De Gulden Passer. Jaargang 4
(1926)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Boeken. - livresLeon Gruel. Recherches sur les origines des marques anciennes qui se rencontrent dans l'art et dans l'industrie du XVe au XIXe siècle par rapport au chiffre quatre (Paris et Bruxelles, Librairie nationale d'art et d'histoire. G. Van Oest. 1926).Parmi les marques symboliques employées par les imprimeurs et les libraires depuis le XVe siècle, nous rencontrons très souvent un sigle présentant la forme du chiffre 4, tourné à droite, à gauche ou même renversé. Certains graveurs, des peintres, des sculpteurs, des fabricants de tapis, des peintres verriers, des fabricants de papier dans leurs filigranes, des particuliers dans leurs signatures, leurs armoiries et leurs cachets se sont également servis de ce chiffre énigmatique. M. Léon Gruel s'est attaché à réunir un nombre considérable de ces sigles dont il nous donne la reproduction, espérant ainsi amorcer l'étude de leur origine et de leur signification. M. Paul Delalain, dans son inventaire des marques d'imprimeurs et dans d'autres ouvrages, croyait voir dans ce quatre symbolique le signe de la Rédemption. D'après lui c'est la croix combinée avec le monogramme du christ, et la barre qui forme le triangle indiquerait la ligne que trace la main en exécutant le signe de la croix. M. Léon Gruel se rallie à cette interprétation. ‘Je crois, dit il, après avoir très scrupuleusement examiné et pesé les raisons pour lesquelles on peut attribuer une signification réelle à l'usage de ce chiffre 4, alors que, depuis l'ère chrétienne, on le retrouve partout, même dans choses qui se contredisent le plus, qu'il y a des chances pour que M. Paul Delalain ait raison de l'appeler le signe de la Rédemption: car, d'abord, il forme un triangle, symbole de la Trinité: ensuite on peut attribuer au chiffre 4 l'idée de la formation du nouveau monde représentée par les quatre éléments, les quatre saisons, les quatre points cardinaux, et moralement par l'origine chrétienne dont la base, après Jésus-Christ, est fondée sur les quatre Evangélistes et représente la vie’. (p. 104). Cette hypothèse est très ingénieuse, mais peut-être un peu compliquée et les arguments qui pourraient la transformer en une certitude ne nous sont pas encore fournis par les deux auteurs qui se sont occupés de la question. Nous pouvons constater qu'un très grand nombre de marques d'imprimeurs, du XVIe siècle surtout, sont ornées de la croix sous toutes ses formes. Nous y voyons des croix grecques et latines, des croix de St Antoine et de St André, des croix patriarchales et papales, des doubles croix, et même des croix d'origine héraldique. Ce fait est-il de nature à augmenter les probabilités de l'hypothèse de MM. Delalain et Gruel? Ou bien doit-il nous faire supposer que la croix cachée dans le sigle 4 a une signification encore inconnue pour nous? Personnellement nous penchons vers l'hypothèse de la croix, mais au lieu de voir dans la barre qui forme le triangle, la ligne que trace la main en exécutant le signe de la croix, nous préférons y voir la ligne que l'on doit inévitablement tracer quand on veut dessiner le signe de la croix d'un seul trait de plume, ce que l'écrivain est tout naturellement tenté de faire. L'usage de mettre une ou plusieurs croix au commencement ou à la fin de diplômes ou d'autres manuscrits en remplacement de l'invocation du nom du | |
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Seigneur, remonte déjà au début de moyen àge; et l'habitude de dessiner sur des documents écrits le même signe à côté du nom de l'auteur ou du copiste est tout aussi ancienne. M. Gruel reproduit d'ailleurs lui-même, d'après un travail du Dr. Charles Jourdin (Revue de Bourgogne, 1912), un grand nombre de signatures de marchands où figure le sigle 4. Par l'apposition du signe de la croix à côté de son nom l'écrivain semblait vouloir affirmer que ce qu'il avait signé, était véridique et conforme aux grands principes de la religion chrétienne. Le copiste qui traçait une croix sur le manuscrit désignait par là qu'il allait commencer ou qu'il avait achevé son travail avec l'aide de Dieu. Nous pouvons voir dans la marque typographique une espèce