Chap. V. - Comparaison du baselic et de la peste. - Erreur des Medecins en la definition de la peste. - Conionction de la peste et de l'homme.
Pg. 61. De la playe de la peste. Chap. VI. - Peste est une playe celeste. - Accidents de la peste.
Pg. 63. De la maniere de la peste. Chap. VII. - Les lieux de la peste. - Soulphre ou matiere de la peste. - Origine des mineraux en l'homme. - Subiect de la peste. - Emonctoires de la peste.
Pg, 65. De la conionction de la peste avec l'homme. Chap. VIII. - La cause de toutes les maladies. Cursus Olympi. - L'action ne se faict sans passif propice. - L'origine de toutes maladies. - Exemple de la conionction de la peste.
Pg. 68. Addition sur le second livre de la peste. - La misericorde de Dieu se doibt implorer en ceste maladie. - Gen. 6. c.
Pg. 69. Prologue sur le tiers livre. - Diverses pestes. - Math. 7. b.
Pg. 70. Le tiers Livre des accidents de la peste. Chap. 1. - Accidents faisants la Peste mortelle. - Quinte essence. - Vrais et certains remedes de la peste. - Aspects. - Alchimie. Preservatif en la peste.
Pg. 72. Du feu de la peste. Chap. - Causes supernaturelles. - Dont se faict la sueur en la peste. - Signes de l'envahissement de la peste. - Math. 24.4.
Pg. 75. Le duc & gouuerneur de la guerre vient d'en haut. Chap. III. - Peste est une punition diuine. - L'homme est subiect au ciel par la permission de Dieu.
Pg. 76. Que les astres progagent la peste. Chap. IIII. - Prophéties. - Luc. 21. - Prediction. - Matth. 7. c. & 14. a. & b. - Maladies naturelles. Basilic. - Corps volatils.
Pg. 82 Que Dieu est plus enclin à clémence & misericorde qu'à punition. Chap. V. Jean. 12. g. - Genes. 3. - Ecclesiast. 38. - Notez.
Pg. 85. Qu'il y a trois principes & quatre humeurs en l'homme. Chap. VI. - Quatre humeurs en l'homme. - Trois principes de toutes choses. - Theoricque de la peste naturelle. - Apostumes pestilentiales. - Peste vacabonde. - Ulceres pestilentielles. - Peste hative par Mercure. - Peste corosive au soulphre. - Cause de Peste diverses, selon les membres, & selon les saisons.
Pg. 90. Que la Medecine est de deux manieres, au regard des choses dessus-dictes. Chap. VII. - Contagions de la peste. - Infections. - Cause pourquoi les accidents sont mortels. - Curation. - Maladies héréditaires & leurs causes. - Maladies incognues. - Peste par succession et hereditaire. Peste selon les constellations. - Belle comparaison.
Pg. 95. Qu'il faut cognoistre les symptomes par le ciel, ou du ciel. Chap. VIII.
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Signes et accidents en la peste. - Astrologie requise en un bon médecin. - Luc. II. c. - Propriété naturelle de la peste. Jean. II. Marc. 2. b.
Pg. 101. Le translateur au lecteur.
Pg. 102. Livre IIII. Paracelsus au lecteur. Luc. 6. - De ceste rogneure en diverses parties d'Allemaigne, Oostlant, France & Prouence, ay veu les Barbiers faire beaucoup de medicaments, & nous en faisons certaine eaue moult vertueuse. - Notez. - Dieu a crée la médecine de la terre si parfaicte, que nul art, tant soit simple, se puisse trouuer en tel degré de parfection. Et tout ainsi que tous bois se peuuent fendre, si ce n'est par l'empeschement des neuds, nul n'est obligé à choses impossibles. L.I. de la grande Chirurgie de Paracelse.
Pg. 108. Le quatriesme de T. Paracelse de la peste et de ses accidents. Chap. I. - Le Medecine doibt chercher en deux choses - Chacune maladie a son présent remède. Trois lieux ou places de la Peste. - La peste est diverse. - La peste n'est point maladie des parties principales. - La peste est une intoxication. - Ceux qui seront frappez de la Peste: nous sont incognus.
Pg. 113. Chap. II. - La peste est une playe comparée aux autres playes. - Playes mortelles. - Accidents des playes & de la Peste. La grande créature, c'est le monde, qu'il entend estre nostre geniteur. - C'est à dire. le petit monde auec le grand. - Exemple.
Pg. 118. Chap. III. Le ciel nous cause la peste, - Les influences operent en nous - Le ciel & le corps humain sont conioints. - La peste ne s'engendre pas naturellement. Vertus de l'imagination. - La peste est maladie supernaturelle.
Pg. 121. Chap. IIII. - Toutes maladies supernaturelles procèdent de nous mesmes. - Ioannes de Monte-Regio, souuerain Astrologue predict l'avenement de la verolle. - Toutes choses se font par un moyen. - La cause de ceste maladie ne se doibt attribuer aux astres. mais à nous. - Prophéties de la Peste.
Pg. 125. Chap. V. - Toutes choses de ce monde sont constituées de trois choses. - Plusieurs espèces de Soulphre. - La cure gist au soulphre. - Le soulphre est cause de la Peste. - L'esprit du scorpion a besoing du remede et non son corps. - L'inflammation de Mars est le couroux de la grande nature. - Deux manieres de sueur du corps. - Sueur du soulphre. - Le basilic n'a point de mère. Comparaison du venin de la peste au Basilic.
Pg. 129. Chap, VI. Signes de la peste presente. - La transmutation ensuys les signes. La medecine est diuisée en deux. - Le paroxisme de la Peste est un accident. - Rage - Venin.
Pg. 132. Livre Cincquisme. préface. - Notez. - Chiromantie, Physionomie, Anatomie. - Le Médecin doibt estre Philosophe & Astromonien. - L'art Spagirique c'est l'art d'Alchimie, qui enseigne à faire toutes séparations.
Pg. 134 Chap. I. Médecines diaphoréticques ne guerissent pas la Peste - Le somne narcotic se peult tollir par la sueur. Alcool du vin. - Hippocrates de morbis popularibus. - Minoratifs. - Le plus et meilleur regime est de demourer en son accustumée façon de vivre. - L'imaginaiion faict bien souvent la peste. - Toutes choses sont subictes à la Peste & corruption. - Le meilleur preservatif est en nous mesmes.
Pg. 138. Chapitre II. Deux morts en la Peste. - Mort des accidents. - Mort de la peste. - Divers accidents & aussi diverses morts. - Nota. - La peste est fixe en son venin. - Regime des accidents par viandes qui ne se digerent point.
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Pg. 142. Chapitre. III. Trois manieres de vaincre la peste. - L'or défend les accidents. - Nota. - Exemple de la vertu attractive en l'homme. - Chaos c'est un air ou esprit, ou vent du Microscosme de la putréfection, duquel se font ulcères. Peste, & toutes autres infections contagieuses. - Exemple. - La vertu de l'Aymant en l'homme & en la femme. - Le préservatif doibt arrester la vertu attractive. - Zenexton. - Abstinence du péché vray préservatif. - Peché est cause de toutes maladies.
Pg. 147. Chapitre IIII. - Semblable curation ès playes & la Peste. - Oppodeldoch est certain médicament, duquel il faict mention au livre des ulcères. - Baulme de mumie. Esprit de l'or. - Defensif. Incarnatif pestilential.
Pg. 149. Chapitre V. Défensif general.
Pg. 151. Prerervatif par le Soulphre, selon Paracelsus. - Nous lisons que quand Aristote se veut hors du crédit d'Alexandre, qu'il entra en une si grande folie, qu'il se noya en Chalcide dedans le fleuue Euripe. Mais Iustin le Martyr, Plutarche, Crinite et autres, disent qu'il mourut de deplaisir, pource qu'il ne pouvoit rendre la raison de ce que ledict fleuue Euripe fluoit & refuoit sept fois le jour, lors qu'il estoit en exil en Chalcide. - Livre 3 de la vie longue, chap. 7.
Pg. 154. De la mumie contre toutes infections & venine, par le doct. Paracelsus. Livre 2. de la vie tongue, chap. 10.
Pg. 155. La maniere de l'administrer.
Pg. 156. Autre fragment de la peste, du mesme aucteur. Prologue.
Pg. 157. Contre les preservatifs des autres médecins.
Pg. 161. Du régime.
L'autorisation d'imprimer se trouve à la fin du traité (feuillet non chiffré). Paracelse en ce traicté de la Peste ne contreuient aucunement à nostre Religion & Foy Catholique: parquoy (saulf le jugement des plus scavants, & de noz superieurs) pourra bien souffrir la lumiere. A Brusselles, l'an M.D.LXIX.XVII. Februarij. (s,) I, Schellinc P. de S. Nicolas, à ce admis.
Taxé à deux patars et demy.
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Un autre petit traité, sorti des presses d'Antoine Tielens en 1571, porte comme auteur les initiales H.F. Qui est-il? Ces initiales cachent elles l'identité d'un médecin anversois, Hugo Favolia? Broeckx en parle dans sa Galerie médicale anversoise (p. 68 note 1). Favolia était un homme bien curieux. Outre ses travaux mentionnés par Broeckx, il dédia à la ville d'Anvers un traité de cosmographie pour lequel on lui alloua une récompense de cent livres en place d'une coupe. (Compte de la ville 1584-85. Fo 290vo). En 1567, il demanda un passeport pour l'Angleterre, afin d'y vendre un instrument indiquant le cours du soleil et des astres (Certificatieboek 1567. Fo 305vo 6 octobre). Fureteur et chercheur, s'est-il essayé, anonymement, aux publications médicales populaires?
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Pourquoi pas? Le petit traité de pestilence était peut-être trop peu important à ses yeux pour y inscrire son nom en clair. Avait-il été sollicité par un concurrent de Jan van Ghelen, l'habituel éditeur des traités populaires? C'est une hypothèse qu'on peut suggérer, à mon avis. Bref, quel que soit le nom exact de l'auteur, je fais suivre ici la description et le contenu de ce petit traité. (B.M.G.) (voir figure 17).
Fig. 17.
Petit in-4o. 8 feuillets non chiffrés (signatures A 1-4; B 1-4;) Caractères gothigues. A. i. verso: Totten Leser. (Caractères romains.)
A. ij. Het yerste Capittel, verclaerende die teeckenen der besmetheyt.
A. ij. verso. Dat tweede Capittel. Hoe een mensche hem selven preserueren oft beschermen sal, vander seluer siecte, oft andere quade lochten.
A. iiij. verso. Dat derde Capittel. Hoe een mensche hem seluen cureren ende ghenesen sal, die hem seluen vander siecte besmet vindt.
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B. i. Dat vierde Capittel. Om tfenijn vander herten te treckene.
B. ij. Dat v. Capittel. Wat spyse ende dranck men in dese siecte mitten sal.
B. ij. verso. Dat vj. Capittel. Van de Clieren die in dese siecte openbaren.
B. iij. (medicamenten).
B. iiij. (medicamenten). Ten eersten... Ten tweeden... Ten derden...
B. iiij. verso (medicamenten)... ten lesten.
(Approbatio... Actum x. Augusti. Anno Lxxj. Franciscus Doncker, Vicarius ac Sigill. Reuerendissimi. (caractéres italiques).
A côté de ces publications populaires, les presses anversoises livrèrent encore vers cette même époque, un ouvrage considérable de Corneille Gemma, professeur royal et primaire de l'Université de Louvain, dans lequel il est traité de la peste. Je transcris le titre d'aprés van der LindenGa naar voetnoot1):
De Naturae divinis characterismis; seu Paris & admirandis spectaculis, causis, indicis, proprietatibus rerum in partibus universi, libri II. Antverpiae, apud Christoph. Plantinum. 1575. In-8o. Sub finem hujus operis adjecta sunt: Casus mirabillis cujusdam abcessus in puella Lovaniensi; relatus nuper in prodigiorum classem, istic uberius in medicorum gratiam explicantur. De raro genere Epidemicae febris ac pestilentis, quae ad Galeni Hemitritaeos accedens proxime, magna contagii vi totum biennium pergrassata est, etiamnum durans in hanc aestatem anni 1574. Quo quidem exemplo longe aptissimo methodus universatum ad causae inventionem, tum ad curationem in morbis abditissimis aperitur. De ulteriore transmutatione febris pestilentis in pestilentiam veram, quae saevire affatim coepit aestate anni 1574, deque illius methodo curatrice.
Le premier livre de cet ouvrage comporte 229 pp. + 11 pp. non chiffrées. Le second 284 pp. + 34 pp. non chiffrées (privilége, approbation et index). Il est ornée d'un nombre considérable de gravures. Caractères romains et italiques (B.C.A.)
La partie ‘De raro genere Epidemicae febris..,’ est contenue dans le livre II, elle va de la page 217 à la page 247 et est suivie du chapitre: ‘De ulteriore transmutatione febris pestilentis’ qui va jusqu'à la page 259 et est suivi d'une poésie. ‘Lex communis & ratio ad tuendam sanitatem aëre pestilenti, sic nobis in memoriae quoddam subsidium deductiore carmine comprehensa est.’
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Entre les années 1574 et 1585, la peste continua à sévir d'une façon endémique à Anvers.
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En 1584, le Dr David van Mauden fit paraître un traité d'autant plus intéressant qu'il est peu connu (B.M.G.) (voir figure 18.)
Fig. 18.
Broeckx a publié une notice sur cet auteur qu'il complèta plus
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tard par quelques documents nouveauxGa naar voetnoot1). Malheureusement les renseignements donnés par Broeckx sont inexacts au point de vue généalogique et incomplets au point de vue bibliographique. J'ai eu l'occasion de rectifier la généalogie de Van Mauden, il n'entre pas dans mes projets actuels de refaire une bio-bibliographie complète de ce médecin anversoisGa naar voetnoot2). Je désire cependant mentionner que depuis la publication du travail généalogique un point intéressant est venu s'ajouter aux données acquises, il concerne l'endroit où David fit ses études médicales. Je me permets de rappeler que dans mon travail cité mes recherches dans les livres d'immatriculation de l'université de Louvain, entre les années 1552 et 1569 étaient restées négatives, je signalais d'autrepart que dans son traité de la peste, Van Mauden en dédiant son livre à Jan van Stralen, lui rappelait leur amitié ancienne, qui avait pris naissance pendant leurs études en Italie,... want my docht eens noodigh te wezen d'oude kennisse ende vriendtschappe (die in de studiën in Italien begonst was) te vernieuwen.., Lors d'un récent voyage à Padoue, j'eus l'occasion de demander à mon éminent ami le Prof. Castiglioni, si par hasard il n'avait pas rencontré le nom de Van Mauden parmi les nombreux Flamands qui fréquentèrent la célèbre université padovane. Comme le Prof. Castiglioni avait dépouillé notamment les registres de la Nation Germanique, il me permit avec la plus
extrême obligeance de consulter le manuscrit de son travail, j'eus la grande satisfaction d'y trouver la mention suivante: ‘David Maudensis, Antverpiensis, 16 Octobris Ao 1561. Dedit demidium coronatum.’ Van Mauden avait à ce moment environ vingt trois ans, le premier acte officiel dans lequel je l'ai trouvé comme ‘médecin’ est du 2 décembre 1570, l'acte du 27 novembre 1565 le désigne encore comme ‘chirurgien’, c'est donc entre ces deux dates qu'il conquit ses diplômesGa naar voetnoot3).
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L'ouvrage de David van Mauden occupe dans la ‘hiérarchie’ des traités de pestilence une place tout à fait prépondérante. Ce n'est plus un opuscule destiné au simple public, il s'adresse déjà à une classe plus particulière de la société. Certes, dans son titre, il dit qu'il ne convient pas seulement aux ‘Pestmeesters’ mais aussi à tout le monde, mais ce sont surtout les chirurgiens et les ‘Maîtres de la Peste’ qui devaient y trouver les instructions les plus utiles. Comme dans sa ‘Bedieninghe der Anatomien’, il procède par voie de questions et réponses. Tous les points sont examinés avec minutie. Je n'ai transcrit ici que les questions; elles permettent de se faire une bonne idée de l'ouvrage de ce Maître, qui fut indubitablement un des plus brillants médecins anversois de la fin du XVIe siècle.
In-8o. Caractères romains (questions) et gothiques (réponses).
Paginé 38 pp. Signatures A1-A5; B1-B-5; C1-C5; (C4 recto-verso blanc).
Pp. 3. Den Edelen, wysen ende seer voorzienigen Heere, Heer Ian van Stralen: Heer van Mercxem, van Dambrugh, &c. Amptman deser stadt Antwerpen, wenscht David van Mauden veel gelucx, gesondheyt ende salicheit. (caractéres de civilité).
Pp. 9. Examen der Peste.
Wat is Pestis?
Wat is de oorsaecke der Peste?
Wat is d'wtwendighe oorsaecke der Peste?
Pp. 10. Waer af wordt de locht verghiftich?
Wat is d'inwendighe cause der Peste?
Hoe ghebeurt dat?
Pp. 11. In wat manieren worden de menschen van de venijnighe locht besmet?
Wt wat teeckenen kent ghy yemant met de Peste besmet te sijn?
Sijnder niet meer teeckenen der verborghen haesticheyt?
Pp. 12 Welck sijn de teeckenen de verborghen Peste vermeerdert te sijn?
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Hoe kent ghy niet alleenlick de geesten besmet te sijn, maer oock de humeuren?
Can men deur gheen ander teeckenen ghewaer worden de humeuren venijnich te sijn?
Als tvenijn in de humeuren comen is, geeft men dan altijts ouer? oft gaet men te camer?
Pp. 13. Hoe weet ghij dan oft dese peste humorael sy?
Welck sijn d'uyterste quade teeckenen, de Peste ongheneselick sijn bethoonende?
Hoe weet ghy de crachten van de Peste verwonnen te sijn?
Waerom geschiedt dat?
Wat volght daer wt?
Pp. 14. Wanneer moest de nature de Bubones oft Carbones wtworpen, in een Peste daermen de ghenesinghe in verhoopt?
Als de peste tot de solide deelen. te weten, wtwaert in tvel oft vleesch geworpen is, hoe kent ghy welck der prince deelen sy aenghevochten heeft?
Seght my nu hoe de Peste ghenesen wordt?
Pp. 15. Wat consideratie moet op tvenijn ghenomen worden, oft wat indicatie gheeft het venijn?
Hoe wort het venijn gealtereert ende wtgedreven?
Oft een kind de peste ghecreghen hadde?
Maer oft sy dat overgaven, ende niet in houden en consten?
Als dat drancxken inblijft, ist dan ghenoech?
Pp. 16. Laet ghy hun elcke reyse daer op zweeten?
Wanneer moeten sy zweeten?
Oft sy de Peste ghecreghen hadden naer noene?
Isser niet anders teghen de Peste bequaem dan de Theriaca Andromachi?
Wat seght ghy van den Eenhoren, Pierre Bezar, ende van Terra Sigillata?
Pp. 17. Als sy met de Theriaca niet beter, maer ergher ende ergher werden?
Hoe kent ghy tvenijn gheweldich geworden te zijn?
Hoe veel Theriaca soudt ghy dan geven moeten?
Hoe veel gheeft ghy die niet seer sterck en zijn, als t'vennijn in hun oock sterck gheworden is, dat is, veel quade teeckenen ghemaekt heeft?
Pp. 18. Dit is ghenoech van den venijn te altereren ende wt te drijven ghesproken.
Ten tweede hebt ghy gheseyt, datmen, oock grootelics op de crachten letten moet.
Hoe worden de crachten bewaert?
Oft sy soo machteloos waren eer ghy daer by quaemt, dat sy als niet eten conden?
Pp. 19 Wat sullen dusdanighe siecke drincken?
Waer mede worden de crachten noch bewaert?
Laet ghy hun int beghin slapen?
Pp. 20. Laet ghy hun oock stille sitten of ligghen?
Moeten sy niet ghepurgeert worden?
Waer mede verweckt ghy het zweeten?
Pp. 21. Maer oft sy niet te camer ghingen?
Als de peste tot in de humeuren gecomen is, sout ghy dat niet dorven purgeren noch laten?
Waerom dat?
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Sommighe meynen het venijn met de purgacie ende laten wt te trecken?
Maer oft sy den loop van selfs cregen, soudt ghy dien stoppen, gelijck sommige veur goet houden?
Pp. 22. Wat soudt ghy dan tegen den loop doen; want het niet goet en is dat hem tvenijn op de dermen sette.
Purgeert ghy oock niet, noch phlebotomeert (dat is, laet ghy niet) als de Peste oorspronck ghenomen heeft van quade humeuren, die van een weynich besmette locht onsteken sijn gheworden?
Hebt ghy noyt stercke purgatie weten gheven in een Peste die in quade humeuren ontvunct was?
Pp. 23. Waer moet men dusdanige laten, als sy het laten van doen hebben, ende verdraghen connen?
Waer soudt ghy laten als hem een Bubo, oft Carbunckel een weynich liet ghevoelen oft sien?
Oft hen dese aderen niet en openbaerden?
Pp. 24. Hoe veel bloets sult ghy int laten aftrecken?
Als de Bubo groot oft int vermeerderen (dat is in augmento) is, soudt ghy dan oock laten?
Mach de siecke oock slapen naer het phlebotomeren oft laten?
Wanneer purgeert ende laet ghy, als de crachten dat toelaten, in een Pestis humorael, die van d'inwendighe oorsaecke procedeert?
Wat purgatie gheeft ghy hun?
Pp. 25. Dit is aengaende de crachten.
Tot noch toe hebben wy ghesproken van tvenijn te wederstaen, ende de crachten te bewaeren: Rest nu ten derden te spreken met wat middel de cortse verdreven can worden: ende ten vierden deur wat remedien de rottingge der humeuren wederstaen mach worden. Hier op verwachten wy antwoorde.
Pp. 26. Aenghesien so veelderley dinghen in dese siecte gecomen moeten worden, wanneer salmen van dit Iulep drincken?
Salmen den tweeden dach oock drymael de Theriaca in nemen?
Hoe langhe moet de Theriaca gebruyct worden?
Pp. 27. Hebdy geen Amuleta?
Dit is ghenoech van de Medicijne ghesproken. Laet ons nu van de Chirurgia spreken, soo veel de Bubones ende Carbones aengaet.
Wat is Bubo?
Waer in verschilt dese pestilentiale cliere met een coude cliere?
Hoe wordt Bubo pestilens ghecureert?
Pp. 28. Als de Bubo open is, hoe wordt hy voorts ghecureert?
Wat is Anthrax?
Pp. 29. Wat is de causa van den Carbunkel?
Hoe wordt een Cole bekent?
In wat deelen is de cole periculooser?
Hoe wordt den Anthrax ghecureert?
Pp. 31. De naeste omligghende plaetsen moeten die gheen defensijf hebben oft bewaert worden?
Als tvenijn wtghetrocken is, oft ophoudt van rotten ende ontsteken, ende dat de
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cole noch niet ghevallen is, machmen dan gheen vermorwende dinghen gebruycken om de cole te doen vallen?
Als d'eschara oft cole ghevallen is, waer mede abstergeert oft suyvert ghy het ulcus?
Moet de cure in elck deel niet op een maniere ghedaen worden?
Als de sanies ghedetergeert is, wat rest hier dan?
Fig 19.
Oft u eenige andere symptomata overvielen, die hier niet verhaelt en worden om de cortheyt wille?
Dit Is genoech so vele de core der Peste aengaet nopende het examen.
Pp. 33. Hoe men van de Peste bewaert sal worden.
(in margine) Welcke persoenen meest de Peste crijghen?
Teeckenen der toecomender Peste.
Pp. 34. Hoe de locht bewaert, en ghesuyvert sal worden.
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Perfum veur den winter.
Pp. 35. Reuck in de camer t'somerdaeghs.
Het eten. Pp. 36. (Preservativen).
Pp. 37. Notteert (inwendige en uitwendige teeken hierboven).
Bubo. oft heffinghe.
Pp. 38. Finis.
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Après la mort du Maître, son traité de la peste connut encore les honneurs d'une nouvelle édition. (B.M.G.) (voir figure 19).
In-8o. 3 feuillets non chiffrés + 37 pages (page 38 non chiffrée, blanc) (signatures A1-5; B1-5; C1-6.)
Caractères italiques, romains et gothiques.
Fo A. i.v. ‘Aen de Onchristelijcke Pestvlieders.’
A. 2. Alle vrome chirurgijns wenschet Iacobus Viverius geluck.
I. Noodigheidt des EXAMENS.
II. Waerom hij eenes anders werc doet herdrucken.
A. 2. v. III. Misbruijck der Chirurgie.
IV. Gebrec van goede Chirurgijns in de Peste.
A. 3. V. Voor wien dat dit EXAMEN dienet.
VI. Troost der Chirurgijns die de Peste ghenesen.
Pp. I (A. 4) EXAMEN DER PESTE.
Le texte de l'EXAMEN DER PESTE est identique à celui de l'édition originale. Il n'a été ni augmenté ni revu, comme Viverius l'imprime sur le titre. Dans la présente édition il a supprimé la lettre dédicatoire à Van Stralen, et l'a remplacée d'abord par la poésie (Fo A. i.v.) et par sa dédicace (Fo A. 2.) Dans cette dédicace il évite soigneusement de citer le nom de Van Mauden, renvoyant le lecteur qui ne serait pas édifié suffisamment par le présent traité au ‘Noodigh Pestboeck’ van onsen goeden Meester Doctor Ioannes Heurnius (eertijts by ons vertalet naer des schrijvers begheeren) of in ons Christelick verhael van de peste,,.Ga naar voetnoot1)
En l'année 1597, la peste ravagea à nouveau la ville. Je rappelle pour mémoire une réédition du traité de Geerinus, paru cette année chez Peeter van Tongheren.
Le début du XVIIe siècle et particulièrement l'année 1603 connut une nouvelle recrudescence de la maladie qui avait sévi très intensément à Amsterdam en 1602. L'affection persista longtemps dans nos murs. Dans le courant des années 1604-05, la ville ordon-
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Fig. 20.
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na même la construction d'un grand hôpital pour pestiférés dans la ‘Nieuwe Stad’ ‘op de Papiermolenbrugge’.
Comme d'habitude en ces circonstances, donneurs de remèdes, inventeurs de panacées et auteurs de traités de pestilence purent donner libre cours à leur esprit inventif.
Parmi les auteurs je signalerai en premier lieu Emmanuel Gomez, médecin portugais. Il condensa son savoir et celui de son frère, car ils étaient deux, tous les deux médecins, l'un connu, l'autre anonyme, dans un traité qui eut la même année deux éditions, l'une latine, l'autre flamande, cette dernière étant le traduction de l'ouvrage latin, Comme six titres à peine indiquent la division du travail (dans le résumé qui suit, je les ai intentionnellement fait imprimer en caractères italiques), j'ai cru nécessaire, pour se faire une idée de l'ouvrage, d'indiquer les points principaux traités.
D'abord le traité latin (voir figure 20).
In-4o. 39 pps. 5 caternes de 4 ff. Signatures A1-4; B1-4; C1-4; D1-4; E1.4. caract. romains.
Pp. 3. Nobilissimis et Amplissimis Consulibus Senatoribus urbis Antverpianae. (caract. italiques.)
Pp. 5. Emmanualis Gommesi Doctoris medici Lusitani, de Pestilentiae Curatione Metbodica Tractatio. Pestilentiae caussae. Prima esse potest, & insuevit non semel Deus.....
Pp. 6. Propior caussa, aër putrescens....
Pp. 9. Signa antecedentia, comitantia.
Pp. 10. Remedia praecaventia, praesanantia.
I. Fuga.
II. Ignis.
III. Pulveres à nobis compositi.
IV. A putridis corpus arcere.
V. Alimentorum prudens delectio. Adlaborandum etiam ut sint subacida, sicca, ad digestionem facilia....
Abstinendum à leguminibus, fructibus,....
Butyrum moderatum non offendit,....
Piscis viscosi, squamis carentes, palustres, vitandi....
Assi tamen elixis meliores...
Ova sorbilia laudata...
Cavendum ab intestinis animalium, visceribus, extremitatibus,.....
Vitandae etiam carnes graveolentes....
Laudatissima inter carnes est caponum, perdicum, pullorum.....
Panis fit triticeus sale conditus, & bene fermentatus...
Potus non sit vinum generosum...
Cerevisia non robustior, sed media, ac defaecata....
Mediocritas (in quantitate cibi & potus) laudanda....
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Cubiculum somni receptaculum, sit omni parte sui obseratum....
Mundities ante omnia commendanda...
Fugiendae deinde graviores animi commotiones, ac ante omnia Venus & balnea..
Proderit, si quis, ut primum pedem à lecto retulit, conserva quadam firmaverit partes principes,......
Nucem myristicam,.... theriaca.... mirae etiam virtutis medicamentum est, sumere unciam unam succi scabiosae singulis matutinis.....
Nec improbaverim, si quis manè, antequam domo egrediatur, sumat aliquid panis cum butyro, addatque haustum selectae cerevisiae, ex recepto non uno loco more Belgico:...
Laudant varij hyacinthum in digitis manus sinistrae....
Priora tamen iam recensita, superant pulveres à nobis compositis....
Pp. 20. Modus curandi.
In pestifera contagione, tutissima ratio, uti praecaventibus....
Et quamvis pestilens hic morbus eveniat multis modis, iam enim est febris pestilens diaria, jam hectica, quae suo singulae modo curandae....
Sunt autem duo magna remediorum genera in arte nostra, sanguinis missio & purgatio....
Quod si iam appareat carbunculus, sive anthrax, vel bubo, nullo modo superior vena incidenda; sed observandum membrum tactum, & in ipso sanguis mittendus....
Si quis autem venae incisionem planè respuat, utatur cucurbitulis....
Exactis deinde horis octo, aut decem, detur aliquod medicamentum purgans validum..... Purgatio autem haec esse posset....
Pp. 29. Quod si sumptam aeger purgationem ob nauseam statim regerat, utatur cerevisia. quam paravi, purgante; quae vim habet pellendi hoc venenum: quam perlubenter cuicumque etiam gratis dabo, viris uncias tres, duas mulieribus, unam pueris. Hanc autem cerevisiam quicumque volet, petere poterit aut à Religiosis S. Alexij, aut à Virginibus Xenodochij, aut à Sororibus vulgo nigris dictis; apud illos enim certam cerevisiae quantitatem, in petentium usus seposui.....
Theriaca.... lapis bezar... sudoris provocatio.... post sudorem infirmus accuratè detergatur....
Cibus qui praebetur, sit facilis digestionis....
Potus sit aqua acetosa...
Pp. 34. De carbunculo & Anthrace.
Scarificatio... cucubitulae... hirudines... Vidi ego in Hispania, annis quibus plurimis medicinam exercui, rusticus sanare carbones sola scabiosa inter lapides contusa, & malo imposita...
Pp. 37. De Bubone.
Pp. 39. Approbation... 6 Octob. 1603. Egbertus Spitholdius. Canonicus & Plebanus Antverpiensis. (caract. italiques.)
Voici un court aperçu de l'édition flamande parue simultanément chez le même éditeur. (B.M.G.) (voir figure 21).
In-8o. 56 pp. Caractères gothiques et romains. Signatures A1-5, B1-5, C1-5, D1-5. |
Pg. 3. Den Edelen ende wijsen Heeren Borgemeesteren Schepenen ende raedt der Stadt van Antwerpen. |
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Pp. 7. Tractaet vande Peste: De oorsaecken der peste. |
Pp. 13. Voorgaende en volghende teeckenen. |
Pp. 14. Verhoudende ende ghenesende remedien. |
Pp. 29. Maniere om te cureren oft te ghenesen. |
Fig. 21.
Pp. 49. Vande peste-cole Carbunculus ende Anthrax. |
Pp. 53. Van het ghesvvil ghenaemt Bubo. |
Pp. 56: Finis. Approbatio. 6 October 1603. Egbertus Spitholdius. Can. & Plebanus antuerpiensis. |
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Cette édition flamande est la traduction fidèle de l'ouvrage latin. Je n'ai indiqué que les titres des 6 grandes divisions, comme pour l'édition latine.
Broeckx, mentionne une édition portant le titre ci-dessus, avec la même pagination, publiée par Trognesius en 1612. Il ne m'a pas été donné de consulter cette éditionGa naar voetnoot1).
D'autrepart van der Linden, (op. cit.) signale outre le traité latin paru en 1603, une édition in-8o, parue à Louvain chez Jacques Zegers, en 1637.
Un acte collégial du 24 novembre 1603 mentionne que le Magistrat de la ville octroya une coupe d'argent à Emmanuel Gomez, docteur en médecine, en récompense de la dédicace de son traité sur la peste. On paya la somme de 62 florins 17 sous, à l'orfèvre Artus Rasiers pour la façon de la dite coupe.
Le compte de la ville de 1605 (Fo 150) porte: Aen twee portugueissche doctoren gebroeders, 12 Lb. 10 Sc. ter saecken van thien gelaeskens gedistileerde wateren ten dienste van de gene die mette peste bevangen syn & welcke verdeylt syn soo in't gasthuys totte swerte susters, als anderssins. (Acte collegial 16 février 1605).
* * *
La peste qui fit de sérieux ravages à Stabroeck et dans les environs durant les années 1603 et 1604, nous valut un pestboekje de la plume de Jan vanden Cruyce, curé de Stabroeck. (B.C.A.) (voir figure 22).
In-8o. 16 feuillets non chiffrés, Signatures A1-5; B1-3. Caractères gothiques et romains, (dédicace, en-têtes des chapitres) 96 milim. sur 136 millim.
A. I Titre.
A. I. verso, blanc.
A. II. Ad reverendum Dominum D. Egbertum Spitholdum.. Carmen Iambicum Crucij... (8 vers latins, en italiques.)
A. II. (blanc) (Un scribe anonyme a mis à profit cette page blanche pour y consigner deux prescriptions ‘teghen den sthien oft graveel’.
A. III. Aende Eervveerdighe discrete ende voorsienige Heeren... schepenen en regeders in Stabroec.
(A. 4.)... vvt de Sacresye van Stabroec den 23. in Decembris. 1604. U.L. Goetwillighen Dienaer ende Pastoor Iohannes Crucius.
(A. 4. verso.) Voorreden Totten ghoetvvillighen Leser. (Italiques.)
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A.V. Deerste Cappittel. Beminde vrienden, ick sal ons hier voor alder eers beschrijven, seker voorteeckenen die ghemeynlijck sijn verthoonde ende seker vvaerschuvvinge syn der toecomender pesten, oft ander contagieuse sieckten.
Voorteeckenen.
Exempel.
(A. 6.) Le chapitre se termine par la sentence: Qui dat significationem timentibus eum, ut fugiant à facie arcus.
Fig. 22.
Het tvveede Capittel. Hoe dat een yeghelijck in tijde der pesten regeren sal sijn huys om dat suyver te houden.
(A. 6. verso.) Exempel.
(A. 7.) Exempel.
(A. 7. verso.) Dit naer volghende was tgene dat ick was ghebryckende voor remedie ende preseruatie.
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(A. 8.) Le chapitre se termine par la sentence: Dispone Domini tuae quia morieris.
(A. 8. verso.) Het derde Capittel. Van wat spijzen ende drancken diemem in tijden der pesten ghebruycken sal, ende van wat spijzen ende dranc men hem seluen sal abstineren.
B. I. Wat visch dat men gebruycken sal in weecke tijden.
Van dese naeuolgende visschen ende spijsen salmen hen wachten in tijde van peste.
Hoe men yet in weecke tijden ghebruycken sal.
Wat men ghebruycken sal om drincken, in weecke tijden.
Wat men voor drooghe cruyden ghebruycken sal.
B. I. verso. Exempel.
Wat groene Cruyden alder profijtelijcste zijn in weecke tijden.
Exempel.
B. II. Le chapitre se termine par la sentence: Quoniam in multis escis erit infirmitas, nam plures, ut in scripturis est, occidit gula, quam gladius.
Het vierde Capittel. (Preservatieven & remedien.)
B. II. verso. Eenen goeden ende experten dranck teghens de peste ghenaemt eenen Chelidonye dranck.
Hoemen den voors. dranck ghebruycken sal.
B. III. Exempel.
B. III. verso. Een ander exempel.
(B. 4.) Een ander preseruatijf.
(B. 4. verso.) Exempel.
Ander Exempel.
(B. 5. verso.) Le chapitre se termine par la sentence: Honorate medicinam propter necessitatem, Quoniam Deus medecinam de terra creauit, & vir prudens asi (sic) illa.
Dat viiffste Capittel. Dit nauolgende sijn diuersche ende schoone remedien diemen ghebruycken sal als een mensche de peste ergens geheuen en geopenbaert is.
(B. 7.) Le chapitre se termine par la sentence: Quando Deus nos percussit ulcere pessimo.
Het seste Capittel. Hier na volgen seker voorteeckenen der ghesontheyt oft des doots.
(B. 8.) Finis.
Dit voorsz. Tractaetken het welck ghenaempt wort de ghemeyn Huys-mans Apothekerije, by een vergadert ende menichmael gheexperimenteert, by Heer Joannes Crucius, gheboren wt Gijseghen inde Graefschappe van Aelst, Pastoor van Stabroeck, ende midts de duysterheyt zijnder oogen, daer mede hem de almogentheyt Godts mede geuisiteert heeft niet meer oft seer qualijc schrijuen oft lesen en can, soo heb ick M. Gilles Verelst, Coster ende Schoolm. te Stabroeck voorzs. dit alles wten monde vanden voorsz. Heer en Pastoor mijn meester gehoirt ende by den anderen gheschreven, ende voorts by Adriaan Tyberius, Schouten van Santvliet, int langhe ende nette ouerghestelt, Ter eeren Godts tot profijt ende ghesontheyt van alle menschen...
(B. 8. verso.) His adjungimus duo epitaphia eriditorum atque piorum virorum.
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Fig. 23.
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Hadriani Silui, properoris Berendrechtani atque Magistri Guilielmi Tyberij Scribae Santvlietani...
(Approbation.:. Egbertus Spitholdius. S.T.L. Canonicus & Plebanus Antuerpiensis den 3. Meerte Anno. 1605.)
* * *
L'opuscule que je tiens à signaler à présent n'est pas à proprement parler un vrai traité de pestilence, c'est une réclame bien présentée d'un inventeur de remèdes (B.V.S.) (voir figure 23).
In-4o. 4 feuillets non chiffrés, caractères romains. |
Voici un aperçu sur le libelle. |
A. 2. L'auteur conseille aux personnes qui se sentent atteintes de la maladie de se conformer aux prescriptions du Magistrat en la matière. Il donne les conseils diététiques concernant l'alimentation, l'usage de l'eau de son invention. |
A. 3. Le traitement des bubons avec l'application des pommades qu'il a découvertes. |
A. 3. v. Pour faire l'unguent pour couvrir lex (sic) plumaceaux. |
- Emplastre de Maturatif pour mettre sur les pavonceaux pour faire pourrir & meurir toutes Pestes & Charbons. |
A. 4. L'emplastre pour fermer les playes quand elles sont remplies de leur cavité & qu'il n'y a plus de pourriture. |
(pour terminer-en italique) Ceste eaue & les susdicts remedes on trouvera à vendre à la maison Guillaume van den Broecke, apoticaire, demeurant à la Croix d'or. |
Les conseils donnés dans cette plaquette ne sont ni meilleurs ni pires que ceux contenus dans toutes autres publications plus volumineuses traitant du même sujet. Leur mérite, c'est d'être condensés en cinq pages de texte. Quant à la valeur du reméde... non judicabis, a dit l'Ecriture.
Dans les comptes de la ville de 1605, fo 149, je trouve les mentions suivantes: ‘Adriaen Bouchier toegevueght 150 Lb. ende dat tot vervallinge van de wateren die hy maeckende is tegens de peste tot genesinge van de borgeren & ingesetenen deser stadt, daermede besocht synde. (Acte collegial, 2 Août 1605).
Den selve, 75. Lb, toegevuecht voor vereeringe als voor syn verlet, vacatien & verteirde costen by hem gedaen en geleden binnen deser stadt int maecken van secker water tegen de peste voor de borgeren en ingesetenen alhier, mits by hem latende & overgegeven in handen van den tresoriers & rentmeester een halve ame van voors. watere. (Acte collegial, 27 Août 1605).
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C'est probablement à cet Adrien Bouchier que le Dr. Lazare Marcquis fait allusion dans un compte qu'il présenta à la ville en 1647: ‘Item, soo eenen franschman een pestwater aen de Heeren van de stadt vercocht hadde, welc de Heeren aen Mr Guilliam vanden Broeck saliger apotheker op den hoeck van de beddenstraet hadden te coop gegeven, of het selve goedt was, met eenige van syn collegas op geaviseert.’Ga naar voetnoot1).
Quoi qu'il en soit, dans le compte de la ville de l'année suivante, les fournitures de Bouchier ne sont plus consignées. L'action curative de l'eau merveilleuse était probablement épuisée.
Quoique les années qui suivirent ne fussent pas marquées par une mortalité particulière du fait de la peste, la ville continuait à subsidier son personnel spécial préposé aux soins des pestiférés. On relève dans les comptes des postes fixes aux ‘pestmeesters’ ‘pestprochiaen’ (curé des pestiférés). Dans les ordonnances on trouve des indications prophylactiques.
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En 1618 un traité de Follinus qui mérite une mention particulière, sortit des presses de Verdussen. FoppensGa naar voetnoot2) dit de l'auteur ‘Hermanus Follinus, frisius, Artium ac Medicinae Doctor & Reipublicae Sylvaeducensis medicus, vocatus inde Coloniam Aggrippinam ad publicam medicinae Professionem ibidem peste extinguitur.’ Le traité de cet auteur est intéressant, c'est un vrai ouvrage de médecine. J'en donne un aperçu d'après les tables. (voir figure 24).
In-8o. 12 feuillets non chiffrés + 310 pp. Car. romains. Signatures A1-4 à V1-4. (Le traité ‘De Cauteriis’ fait suite au premier traité, il commence à la page 279 et possède un titre séparé.) Au verso du titre, le portrait de l'auteur Hermannus Follinus, surmonté de sa devise. Εργῳ ‘κὰι λόγῳ’
L'ouvrage, écrit en latin, est dédié à Antoine, Baron de Grobbendonck, Philippe de Brecht, Jacques à Balen, aux echevins et sénateurs de Bois-le-Duc.
Au feuillet (non chiffré) 9: Index Syllabusque capitum, Primi libri: (car. italiques) Cap. 1. De ordine tractatus, & pestis Etymologia. |
page 1 |
2. De proximo genere pestilentiae. |
p. 3 |
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Fig. 24.
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3. Vera differentia pestis indagatur. |
p. 9 |
4. Natura veneni docetur. |
p. 14 |
5. Venenorum differentiae referuntur. |
p. 20 |
6. Quale venenum pestis sit. |
p. 28 |
7. Quae sit natura contagij. |
p. 34 |
8. De differentiis contagij agitur. |
p. 38 |
9. Definitio pestis ponitur. |
p. 44 |
10. Disputatur an genus legitimum fuerit assignatum in definitione pestis. |
p: 48 |
11. Utrum recte pestis differentia fuerit constituta, inquiritur. |
p. 52 |
12. De divisione pestis. |
p. 59 |
13. De causis efficientibus pestilentiae. |
p. 70 |
14. De causis instrumentarijs pestilentiae. |
p. 74 |
15. De causis particularis pestis. |
p. 85 |
16. De signis prognosticis futurae pestilentiae. |
p. 90 |
17. De symptomatibus internis pestis & eorum causis. |
p. 96 |
18. De symptomatibus externis, scilicet Carbunculo, lenticulis, & bubone pestilentibus. |
p. 102 |
19. De signis pestilentiae pathognomicis. |
p. 107 |
20. De signis prognosticis peste aegrotantium |
p. 115 |
Sequuntur Problemata 12. quorum est. |
Primum. Utrum qui semel peste laboravit, liber sit deinceps à contagio? |
p. 119 |
2. An medicus qui publicâ auctoritate mittitur ad cadaver hominis examindum, certo possit judicare num is pestis petierit? |
p. 123 |
3. Quae causa sit ut unus in domo peste corripiatur, & relequi domestici saepe incolumes, sanisque manseant? |
p. 128 |
4. An venenum pestiferum aliquamdiu in corpore humano possit sine noxâ delitescere? |
p. 132 |
5. An terror, ira, tristitia metusque pestis aliquando hominem in eundem morbem praecipitet? |
p. 138 |
6. Utrum pestis quae facta colluvie circa glandulas efflorescit, periculosior sit lenticulis, vel Carbunculo? |
p. 145 |
7. Quo tempore lunae novae, plenae, vel decrescentis pestis acrius vel remissius propagetur? |
p. 147 |
8. An canes vel feles, vel etiam supellex posset infici peste, vel infecta aliis corporibus labem communicare, ut horum usu tandem contaminetur homo? |
p. 148 |
9. Cur putridae febres non contaminent? |
p. 151 |
10. An venenum pestiferum sit qualitas Elementaris an vero coelestis? |
p. 152 |
11. An sit morbus, qui sit semipestis, & quid sit. |
p. 154 |
12. Quae sit differentia inter pestilentiam lenticularem & variolae lividas sive nigras, & quomodo differant lenticulae quas febris pestilens & peste inferat? |
p. 158 |
Libri secundi. |
Cap. 1. Ordo. syllabusque libri. |
p. 165 |
2. Quid Magistratus antequam pestis adventans Remp. invadat agere debeat. |
p. 166 |
3. Quid Magistratus tempore vigentis & desinentis pestilentiae agere debeat. |
p. 173 |
4. Quomodo uniusquisque se praeservare possit à peste, |
p. 180 |
5. De cibo & potu qui tempore pestilentiae conducit, |
p. 186 |
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6. De somno & vigilia, caeterisque dietae partibus, |
p. 192 |
7. De chirurgiae remediis à peste praeservantibus. |
p. 199 |
8. De remediis praeservantibus Pharmaceuticis. |
p. 207 |
9. De remediis Cardiacis & Bezoardicis praeservantibus à peste. |
p. 212 |
10. De curatione pestilentiae & diaeta pestiferorum. |
p. 220 |
11. De venae sectione, |
p. 224 |
12. De Cucurbitis, scarificatione, Vesicatorijs, &ca, |
p. 230 |
13. De remedijs Catharticis, |
p. 234 |
14. De remedijs Bezoardicis & sudorificis in genere, |
p. 242 |
15: De remedijs Bezoardicis & sudorificis in particulari. |
p. 246 |
16. De speciali curatione pestilentiae. |
p. 257 |
17. De curatione Symptomatum pestis, |
p. 262 |
18. De curatione Carbunculi pestilentis, |
p. 267 |
19. De curatione Bubonis pestiferi. |
p. 273 |
finis.
(L'exemplaire de l' ‘Amuletum Antonianum’ qui se trouve dans ma bibliothèque, présente un certain intérêt bibliophilique: il fit jadis partie de la riche bibliothèque du Dr Ferreulx, auquel C. Broeckx consacra une notice biographiqueGa naar voetnoot1). Ferreulx indiquait de sa main dans tous les livres de sa bibliothèque leur prix et leur date d'achat. Mon exemplaire porte ‘In usum Doct. Ferrucij, 15 ass. 1618’. Le livre a donc été acheté en 1618, dès sa parution et a été payé 15 sous brabançons.)
* * *
Le médecin qui s'acquit la plus grande réputation parmi les nombreux praticiens qui combattirent les affections pestilentielles dans notre cité, fut sans contredit Lazare Marcquis. Il n'entre pas dans mes intentions de refaire ici sa biographie. Broeckx a fait connaître suffisamment les mérites de cet homme éminentGa naar voetnoot2). Dans la ‘Biographie Nationale’, Goovaert a complété ces données par des documents d'archives intéressants. C'est donc à ces deux auteurs que je renvoie ceux qui veulent avoir des renseignements biographiques sur le médecin anversois. Je ne veux y ajouter qu'un détail
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qui complète l'épitaphe de Lazare Marcquis notée par Broeckx. ‘Paduae in medicina doctori graduato’, je dois ce renseignement au Prof. Castiglioni qui l'a trouvé dans le manuscrit signalé à propos de David van Mauden. Il contient l'information suivante: ‘Lazarus Marcquis, Antverpianus Belga inclytae Germanorum
Fig. 25.
nationi nomen dedit. Fisco coronatum dedit Anno 1597, die undecimo Kalendas novembris.., Nota. Antverpia medicinam cum laude exercat.’
Mon seul but est de regrouper ici les travaux épidémiologiques sortis de sa plume.
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D'après Broeckx. le rapport que Lazare Marcquis, sollicité par le Magistrat d'Anvers, composa avec quelques-uns de ses collègues médecins pensionaires de la ville en 1620 ne fut imprimé qu'en 1624Ga naar voetnoot1).
Voici la description et le résumé de ce premier ouvrage. (B.C.A.) (voir figure 25).
In-8o. 13 feuillets non chiffrés. Signatures A 2, A 3, A 4, A 5. B 1, B 2, B 3, B 4, B 5. Caractères romains (voorreden) et gothiques. 82 millim. sur 198 millim. |
A. 2. Voor-reden. |
A. 4. Antwoort der Ordinnarisse Doctoren van Antwerpen aen mijn Edele Erntfeste Heeren. Borghemeesters, Schepenen ende Raet der Stadt van Antwerpen. |
Die Collegiaele acte aende Doctoren deser stadt Antwerpen den ix. Augusti ghesonden heeft drye vraeghen. |
Eerst welck den oorspronc is van de haestige contagieuse sieckte teghenwoordich binnen de Stadt regnerende? |
Ten tweeden van wat conditie sy is? |
A. 4. verso. Ten derden welck de bequaemste ende seckerste middelen sijn om de selue besmettelijcke sieckte aff te weiren? |
Op den eersten... contagie soo van over twee jaren, als van het voorgaende jaer overghebleven... gheen ghenoeghsame kuyssinghe der gheinfecteerde huysen..; vuyl ende quaet gouuernement. soo in huys houden als eten en drincken, want tot noch toe merckelijck geen infectie inde locht bevonden wordt. |
A. 5... Op de tweede vraghe,... haestich ende contagieus... aencomende in het beghinsel met bedeckte teeckenen, als lafficheyt oft slappicheyt in alle die leden, alteratie in den mont met bedecte binnen cortsen... |
Aen sommighe met pijn in het hooft groote cortsen: andere met braeckinge, ander met loop, |
A. 5. verso... andere met bloeyinghe in verscheydene partijen des lichaems,... |
Op de derde vraeghe... |
(feuillet 6.) Eerst: huysinghen naer sluytinghe der veertich daeghen met de meubelen behoorlijcken ghenoegh gekuyst... |
(feuillet 6 vo.)... kleederen... beroocken. |
Ten tweeden... voor en in de selve huysen pecktonnen branden... welrieckende dinghen... |
(feuillet 7.) In de camers vieren met de selve substancen... goten, &ca kuysschen.. eten van weecke vruchten... |
(verso) preservative pillekens van de Doctoren van Antwerpen... wolle ofte bonte kleederen worden ontraden... |
B. 1... Ende draghen in de hant dese ballekens... preservativen asijn... |
B. 1. verso... op het hert te dragen dit poeder... |
B. 2... oft in den mont houden dese Trochiscos... |
B. 2. verso... wortel van zedoaria... preservatief bier... |
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B. 3... voor der sonnen opganck, oft naer der selve onderganc is niet goet uyt gaen... goede ordre in het eten ende drincken... |
B. 3. verso... Comende tot de curatie... |
B. 4... antidotale, theriacale ende bezoarike remedien... |
B. 4. verso... Conserve praeservatieff der Doctoren van Antwerpen... lochte spijsen... op de uytwendige accidenten... |
B. 5... de plaester van auden Theriakel... |
B. 5. verso... Ten welck effeckt mijn Eerw. Heeren hebben verwillicht de Doctoren deser stadt, dat een ofte twee van hun allen daghe sullen laten vinden op seckere bequame plaetsen, om de Pest-Meesters ende Chirurgijns nu sijnde en noch daer toe te ordonneren, te instrueren hoe sy naer een ieders geinfecteerde gheleghentheydt dese voorseyde remedie sullen adhiberen ende (feuillet 13e) naer veranderinge der accidenten den siecken succoreren. |
Dat sommige met een soorte van poeder, Conserve, ofte water allen differente complexie van menschen meynen te succureren is heel abusieff.
Finis. |
(feuillet 13e verso: blanc.) |
Cet avis fut réimprimé à Malines avec des additions du médecin pensionnaire malinois Regnier Bruitsma.
Voici la description et un court aperçu de cette réédition. (B.V.S.) (voir figure 26).
In-8o. de 35 pages chiffrées + une page non chiffrée. (signatures A1-4; B1-3; C1.) Caractères gothiques et romains. |
Pp. 3. Voorreden. (car. italiques.) |
Pp. 6. Antwoort der Ordinarise Medicijns van Antwerpen aen haere Edele Heeren Magistraet Collegialiter den 9. Augusti Anno 1624. ghegeven en gesonden: Ende van my gesworen Doctor van Mechelen in veele plaetsen vermeedert ende aen myn Edele Erntfeste Heeren Schouteth, Burgemeesters, Schepenen ende Raet deser Stede Mechelen den 12. May Anno 1625 geexhibeert. |
Ende bestaet van 3. Vraghen. |
Pp. 7. Ten 1. Welck den oorspronck is van die haestighe contagieuse sieckte... |
Pp. 8. Ten tweede, van wat conditie die salicheyt is; ende door welcke teeckenen sy bekendt werdt soo int leven als nae de doot?... |
Pp. 10. Ten derde, welcke die bequaemste ende seeckerste middelen sijn om ons van die selve behaelijcke Sieckte te connen preservueren, ofte wel met dien bevangen sijnde te cureren? |
Pp. 11. Ten 1. geinfecteerde huyzen... |
Pp. 12. Ten 2. Ontsteken van vueren... enz... |
Pp. 14. Ten 3. Kleeding... preservatieven.,. (p. 22: conserve de Nucibus... p. 23 conserve preservatief van de Doctoren van Antwerpen... pp. 24: trochiscen... |
Pp. 26. Ten 4... goede ordere int eten ende drincken... |
Pp. 28. Ten laetsten... purgeren... laeten... |
Pp. 31. Comende ten 5. ende ten laesten tot des Peste Curatie: soo ist dat se behoort geinstitueert ende volbracht te worden, nae de conditie des patient... |
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Pp. 33. Wtwendige accidenten... |
Pp. 35. Einde... Approbatie... 22 May 1625. |
Au verso: Ghebeden der H. Kerck te lesen in tijden van sterfte ende Pest. Ex rituali Rom. Fol. 299... |
Fig. 26
Le Dr. Van Doorslaer consacre une copieuse biographie à son concitoyenGa naar voetnoot1). On y lit notamment que le travail de Bruitsma fut republié après sa mort, suis le titre suivant:
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‘Advis tot preservatie en curatie van de contagieuse sieckte soo voor de Borgers als Buytenliëns seer ghedinstich ende profytich ter begeirten van die Seer Edele Heeren van het Magistraet deser stadt Mechelen. Hier voren int licht ghegeven door D. Regnerus Bruitsma, ordinaris doctor medecyn der selver stadt. Waerby noch is ghevoeght een cort advis van de ordinarisse Doctoiren Medecyns der stadt van Antwerpen bestaende in dry vraghen, ende by den selven Doctoor Bruitsma mer ckelyck vermeerdert, alles om te verhoeden ende te cureren de voorschr. contagieuse sieckten’ Tot Mechelen, by Gysbrecht Lints. In-12o de 72 pp.Ga naar voetnoot1).
Le ‘Cort Advys’ de Marcquis, connut aussi une édition française in-8o, sortie en 1625 des presses lilloises et traduite par Sasbaert de Varech, bailli de Lille.
Enfin, l'ouvrage fut revu et augmenté par l'auteur et publié sous le titre suivant:
Cort advys der doctoren van Antwerpen, teghen de peste, vermeerdert ende distinctelycker de oorsacke, teeckenen oock der doode lichaemen, prognosticke, onderscheyden, ende curatie gheexpliceert. Daer by gevoecht de ordonnancie der Magistraten om peste te weiren, ende hoe mende huysen, meubelen ende cleeren suyveren sal, met betere maniere als oydt te voren ghedaen is. Ende hoe de Biechtvaders ende Medicynen de gheinfecteerde persoonen visiterende hen preserveren sullen. T'Antwerpen, by G. Verdussen, 1633, in-8o de 62 pp.
BroeckxGa naar voetnoot2) dit: l'accueil favorable que cette publication reçut du public engagea l'auteur à revoir son mémoire et à en faire un traité complet sur la matière qui parut, en 1634, sous le titre de:
Volcomen tractaet van de peste in hetwelck distinctelycker d'oorsacken, de teeckenen der levende en doode lichamen, de prognostiquen d'onderscheyden, de preservatie ende de curatie der peste gheexpliceert zijn: Oock d'ordonnantie der magistraten, omde peste te weyren, ende eene betere manier als te voren ghedruckt is geweest, om de geinfecteerde huysen, meubelen ende cleederen te suyveren: ende hoe de biechtvaders ende medecyns de gheinfecteerde persoonen visiterende, sich van de contagie preserveren sullen. Antwerpen, 1634.
Dans les travaux de Broeckx. où il est parlé de cette édition, on ne trouve nulle part une indication du format, du nombre de pages ou de l'éditeur.
La dernière édition parut en 1636. (B.V.S.) (voir figure 27).
In-8o. 4 feuillets non chiffrés + 210 pages chiffrées + 3 feuillets non chiffrés (table). Signatures A 1-5; B 1-5; C 1-5; D 1-5; E 1-5; F 1-5: G 1-5; H 1-5;
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I 1-5; K 1-5; L 1-5; M 1-5; N 1-5; O 1-2. Caractères gothiques, romains et italiques. (Dédicace au Magistrat).
Comme je l'ai fait pour les publications précédentes, je donne ici la table du traité, qui permettra de se faire une idée de sa composition:
Fig. 27
Tafel.
Van d'oorsaken, teeckenen: prognostiken, onderscheeden redenen, preseruatien, symptomata, curatien der pest, ende hoe de Biecht vaders ende medicijns de pestpatienten visiterende, sich preserueren sullen, al in dit vernieuwt tractaet begrepen.
| |
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Den naem ende de definitie den Peste. |
1 |
D'oorsake der Peste. |
2 |
Oorsaecke der Peste van bouen uyt de locht procederende. |
4 |
Oorsaecke der Peste van beneden uyt d'aerde procederende, ende uyt de wateren. |
9 |
De derde oorsaecke door d'ongheregheltheydt des menschen leuen. |
11 |
Teeckenen van dat de locht van bouen gheinfecteert is. |
13 |
Teeckenen als d'infectie door de maniere van leuen comt. |
15 |
Pronosticquen oft voorteeckenen der toecomende peste. |
15 |
Signa diagnostica: dat is, teeckenen, waer uyt men kennen sal oft iemant met de peste bevangen is. |
19 |
Teeckenen uyt heel het lichaem. |
19 |
Teeckenen uyt den pols. |
20 |
Teeckenen uyt de partije des hoofdts. |
21 |
Teeckenen uyt d'ooghen. |
22 |
Teeckenen uyt den neuse. |
22 |
Teeckenen uyt d'ooren, ende slaepen des hoofts. |
22 |
Teeckenen uyt den mondt, tonge, ende lippen. |
23 |
Teeckenen van 't herte. |
23 |
Teeckenen uyt de loose. |
24 |
Teeckenen uyt de maghe ende darmen. |
24 |
Teeckenen uyt de lenden, |
25 |
Teeckenen uyt het bloedt. |
26 |
Teeckenen uyt d'uytwendighe partijen. |
26 |
Teeckenen uyt de huydt. |
26 |
Teeckenen uyt d'urine. |
27 |
Teeckenen uyt den camergangh. |
28 |
De Teeckenen om te weten, oft yemandt van de peste ghestorven is. |
28 |
Questie, welcke aengheborene, ende welcke van de peste uytwaerts ghedreuen pepercorens oft plecken zijn. |
29 |
De differentien oft onderscheeden der peste. |
29 |
Preseruatie, dat is, hoemen de peste ende alle besmettelijcke sieckten voorcomen ende afweyren sal. |
43 |
Gheestelijcke preseruatie. |
43 |
Politicque preseruatie, welcke meest tot de tweede oorsake, te weten d'infectie der locht, ghedirigeert vvordt. |
46 |
Medicale preseruatien ende bescherminghe teghen de peste. |
65 |
Pillen preseruatif. |
70 |
Conserue preseruatif. |
71 |
Hoemen de peste cureren sal. |
82 |
Aqua theriacalis antipestifera. |
96 |
Van de particuliere symptomata der peste, ende de singuliere curatie der seluer. |
97 |
Van het eerste symptoma, dat is eene groote pijne des hoofts. |
97 |
Als daer ydelheydt ende rasernije by ghemenghelt zijn. |
101 |
Van d'onruste ende vvaeckinghe. |
103 |
Van den slaep, κάρος, ende lethargia in de peste. |
104 |
| |
| |
Vande haemorrhagia, dat is des bloedts vloedinghe, uyt den neuse, en andere partijen des lichaems. |
108 |
Teghen de drooghte der tonghe ende den dorst. |
111 |
Van de flauvvte, oft vallinghe van sy seluen in de peste. |
114 |
Van de cloppinghe van 't herte. |
116 |
Prognosticquen. |
117 |
Van de vvalghinge ende brackinge in de peste. |
119 |
Van den hick. |
123 |
Van den buyckloop in de peste, diarrhoea geheeten, oft van den rooden loop oft melisoen, in't Latijn dysenteria ghenoemt. |
126 |
Teghen de vvormen in de peste. |
130 |
|
VAN DE WTWENDIGE ACCIDENTEN DER PESTE. |
|
Van de bubones, oft geswellen der clieren. |
132 |
Prognosticquen. |
133 |
Van de anthraces oft carbonckelen. |
138 |
Van de pepercorens, ende andere uytgheslaghen plecken der peste. |
141 |
Van de bleynen, oft het bleyn-vier. |
146 |
Van het sweet, ende de svveetende sieckte. |
148 |
Van d'Engelsche svveet-sieckte ende peste, op het Griecsch ίδρωλοι̑μος. |
|
Prognosis. |
153 |
Curatie der sweetende sieckte. |
154 |
Van de vier svvaere sieckten, die somwijlen met de peste comen, ophthalmia, erysipelas in't aensicht, angina in de kele, ende pleuris in den thorax, ende beyde de sijden des selfs. |
160 |
De cure van de pestilentiale ophthalmia in't particulier. |
168 |
De particuliere cure van het pestilentiael erysipelas in't aensicht. |
170 |
Particuliere curatie van de pestilentiale angina. |
173 |
Van de trachotomia, dat is, d'openinghe van de canna pulmonis, oft adempijpe. |
181 |
Particuliere cure van het pestilentiael Pleuris. |
187 |
Prognosticquen oft voorseggingen oft yemandt van de peste steruen oft ghenesen sal. |
192 |
Prognosticquen oft voorsegginge uyt d'animale faculteyt, ende werckinghe der seluer in de hersenen. |
194 |
Vyt de ghesteltenisse des aensichts. |
195 |
Vyt d'ooren. |
196 |
Vyt d'ooghen. |
195 |
Wt den neuse, |
196 |
Wt de lippen. |
196 |
Wt de tanden. |
196 |
Vyt den mondt, verhemelte ende kele. |
196 |
Vyt de tonghe. |
197 |
Vyt den adem. |
197 |
Vyt het herte. |
197 |
Wt den pols. |
197 |
Wt de maghe. |
198 |
| |
| |
Vyt het heel lichaem. |
198 |
Vyt het sweet. |
198 |
Van het uytslaen van pepercorens, petitchen, geswellen, anthracen, bleynen. |
199 |
Van den camergangh. |
200 |
Van d'urine. |
200 |
Goede pronosticque teeckenen, het ghenesen, voorsegghende. |
202 |
Vande dieta, oft maniere van leuen in de curatie der peste. |
204 |
Maniere hoe sich de Biecht-vaders, Medicijns, ende anders by de gheinfecteerde persoonen converseerde sullen preserueren. |
209 |
FINIS. |
Approbatio:,.. Pet. Coens. S.Th. Licent. libror. Censor Antw. |
|
* * *
Je reprends ici l'ordre chronologique que j'avais abandonné pour examiner les éditions successives de l'oeuvre de Lazare Marcquis.
Parmi les traités populaires que nous valut l'épidémie de 1625. il convient de citer un petit ouvrage du Rév. P. Guillaume de Pretere, de la Société de Jésus. Je n'ai pu consulter que la seconde édition de cette publication, nulle part décrite, et que j'ai trouvée dans le riche fonds du Musée Plantin-Moretus.
Il paraîtra peut-être étonnant de voir un traité de pestilence sorti de la plume d'un membre de la Société de Jésus. Ces religieux ont joué pendant les épidémies anversoises un rôle admirable en prêtant aux pestiférés leur assistance religieuse avec le plus grand dévouement et les plus héroïques sacrifices. Un acte collégial du 19 juin 1625 stipula que les trésoriers de la ville seraient chargés de payer une somme de 300 florins par an au Père Supérieur des Jésuites et cela pour les trois années suivantes, comme gratification reconnue pour l'assistance religieuse aux pestiférés. Si la maladie venait à cesser avant ces trois années, il leur serait alloué une gratification de cent florins l'an. Tout ceci, bien entendu, en dehors des traitements qui leur seraient versés par le Chapitre de Notre-Dame. Les Jésuites continuèrent leur assistance aux pestiférés jusqu'en 1662, sauf pendant quelques années particulièrement favorables au point de vue sanitaire. Les quelques cas qui se présentaient pendant ce temps étaient visités par le curé de la Peste.
Le petit traité du Père de Pretere comprend deux parties, la première, la plus importante, est consacrée aux exercices religieux recommandés aux pestiférés; depuis le cinquième chapitre jusqu'á
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la fin l'auteur donne des conseils médicaux inspirés, comme il le dit lui-même, par l'avis des Médecins d'Anvers paru en 1624 et analysé plus haut.
Voici un aperçu du contenu du petit traité.
In-8. 177 pages + 7 pages non chiffrées, (les 6 premières comprennent la table, la dernière l'approbation... 30 September Anno 1625, P. Coens. Can. Antverpiensis.) Caractéres gothiques, romains et italiques. Signatures A1-5; B1-5; C1-5; D1-5; E1-5; F1-5; G1-5; H1-5; I1-5; K1-5; L1-5; M1-3. (voir figure 28). Dimensions 53 mill. x 103 mill.
Fig. 28.
Voici la table des matières. (Le feuillet Mij fait défaut dans l'exemplaire examiné.) |
Voor-reden tot den Leser |
pag. 3 |
Cap. I Van de nature ende oorsaken der peste. |
p. 9 |
Cap. II. Wie de Marschalcken ende beste Medecijnmeesters zijn teghen de peste, |
p. 19 |
Cap. III. Van den naem Marschalck. |
p. 27 |
MARIA de Moeder Godts de Coninginne der Marschalcken ende opper pestmeesteresse. |
p. 29 |
S. SEBASTIANUS den I. Marschalck der peste. |
p. 34 |
| |
| |
S. HADRIANUS den II. Marschalck der peste. |
p. 39 |
S. CHRISTOPHORUS den III. Marschalck der peste. |
p. 42 |
S. ANTONIUS den IV. Marschalck der peste. |
p. 46 |
S. ROCHUS den V. Marschalck der peste. |
p. 52 |
S. BENNO den VI. Marschalck der peste. |
p. 54 |
Den heyligen MACARIUS, Patroon teghen de peste binnen Ghendt. |
p. 56 |
Cap. IV. Hoe wy de hulpe van de geestelijcke Medecijn-meesters sullen versoecken, ende vercrijghen. |
p. 61 |
Ghebedt tot Godt Almachtich, die de Peste seyntende vvechneemt naer sijne beliefte. |
p. 63 |
Ghebedt tot de H. Maghet MARIA, opper-medecijnmeestersse van de pestilentiale sieckte. |
p. 65 |
Ander ghebedt tot de H. Maget MARIA tegen de Peste. |
p. 68 |
Antiphona. |
p. 70 |
Antiphone. |
p. 71 |
Ghebedt. |
p. 72 |
Ghebeth tot den H. SEBASTIANVS. |
p. 73. |
Ghebeth tot den H. HADRIANVS. |
p. 75 |
Ghebeth tot den H. CHRISTOPHORVS. |
p. 76 |
Ghebeth tot den H. ANTONIVS. |
p. 78 |
Ghebeth tot den H. ROCHVS. |
p. 79 |
Ghebeth tot den H. BENNO. |
p. 81 |
Ghebeth tot den H. MACARIUS. |
p. 83 |
Vijf Psalmen tot de H. Maget MARIA, op de vijf eerste letteren van haren gebenedijden naem. |
p. 85. 87. & c. |
Ghebeden ten tijde van peste. |
p. 101 |
Ghebedt der H. Kercke ten tijdt van hongher ende peste. |
p. 106 |
Cap. V. Geestelijcke ende lichamelijcke remedie teghen de peste. |
p. 107 |
Het eerste remedie, het vveiren van alle vuylicheyt. |
p. 110 |
Het tweede remedie. Soberheyt in 't eten ende drincken. |
p. 122 |
Het derde remedie. Matighe vvandelinge ende veranderinge van locht. |
p. 126 |
Het vierde remedie. Suyveringe der locht. |
p. 128 |
Het vijfde remedie. Nutten van goede ende ghesonde spijse. |
p. 132 |
Het seste remedie. Innemen van eenighe praeservativen. |
p. 135 |
Het sevenste remedie. Gebruyck van goede reucken. |
p. 141 |
Curative remedien. |
p. 148 |
D'eerste Cure. Bloet-laten. |
p. 149 |
De tvveede Curatie. Door purgative drancken. |
p. 154 |
De derde Curatie. Door sweet-drancken. |
p. 158 |
De vierde Cure. Door trecplaesters oft corrosijven. |
p. 162 |
Slot-reden tot de geestelijcke helpers der siecken in de peste. |
p. 170 |
FINIS. |
* * *
Je signalerai ensuite un traité du chirurgien Joannes de Raet.
Broeckx parle de ce dernier dans plusieurs de ses communica- | |
| |
tions Ga naar voetnoot1). J'ai eu l'occasion de compléter ses données Ga naar voetnoot2). Depuis la publication de ce mémoire, j'ai trouvé que ‘Hans den Duyts’ (le surnom donné à De Raet, à cause de son séjour en Allemagne),
Fig. 29.
avait été élu comme chirurgien de l'hôpital le 13 septembre 1627. (Collegiael Resolutieboek, 1627-31).
Broeckx dit du traité de l'auteur qu'il ne contient que quelques
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| |
formules. Jugement concis mais trop sévère. Certes, la communication de De Raet n'a pas l'ampleur des ouvrages plus dilués de Lazare Marcquis, quoiqu'on y trouve en substance tout ce que ses prédécesseurs avaient raconté avec plus de verbiage. Cet opuscule est devenu d'une grande rareté. (B.M.G.) (voir figure 29).
Voici sa description. Comme il n'offre pas de table, j'ai noté les passages les plus saillants.
In-8o. 16 feuillets non chiffrés. Signatures Ai-A5; Bi-B5. Caractères gothiques. |
A. 2. Aenden eersamen voor-sienighen ende seer ervaren in 't cureren vande Peste Ioannem van der Linden, Pater des Conuents vande Cellebroeders deser stadt Antwerpen, ende Prouinciael vande selue Ordre. (Car. romains). |
A. 3. verso. Tractaet oft cort verhael. |
A. 7. Exempel. |
A. 8. verso. Pest-pillen seer bequaem. |
Preseruatiua. Een poeyer seer bequaem, hem te bewaren voor de schrickelijcke siecte des pests als volcht. |
B. i. Een ander. |
Andere Pest-pillen. |
Een ander. |
Een ander. |
B. i. verso. Een ander. |
B. 4. verso. Waerschouwinghe voor de ghene die cort naerden eten die sieckte op het lijf crijghen. |
B. 5. Een ander om te doen sweeten. |
Een ander. |
B. 5. verso. Noch een ander tot het selfste. |
Noch een ander tot het selfste. |
Noch een ander. |
Noch een ander voor de vrouwen die bevrucht zijn ende de sieckte op het lijf hebben. |
B. 6. Een ander beweerde remedie voor de ghene die de siecte opt lijf hebben ende nerghens en openbaert. |
B. 7. Die bequaemste remedie die wy in die tijde hebben gebruyckt ende seer goet ende correckt ghevonden. |
B. 7. verso Hier volcht ons onguentum ofte wieck-salve die wy hebben gebruyckt op Carbunculos ofte antrax. |
B. 8. Finis. Approbatio.... Actum xix September M.DC.XXVI. P. Coens. S.T.L. Canon. & Lib. Censor. A. |
* * *
La peste qui, depuis 1620, ne cessa de régner dans notre cité, nous avait déjà valu les traités de Lazare Marcquis et les livrets de
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de De Preter et De Raet. Ces ouvrages, écrits en langue vulgaire et dans le style populaire, furent suivis d'un traité d'allure médicale plus particulière, rédigé en latin et écrit, on peut le dire, à l'inspiration de Lazare Marcquis, par son fils Guillaume.
Voici sa description et un aperçu de son contenu. (B.V.S.) (voir figure 30).
In-4o. 8 feuillets non chiffrés + 238 pp. + feuillet non chiffré, signatures A1-3 à Z1-3; Aa1-3 à Gg1-3, Car: romains et italiques. Le traité, en latin, est dédié ‘Marcgravo, consulibus, senatoribus emporii Antverpiensis celeberrimi’. Antverpiae 20 Aug. 1627.
Au Fo 6. verso de l'introduction, l'auteur donne un ‘Elenchus Aucthorum qui in hoc libro citantur’ qui comprend quelque 200 noms d'auteurs anciens et contemporains de l'écrivain. Tout l'ouvrage est parsemé de références bibliographiques aux auteurs cités dans l'elenchus.
Au Fo 8 verso, se lit l'Index problematum.
1. Num pestis sit venenum? & num unum vel plura veneni genera Pestem efficiant? |
p. 1 |
2. Quales medici in Peste sint admittendi? |
p. 37 |
3. Utrum cadavera Peste extinctorum inficere possint? |
p. 57 |
4. Num Arsenicum è cordis regione gestatum praeservationi Pestis, seu eiusdem curationi conferat? |
p. 71 |
5. An Pestis sine febre reperiatur, & antequam succedat febris, occidere possit? |
p. 135 |
6. Num sanguinis missio in Peste conveniat. |
p. 159 |
7. An purgatio, & quo tempore in Peste conveniat. |
p. 187 |
8. Virum fortis vel levis pharmacia conveniat ad purgandum Peste infectos? |
p. 195 |
9. Virum vomitoria in Peste convenient? |
p. 215 |
10. Num venena & faetida convenient ad suffumigationem, post aedium universalem mundificationem? |
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Et quis sit exactissimus purgandorum domuum infectarum modus |
p. 227 |
Approbatio. - Antv. 26 Aprilis 1627. P. Coens. - Privilegium. Brux. 12 Augusti 1627. S. Boudewijns. |
Chaque problème est dédié séparement à quelque personnage réputé. Ainsi l'on trouve dans l'ordre: 1) à Franciscus Paz, Archiâtre de l'Infante d'Espagne. 2) à André Trevisius, premier médecin des Archiducs. 3) à Thomas Fienus, médecin particulier des Ducs de Belgique et de Bavière et professeur primaire à l'Université de Louvain. 4) à Gerard de Vileers, professeur primaire à l'Université de Louvain et seigneur de Vileers. 5) à Petrus Castellanus, professeur de médecine et de langue grecque à l'Université de Louvain. 6) au Docteur Godefroid Vander Eycke, chef des méde-
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Fig. 30
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cins anversois. 7) au Docteur Ludovicus Nonnius, médecin royal du Château d'Anvers. 8) à Petrus Andreas Canonherius, patricien romain, docteur en théologie, médecine et philosophie. 9) au Docteur Jean Baptiste vanden Hove, médecin de l'Hôpital d'Anvers, son beau-frère. 10) au Docteur Lazare Marcquis, médecin ordinaire de la ville d'Anvers, prélecteur d'anatomie et de chirurgie, son père.
Dans la monographie qu'il consacre à Guillaume Marcquis, BroeckxGa naar voetnoot1) analyse successivement les différents chapitres du ‘Decas pestifuga.’ Au moment où Guillaume écrivit son traité il avait à peine 23 ans. ‘On peut dire que ce premier essai fut un coup de maître’ dit Broeckx. Il ne faut cependant pas trop s'exagérer les mérites du jeune et brillant écrivain. D'autres avant lui, et très peu de temps avant lui, pour ne citer que Follinus, avaient traité la question pour le moins d'une façon aussi complète, ensuite - rendons à César ce qui appartient à César - il est peut-être un peu exagéré de parler de l' expérience d'un jeune médecin de 23 ans. Autre chose est de parler de celle de son père, Lazare Marcquis, qui, en bon père de famille, se réjouissait des succès de son fils et pouvait, sans forfaire, lui donner quelques conseils personnels, dictés ceux-là, par son expérience.
* * *
Le Magistrat alloua à Guillaume Marcquis une coupe en argent doré aux armes de la Ville, en récompense de la dédicace de son livre, ainsi qu'il ressort des actes collégiaux du 15 septembre et du 24 décembre 1627. Dans les comptes de la Ville de cette année il est noté (Fo 337): ‘Den sone van doctor Lazarus Marcquis, medecyn, de somme van 72 Lb. voor een silvere vergulde schale met stadtswapen, daermede Mijne Heeren hem hebben vereert ten regarde van den boeck van de peste. Den selve de somme van 25 Lb. hem noch vergunt totte voors. 72 Lb. tot een schale voor een vereeringe mits de selve schale soo vele compt te beloopen’.
* * *
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En 1633 sortit des presses d'Hendrick Aertssens, un traité de Wouter van de Perre. Broeckx l'a analysé longuement et en donne quelques extraitsGa naar voetnoot1). Comme il dit dans cette note ne connaître aucune particularité sur cet épidémiographe, je tâcherai de compléter ses renseignements. Wouter van de Perre fut nommé chirurgien de la ville à la mort de Jan de Maerschalck, qui survint dans le cours de l'année 1612Ga naar voetnoot2). Dans le compte de la Ville 1612-13. Fo 173. vo. La veuve du dit Jan et Mr Wouter van de Perre, ‘in syne plaets gesuccedeert’, se partagent son traitement de 15 Lb. 12 Sc. Artois. Lors de la publication de son traité de peste, Van de Perre avait dédié son ouvrage au Magistrat. Semblable dédicace était d'habitude récompensée par la Ville; celle-ci ayant négligé cette gracieuseté, Wouter adressa plusieurs requêtes aux dirigeants, sans obtenir satisfaction. D'après une requête du 14 juin 1644, qui devait être la 4e ou 5e de l'espèce, la Ville décida, le 20 juin 1644, après avis des trésoriers, de lui allouer une récompense de 10 Livres flamandes (Requestboek 1644-45, Fo 79).
Broeckx mentionne que van de Perre mourut le 16 avril 1652. La place de chirurgien qui devint vacante à son décès fut confiée le 2 mai 1652 à Pieter Marchant, à ce moment ‘busmeester’ des chirurgiens. (Requestboek 1652-53. Fo 15).
Je fais suivre ici la table du traité en question. (B.E.V.H.) (voir figure 31).
In-8o. 4 feuillets non chiffrés (signatures à1, 2, 3, 4.) + 112 pages chiffrées (signatures A1-5; B1-5; C1-5; D1-5; E1-5; F1-5; G1-5) + 4 feuillets non chiffrés (signatures H1-2-3-4). (Cette dernière partie contient: De Tafel oft Inhoudt deses Boeckx, au feuillet H4: Approbatio, 12 October 1633, Gaspar Estrix. Le feuillet H. 4. verso, blanc). Le traité en caractères gothiques, l'introduction et la table en caractères romains.
Feuillet à. 2. Aen de Edele Hoochwyse ende seer voorsienighe Heeren Schouteth, Amptman, Borgemeesteren, Schepenen ende Raedt deser wijtvermaerder Stadt van Antwerpen... 15 October 1633.
A la fin du traité: De Tafel oft Inhoudt deses Boeckx.
Het eerste Capittel.
Beschrijvinghe der Peste. |
fol. 1 |
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Cap. II. Van de Teeckenen der Peste. |
2 |
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Cap. III. Teeckenen waer aen men kennen mach oft iemant met de Pest besmet is. |
4 |
| |
| |
|
Cap. IV. Van de verhoedende ofte bevrijdende care der Peste eerst van de locht ende leven. |
5 |
Van de beroockinghe der huysen. |
9 |
|
Cap. V. Beschrijvinghe van sommighe Cordiale wateren Confection opiaten pillen. |
11 |
Fig. 31.
Het Triaekel water. |
12 |
Antidotum Contra Pestem. |
13 |
Ibidem Cordiael water. |
13 |
| |
| |
Een goede Confectie teghen de Pest. |
14 |
Een goet opiaet ofte Conserve. |
15 |
Een electuarie van den Keyser Ferdinandus. |
15 |
Een ander die int gebruyck van de Coningen. ende groote potentaeten is geweest, |
16 |
Een dranck der Peste |
17 |
Eenen anderen dranck, |
17 |
Pillen Rufi, |
18 |
Andere Pillen, |
18 |
|
Cap. VI. Van de plichten ende officie der overheyt, ende officieren die over de Pollicije regerende zijn |
19 |
Verkiesinghe van goede Medecijns, ende Chyrurgijns, |
20 |
Van het vercoopen van den huysraet. |
21 |
Wat deucht dat de vieringhe doet in de steden. |
22 |
|
Cap. VII. Wat sy schuldich zijn te doen die tot den dienst van't cureren der Pest gheroepen worden, |
23 |
|
Cap. VIII. Om te spreken van de Cure der Peste. |
26 |
Eenen sweet-dranck, |
27 |
Om het gulden Ey te maecken, |
28 |
|
Cap. IX. Hoemen de Pest purgeren sal, |
29 |
Pillen, |
|
29 |
Ander Pillen. |
29 |
Historie van Ambrosio Pareae. |
31 |
|
Cap. X. Van de accidenten der Peste. |
33 |
Van de nutbaerheyt van 't openen der Arterien. |
34 |
Hoemen het overtollich bloeden stoppen sal, |
35 |
|
Cap. XI. Om den slaep te verwecken. |
37 |
Clisterien om te vercoelen, |
37 |
Om een frontael te maecken. |
38 |
|
Cap. XII. Van de pijne der nieren. |
40 |
Om 't herte te verstercken. |
40 |
Een ander versterckinghe, |
41 |
|
Cap. XIII. Van den grooten dorst. |
41 |
Een ander. |
42 |
|
Cap. XIV. Van de gheswillen der Pest, hoemen die handelen sal. |
43 |
Een maturatief. |
45 |
Een ander dat stercker is. |
45 |
Van den Antracx, ofte Pest-cole, |
46 |
De teeckenen van den Antracx, |
46 |
Cure des Carbunckels oft Antracx, |
47 |
|
Cap. XV. Van het Ampt der Chyrurgie. |
58 |
|
Cap. XVI. Tractaet van de pijn-stillende Clisterien. |
60 |
Een ander. |
60 |
Tot de selve. |
60 |
Een voedende Clisterie. |
62 |
Een vercoelende Clisterie. |
62 |
| |
| |
|
Cap. XVII. Voor 't roodt Melisoen te stoppen. |
62 |
|
Cap. XVIII. Van de Pocxkens, ende Maeselen, |
64 |
|
Cap. XIX. Van de Cure, ende ghenesighe van de Pocxkens, ende Maeselen, |
67 |
Van het eten ende drincken der Kinderen, |
68 |
Een sweet-dranck, |
70 |
|
Cap. XX. Wat men voor partijen sal gaede slaen in de sieckte van de Pocxkens. |
71 |
|
Cap. XXI. Van de Petetiens, |
75 |
Een Opiaet vande Doctoren van Antwerpen gheordineert, |
78 |
Een water van Quercitanum om mede te Cureren ende praeserveren van de Pest. |
78 |
Een Vomitariae. |
79 |
Een ander, ende heet Oxisaccharum vomitivum, |
80 |
Een Antidotum om het hert te verstercken in de Pest, |
80 |
Rieck appel voor den Winter, |
81 |
Eenen anderen appel voor den Somer. |
82 |
Voor de Gheestelijcke persoonen, |
82 |
Visicatorien. |
83 |
Een plaester om op de Bubons te legghen. |
84 |
Wat men doen sal alsmen de huysen kuyst. |
84 |
Aengaende van t'eten ende drincken hoe sy haer sullen reguleren. ende gouverneren, |
85 |
Een cleyn Tractaet voor den buyten man, |
85 |
Als yemant de Pest aen comt hoe ende in wat manieren men dat weten sal. |
86 |
Om te weten oft men den Patient sal connen helpen oft niet. |
88 |
Een plaester voor 't herte |
90 |
Om de Pest-buyle te legghen |
90 |
Een preservatief, |
90 |
Een ander, |
91 |
Een seker poeder dat men sal nemen voor de Pest, om te sweeten, ende de Pest uyt het lyf te veriaghen. |
91 |
Een preservatief, |
92 |
Eenen sweet-dranck. |
93 |
Een andere om op de Pest-buyle te legghen, |
93 |
Teghen de Pest om te sweeten. |
93 |
Om hem van de quade locht te bevrijden, |
94 |
Teghen quade locht is goedt in den mondt ghehouden ende gheknaut als volcht, |
94 |
Om de Pest van 't hert te trecken. |
94 |
Om een Corosief te maecken metter haest. |
95 |
Om de Pest te verleyden van d'een plaetse tot een ander plaetse. |
96 |
Dese Pillen zijn om het lichaem te preserveren, |
97 |
Eenige Remedien voor den gemeynen man, |
98 |
Cracht van dese voorseyde Conserve, |
99 |
Het ghebruyck van dat Antidotum. |
100 |
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Om den Patient te verstercken naer het innemen der Confectie, |
101 |
Om hem te preserveren voor de Peste, |
102 |
Noch een ander. |
102 |
Een ander Confectie voor de Pest, |
103 |
Pillen voor de Peste, van Doctoor Ludovici de Leonibus. |
103 |
Seeckere mond-pillekens om teghen te quade locht onder de tonghe te houden. |
104 |
Een Confectie voor de Peste, dat by oude tijden seer ghepresen is gheweest |
104 |
Een goede stercke Confectie voor de Pest, |
105 |
Aqua vita contra Pestem, |
105 |
Een Conserve voor de Peste, om daermede den Mensche te preserveren. |
106 |
Een seecker Remedie dickwils gheprobeert voor de Peste om te sweeten. |
107 |
Om den loop te stoppen sullen wy dese remedie ghebruycken. |
107 |
Een Ander. |
107 |
Noch een ander. |
107 |
Een Corosief om de Pestbuyle mede te openen, ende het vleesch van malcanderen te scheuren om alsoo den mensche te ontlasten van de venijnighe materie der Peste. |
106 |
Een ander Corosief. |
108 |
Wy sullen dit Tractaet der Peste sluyten met de dootelijcke teeckenen: Quia mors est ultima linia. |
109 |
Van de Medicaele ghewichten. |
112 |
finis.
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Frater Jan vander Linden soigna les pestiférés pendant la maladie contagieuse qui régna à Anvers d'une façon à peu près continue entre les années 1620 à 1636.
Le 27 juillet 1632 le Magistrat le choisit comme Maître de la peste, aux gages annuels de 600 florins, qui lui furent régulièrement payés par semestre jusqu'en 1637Ga naar voetnoot1). Vander Linden fut un homme important, Rubens peignit son portrait. Sa pratique journalière des maladies pestilentielles lui inspira un ‘pestboekje’ qui, approuvé le 26 décembre 1633, en plein acmé de l'infection, parut chez Godtgaf Verhulst en 1634; cette édition (B.C.A.) fut suivie trois ans après d'une seconde édition semblable (B.E.v.H.) (voir figure 32).
Mon éminent ami, feu M.E.H. van Heurck, a donné des détails intéressants sur le curriculum vitae de Jan vander Linden et une
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bibliographie complète concernant le voyage en Terre Sainte entrepris par le fameux frère cellite. Je renvoie volontiers le lecteur à cette étude si fouilléeGa naar voetnoot1).
Fig. 32
Ayant comparé les deux éditions de l'ouvrage, je les ai trouvées tout à fait identiques; voici leur description et contenu:
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In-8o. 32 feuillets non chiffrés, en 4 caternes de 8 feuillets, signatures A1-8; B1-8; C1-8; D1-8. Caractères gothiques et romains. |
A. 1. verso: Approbatie: 26 December 1633. - Extract vande Priviligie: 14 Martii 1634. |
A. 2. Aen de edele wijse ende seer voorsienighe Heeren, Mijne Heeren Borghemeesteren, Schepenen, Tresoriers, Rentmeesters, ende Raedt der vermaerder Stadt van Antwerpen... 28 Ianuari 1634. |
A. 3. verso. Ten eersten van de teeckenen der Peste. De teeckenen die de toecomende Peste prognosticeren oft bewijsen, zijn seven. |
A. 4. Van de oorsake der Pest. |
A. 5. Een vraghe. My is wel ghevraegt gheweest waerom in een geinfecteert huys den eenen mensch sterft en den anderen niet, soo wy dat daghelyckx sien ghebeuren. |
A. 5. Nota. |
Een ander vraghe: My is noch wel gevraeght gheweest van sommige persoonen, oft wel alsucke pestilentiale sieckten besmettelijcken en contagieus sijn oft niet. |
A. 6. Mijnen Raedt. |
A. 7. Noch een ander vraghe: Waerom dat de opperste creaturen saken zijn van de onderste creaturen. |
My wort noch differente reysen gevraeght waerom de Peste meer regneert in den Somer ende in den Herfst als in den winter: |
A. 8. Daer is noch een ander vraghe: |
Waerom dat in den tijdt der pest sommighe voghelen die ghewoon zijn te woonen in hooghe plaetsen oft berghen oft hoogh in de locht te vlieghen, als dan op de aerde en in leege plaetsen haer houden en comen woonen ende vlieghen. Ende wederom ter contrarie sommighe vogelen die pleghen ter aerden te woonen, als dan haer in de locht houden en vlieghen. Desghelijckx doen sommighe serpenten, ratten, muysen ende andere dieren die vertrecken van de hooghde nae de leeghde en van de leeghde nae de hooghde. |
A. 8. v. Item noch ben ick wel ghevraeght gheweest. Welcke menschen aldereerst ende haestelijcker ontsteken worden in den pestilentialen tijdt, te weten de lichamen die breede sweetgaten hebben, oft die enge sweetgaten hebben, ofte de lichamen die heet ofte die kout sijn, oft die drooch ofte vochtich sijn: |
B. 2. Nota. My is noch dickwils ghevraeght, waerom datter sommighe menschen sterven van de pest en andere niet, niet teghenstaende sy samen in een huys woonen, ende dat de pest in een huys komt en in een ander niet, ghelijck in kleyne gangen die al schijnen een huys te wesen en de pest in een contreye komt en in een ander niet: |
B. 2. v. Noch ben ick wel ghevraeght gheweest: Waerom dat de jonghe menschen en kinderen meer sterven in den tijdt der pest als ander oude menschen die haer doot naerder zijn? |
Noch een ander discours die my dickwils te voren is comen te weten: Waerom dat de Gheestelijcke Persoonen in ghesloten Cloosters woonende... meer bevry zijn als andere... |
B. 3. v. Noch is my wel ghevraeght; Waerom de pest komt naer oorloge en dieren tijdt alder meest? |
Van de Preservatie der Pest. |
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B. 5. Nota. Ick ben wel gevraeght gheweest, hoemen weten sal oft een mensche besmet oft infect is met de pest? |
B. 5. v. Eenighe preservatien. |
B. 6. Seker Pillekens voor de ghene die niet sieck en sijn. |
Ander Pillekens. |
Een preservatief. |
B. 7. Een ander. |
Een ander. |
B. 7. v. Een preservatief van den Coninck Mitridates beschreven. |
Noch een ander. |
B. 8. Noch een ander. |
B. 8. v. Bereydinghe tot de Curatie. |
Questie oft men mach bloedt laten in dese sieckte der pest? |
C. 1. v. Hier volgt de Curatie. |
C. 2. Hier volght onse Syrope oft Oxcimel fumitivum. |
C. 2. v. Eer wy voorder gaen, willen wy u leeren het gulden Ey te maken. |
Noch een Arguatie. Oft men purgeren mag die met de peste besmet zijn oft niet? |
C. 3. Curatie. Sweet-drancken van onse Antidote. |
C. 3. v. Eenen anderen sweet dranck. |
Item eenen anderen sweet-dranck. |
Noch een anderen sweet-dranck. |
C. 4. Noch eenen anderen sweet-dranck meest voor jonghe kinderen. |
Een ander voor een oudt mensch. |
Nota. |
C. 4. v. Nu come ick tot de Confortatieven des herten, als den patient seer flauhertich is, soo't seer dickwils ghebeurt. |
Noch een ander. |
Noch een ander. |
C. 6. v. Dese naervolghende houde ick voor de beste. |
Een ander. |
Een ander. |
C. 7. Een ander. |
Noch een ander. |
C. 7. v. Een klisterie om te suyveren en voort af te spoelen de scherpe humeuren ofte slibberachticheydt der dermen, |
C. 8. Clisterie om te stoppen. |
C. 8 v. Wy comen nu tot het Manuael, ofte des handts operatien ende Curatie der accidenten der Pest, als Bubonis, Carbunkelen ofte Anthrax en dierghelijken. |
D. 1. v. Nu valt er noch wat te segghen onder sommighe dat wy te croech Coresijf setten, maer dat wy't eerst moesten stoven en pappen, oft plaesters legghen om te rijpen. |
D. 3. Onse rotsalve wort aldus gemaeckt. |
D. 3. v. Nota: Aengaende van de gheswillen die comen ontrent den regioen der ooren, Paroditas ghenoemt, |
D. 4. v. Item noch een ander Cataplasma. |
Item noch een ander cataplasma op de gheswillen daer groote pijne is om die wat te versoeten. |
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D. 6. v. Noch een ander Historie. |
D. 8. Item noch een discours van Fistels. |
D. 8. v. FINIS. |
Andere accidenten en wil ick my niet moeyen maer laet de Chirurgijns in haer affeiren, ten waer in eenighe gheinfecteerde huyzen. |
De gheluckighe Reyse naer het Heylich Landt ende Stadt van Ierusalem beschreven en bereyt door Broeder Ian vander Linden, Pater vande Cellebroeders binnen Antwerpen, vintmen oock te coop by Godtgaf Verhulst, Boeckdrucker ende Boeckvercooper, inde Cammerstraat inden witten Hasewint, verbetert inden tweeden druck weerdich om lesen. |
* * *
En 1663 parut à Anvers un traité qui porte le titre suivant:
Der/Matroosen/Ghesontheydt,/Ofte/De goede Dispositie der Zee-varende/ ende alle andere Lieden:/Waer in ghehandelt wordt, nevens andere/sieckten, den Matroosen ghemeen ende/oock alle menschen:/Vanden aerdt. nature en eyghenschap des Scheur-/buycks: andere Schimmelsieckte ghenaemt. Van/haer name, oorspronck, wesen ende Curae./Door/Abraham Lenertsz Vrolingh,/Chirurgijn tot West-Zaerdam./t'Antwerpen,/By Marcelis Parijs, Boeckdrucker inde Cammer-/straet, inden swerten Hondt, 1663.
In-8o. 4 feuillets non chiffrés + 204 pp. + 9 feullets non chiffrés (Registres et approbation). Caractères gothiques. (B. C, A; B.V. S, &ca.)
Ce traité est suivi d'un autre ayant titre et pagination spéciaux: (voir figure 33.)
In-8o. 1 feuillet non chiffré + 71 pp. + 4 feuillets non chiffrés. (register). Caractères gothiques et romains (en-têtes et subdivisions 22 chapitres. Signatures A1-5; B1-4; C1-5; D1-5; E1-5. |
Comme l'auteur le dit dans le titre, l'ouvrage en question est une mixture faite du Putmans Manuel et de ses inventions personnelles, mentionné dans le cours du travail par ‘Autheur’. |
Pp. 1. Dat eerste Capittel. (considérations astrologiques par l'auteur). |
Pp. 2. Dat II. Capittel. (considérations astrologiques par l'auteur et rapports du pouls et des astres). |
Pp. 4. Dat III. Capittel: (des quatre éléments sous lesquels la maladie se déclare, par l'auteur). |
Pp. 6. Dat IV. Capittel: Van de uyt-treckinghe des Gifts, salmen hier grondigh leeren, soo veel wij selfs ervaeren en met eyghener handt gheprobeert hebben: |
Pp. 8. Dat V. Capittel. Handelt van de Loop der Sonnen, Maen ende de twaelf Teeckenen, ende welcke Pest meest ghevaerlijck of doodelijck is. |
Pp. 10. Dat VI. Capittel. Vermaent alleen van zwanghere Vrouwen, ofte van Vrouwen die groot en grof gaen. |
Pp. 14. Dat VII. Capittel. Vande pijne des Hoofts in Peste, kort te ghenesen. |
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Pp. 17. Dat VIII. Capittel. Van den doodelijcken Slaep in de Peste. |
Pp. 18. Dat IX. Capittel. Tegens de Wormen in't lijf, en teghen t'Onnatuerlijcke Sweeten |
Fig. 33
Pp. 21. Dat X. Capittel. Van de Onmacht, Hert-cloppinghe ende Kramp. |
Pp. 23. Dat XI. Capittel. Handelt van Braken ende overgeven, in de Pest. |
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Pp. 24. Dat XII. Capittel. Van de Bruyne inde Peste, een quaet Accident. |
Pp. 28. Dat XIII. Capittel. Van den onnatuerlijcken dorst in dese Sieckte. |
Pp. 30. Dat XIV. Capittel. Van de deurloop Diarchea, Lyenteria ende Disinterio in Peste. |
Pp. 34. Dat XV. Capittel. Van de Water-sucht ende Geel-sucht in de Peste, Tot de Water-sucht salmen dit volgende Decotum bereyden. |
Pp. 37. Dat XVII. Capittel. Van den Aerdt, Eygenschap der Barnende-Netelen, vierderley soorten. |
Pp. 41. Dat XVII. Capittel. (Autheur: différentes potions et électuaires). |
Pp. 45. Dat XVIII. Capittel. Van de Pulveren om de Pest te cureren. |
Pp. 47. Dat XIX. Capittel. (Autheur: préservatifs divers). |
Pp. 51. Dat XX. Capittel. Van den Ordinantie en reghel des levens in spijse en Dranck en andersins, oock van 't Ader-laten ende Peste. |
Pp. 59. Dat XXI. Capittel. Van den genesinghe der Buylen en Gheswellen, oock van hare openinghe en suyveringhe. |
Pp. 65. Dat XXII. Capittel. Van de bereydinghe des Swavels ofte Solffer. |
Pp. 66. Finis. |
Pp. 66. L' ‘Autheur’ ajoute encore quelques considérations et une poésie. Après la page 71 la table alphabétique des matières, suivie du colophon: t'Antwerpen,// By Marcelis Parys, Boeck-druc-// ker ende Boeck-vercooper inde//Cammerstraet inden swarten//Hondt, Anno 1662.//. |
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Avec ce dernier ouvrage je clôture mon étude sur les traités de pestilence publiés à Anvers.
D'après les documents que j'ai recueillisGa naar voetnoot1), les maladies pestilentielles cessèrent leurs grands ravages à Anvers dans les deux dernières décades du XVIIe siècle, ce qui eut notamment pour conséquence de faire tarir la source aux ‘pestboekjes’...
Dr. A.F.C. Van Schevensteen.
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voetnoot1)
- Dr R. v. LENNEP. A propos des traités de la peste en Belgique aux XVIe et XVIIe siècles. In Liber memorialis du 1r congrès de l'histoire de l'art de guérir. Anvers, De Vlijt, 1921, 8o, 521 pp., grav. Voir pp. 231-238.
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voetnoot2)
- Dr A. VAN DONINCK. Tractaeten van de peste in de XVIIIe eeuw in Vlaanderen. In Bijdragen tot de Geschiedenis der Geneeskunde. Amsterdam, Jaargang X. No 7.
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voetnoot3)
- Dr F. SANO & Dr G. SCHAMELHOUT. Vlaamsche geneeskundige literatuur voor de XIXe eeuw. Tweede druk, Antwerpen. De Nederlandsche Boekhandel, 8o, 32 pp.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Notice sur Gabriel d'Ayala. (Extrait des Annales de la Société de Médecine d'Anvers). Anvers, Buschmann, 1853, 8o, 23 pp. grav.
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voetnoot1)
- Dr B.W.TH. NUYENS. Bibliotheca Medica Neerlandica. Catalogus van de Bibliotheek der Nederlandsche Maatschappij tot de Vordering der Geneeskunde, in bruikleen vereenigd met de Bibliotheek der Universiteit van Amsterdam. Amsterdam, Internationaal Antiquariaat, Menno Hertzberger, 1930, 4o, 659 pp. 17 grav.
-
voetnoot1)
- C. BROECKX. Notice sur Jacques vanden Kasteele et sur la suette qui règna épidémiquement à Anvers au mois de septembre 1529. Anvers, J.E. Buschmann, 1849, 8o, 29 pp.
-
voetnoot1)
- Dr G. VAN DOORSLAER. Aperçu historique sur la médecine et les médecins à Malines avant le XIXe siècle. Malines, L. & A. Godenne, 1900, 191 pp., 5 grav. Voir pp. 57 et seq.
-
voetnoot2)
- W. NIJHOFF & M.E. KRONENBERG. Nederlandsche Bibliographie, 1500-1540. ('s-Gravenhage, Mart. Nijhoff, 1923. (1 vol. + 3 suppl.)
-
voetnoot1)
- A. VON HALLER. Bibliotheca medicinae practicae. Berne-Bâle. 1776-1788. 4 tomes, 4o, (T. II pp. 74).
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voetnoot2)
- N.F.J. ELOY. Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne. Mons, 1778, 4 tomes, 4o. (T. IV, pp. 388).
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voetnoot1)
- L. TORFS. Nieuwe geschiedenis van Antwerpen. 2 deelen, Antwerpen, 1862-1865. 4o, In 2de deel, blz. 158.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Essai sur l'histoire de la médecine belge. Gand-Bruxelles-Mons. Leroux, 1837, 8o, vii-322 pp. 4 grav. Voir p. 282.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Documents pour servir à l'histoire de la Bibliographie médicale belge avant le XIXe siècle. (Extrait des Annales de l'Académie d'Archéologie de Belgique). Anvers, Buschmann, 1847, 8o, 65 p. Voir p. 59.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Notice sur Louis Overdatz. (Extrait des Annales de la Société de Médecine d'Anvers). Anvers, Buschmann, 1854, 8o, 20 p. Voir p. 2.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Galerie médicale anversoise. Anvers. Buschmann, 1866, 8o 109 pp. Voir pp. 7 à 15.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. 1o Notice sur Gabriel d'Ayala. (Op. cit.)
2o Dissertation sur les médecins-poètes belges. Anvers, Buschmann, 1858, 8o, 53 p.
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voetnoot1)
-
Joh. Antonidae van der Linden. De scriptis medicis. Libri Duo. Amstelredami. Apud Johannem Blaeu. 1651. 8o. viii fo non ch. + 688 pp. + 14 fo non ch.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. 1o) Notice sur David van Mauden. Anvers, 1850, Buschmann, 8o, 23 pp. portrait.
2o, Galerie médicale anversoise. Op. cit. Voir p. 64, note 3.
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voetnoot2)
- Dr. A.F.C. VAN SCHEVENSTEEN. Bijdrage tot de biographie van David van Mauden. In Vlaamsch geneeskundig tijdschrift. No 50. 1930. 8o. 7 pp.
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voetnoot3)
- Le manuscrit no 465, dépouillé par le Prof. Castiglioni, appartenant à la bibliothèque de l'université de Padoue, porte le titre: ‘Tabula nominum dominorum artistarum et medicorum Nationis Germanicae nobillissimae In Gymnasio Patavino ab initio confoederationis factae. Anno Salutis Currente. M.D.LIII. Mens. Julii, Die secunda.’ Voici quelques renseignements que l'éminent professeur d'histoire de la médecine à Padoue a bien voulu me communiquer au sujet de son travail. Pendant les trois premiers siècles de l'existence de l'université padovane, les étudiants étaient divisés en deux groupes nationaux, c'est à dire les cisalpini ou citramontani, qui comprenaient tous les Italiens et les transalpini ou ultramontani qui englobaient tous les étrangers. Au début du XVIe siècle il y eut une subdivision des nationalités. Le groupe te plus important des étudiants étrangers était constitué par celui de la nation germanique, où se rangeaient non seulement les étudiants provenant de l'Allemagne et de l'Autriche, mais aussi tous ceux venant des actuels territoires de la Belgique, des Pays Bas,
quelque fois de l'Angleterre, (qui plus tard seulement s'érigea en ‘nation’ indépendante) de la Suède et aussi de quelques pays slaves. De ces registres de la ‘Nation germanique’ le Prof. Castiglioni a extrait les noms des étudiants provenant des actuels territoires belges et hollandais, Au point de vue de notre histoire médicale nationale ce travail a une importance capitale: faisons le voeu qu'il soit bientôt publié.
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voetnoot1)
- Dans le catalogue de la bibliothèque universitaire d'Amsterdam sont mentionnés: Heurnius (Joh.) Het noodigh pest-boeck. Leyden. 1600. pt 8o: du mème. De Peste Liber. Lugduni Bat. 1600. 4o, et (Lugduni Bat.) 1611. 4o.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Galerie médicale anversoise. Op. cit. p. 74, note I.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Histoire du Collegium Medicum Antverpiense. Anvers. Buschmann. 1858. 8o. 389 pp. Voir p. 63.
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voetnoot2)
- J. FR. FOPPENS. Bibliotheca Belgica. Bruxelles. P. Foppens. 2 volumes. 1739. 4o. in T.I. pp. 474.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Johan Ferreulx, boekminnend geneesheer in de XVIe eeuw. Antwerpen. Buschmann. 1861. 8o. 16 pp. grav.
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voetnoot2)
- C. BROECKX. 1o Notice sur le Docteur Lazare Marcquis, médecin et ami de P.P. Rubens. Anvers. Buschmann. 1851. 8o. 35 pp. portrait.
2o Galerie médicale anversoise. Op. cit. p. 33 et seq.
3o Histoire du Coll. Med. Antv. op. cit. p. 69.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Histoire du Coll. Med. Antv. Op. cit. p. 52.
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voetnoot1)
- Dr SANO & Dr SCHAMELHOUT. Op. cit. p: 25.
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voetnoot2)
- C. BROECKX. Histoire du Coll. med. antv. Op. cit. p. 53.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Galerie médicale anversoise. Op. cit. pp. 22 et seq.
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voetnoot2)
- Dr A.F.C. VAN SCHEVENSTEEN. Les Chirurgiens de l'Hôpital Ste-Elisabeth à Anvers jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. In Mémoires couronnés et autres mémoires publiés par l'Académie Royale de Médecine de Belgique. T. XXIIII, 5e fasc. 1927. Bruxelles. 8o. 43 pp.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Eloge de Guillaume Marcquis, Docteur en médecine, médecin juré de la ville d'Anvers, médecin en chef de l'Hôpital Ste-Elisabeth, président du collège de médecine, etc. Anvers. Buschmann. 1844 8o. 27 pp. 2 grav.
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voetnoot1)
- C. BROECKX. Galerie médicale anversoise. Op. cit. pp. 25 et seq.
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voetnoot2)
- Dr A.F.C. VAN SCHEVENSTEEN. Les Chirurgiens de l'Hôpital Ste-Elisabeth. Op. cit.
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voetnoot1)
- ARCHIVES DE LA VILLE D'ANVERS. Collegiael Actenboek der Tresory, Fo 166. Rekeningen der Casse der Consumptie. 1632 tot 1637. Register van den Breedenraedt. 1631. Fo 395.
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voetnoot1)
- E.H. VAN HEURCK. Voyage autour de ma Bibliothèque. Anvers. 1927. 8o. 139 pp. grav.
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voetnoot1)
- Dr A.F.C. VAN SCHEVENSTEEN. Documents pour servir à l'étude des maladies pestilentielles dans le Marquisat d'Anvers, jusqu'à la chute de l'Ancien Régime. Collection in-8o de la Commission Royale d'Histoire. (en cours de publication.)
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