de signature de l'imprimeur et en la combinant avec le signe de la croix, transformée en 4 suivant l'exemple des signatures écrites, il aura voulu donner aux lecteurs de ses livres les mêmes garanties de véracité et d'orthodoxie. Nous donnons notre idée pour ce qu'elle vaut.... Le grand mérite du livre de M. Léon Gruel git dans sa documentation graphique abondante. Elle groupe un très grand nombre de sigles au chiffre 4 d'époques et d'origines différentes. Cependant la moisson eût pu être bien plus riche encore et nous nous étonnons de ce que l'auteur n'a pas consulté certains ouvrages consacrés aux marques typographiques. Il y aurait trouvé encore quantité de sigles du même genre. Il s'en rencontre qui ont échappé aux recherches de M.L. Gruel dans les ouvrages suivants: 1o) Die Kölner Büchermarken, de Paul Heitz et du Dr. O. Zaretzky (Strasbourg, 1898); 2o) Frankfurter und Mainzer Drucker-und Verlegerzeichen bis in das 17. Jahrhundert, de Paul Heitz (Strasbourg, 1896); 3o) Basler Büchermarken, de Paul Heitz et du Dr. C. Chr. Bernoulli (Strasbourg 1895); 4o) Genfer Buchdrucker-und Verlegenzeichen, de P. Heitz (Strasbourg, 1908); 5o) Les Marques typographiques parisiennes, de Ph. Renouard (Paris, 1926); 6o) Les marques de Libraires et d'Imprimeurs en France aux 17e et 18e siècles, de R. Laurent-Vibert et M. Audin (Paris, 1925); 7o) Les Marques typographiques des Imprimeurs et Libraires Anversois, du chev. G. Van Havre (Anvers. 1883). M.L. Gruel ne signale que Jean van Ghele (1516-1564), Jérôme (1679) Jean-Baptiste, Henri et Corneille Verdussen (1661) parmi les imprimeurs anversois qui aient fait usage de ce sigle. A consulter Van Havre nous constatons que H. Aertssens (I p. 3, 4). G. Bac (p. 21), P. Bellère (p. 43), Roland Bollaert (81), Jean van Ghelen II (p. 173, 174, 176), Jacques van Ghelen (p. 181), Michel Hillen van Hoochstraeten (p. 215, 216), Pierre Kaets (p. 229), Martin de Ridder (II, p. 205), la ve de Henri Thieullier (p. 281), Guillaume van Tongheren (p. 285, 286, 287), Jean Verwithagen (p. 375, 376), Jean Wynrycx (p. 410) et d'autres encore faisaient figurer ce symbole dans leurs marques. M.L. Gruel aurait pu nous dire encore que les marchands du 16e et du 17e siècles se servaient de ce 4 symbolique dans les monogrammes qu'ils mettaient comme marques d'origine sur les ballots, caisses et fûts qu'ils expédiaient. Joost Amman nous le montre par de multiples exemples sur sa fameuse gravure L'Allégorie du Commerce (1585, Augsbourg, P. Zimmermans). Nous y voyons même un ouvrier occupé à peindre le sigle sur un fût. Plantin dont la marque typographique ne présente pas le 4 symbolique, s'en servait pourtant dans un monogramme que l'on a reproduit sur certains vitraux du Musée Plantin-Moretus. MAURICE SABBE. | |
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No 1. - Henri Aertssens 1 (1640).
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No 2. - Martin de Ridder (1550).
No 3. - Henri Thieullier II (1743)
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No 4. - Jean Verwithagen (1550).
No 5. - Guillaume van Tongheren (1624).
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J. Denucé. Inventaris op het Plantijnsch Archief (Antwerpen 1926).Wij kunnen er ons in verheugen, dat door de uitgave van dezen inventaris, de navorschers, die in het Museum Plantin-Moretus willen werken, althans in het bezit van een eerste en onmisbaar werktuig worden gesteld. Wanneer nu nog de catalogus wordt uitgegeven van de handschriften, waarover het Museum beschikt, de catalogus van de bibliotheek, en de inventaris van de teekeningen en platen van het prentenkabinet, dan eerst zullen de merkwaardige Plantijn-verzamelingen voor de geleerden en kunstkenners al het nut kunnen opleveren, dat men er van verwachten kan. Het werk van den, heer J. Denucé is verdienstelijk, maar toch kunnen wij het niet prijzen zonder voorbehoud. Wij willen over het geleverde werk niet gaan vitten, maar meenen ons toch, van het ideaal standpunt uit, eenige opmerkingen te mogen veroorlooven. Een archief-inventaris moet niet alleen een soort van bondige boedelbeschrijving zijn, een waarborg voor de goede bewaring der verzamelde stukken, maar moet in de allereerste plaats als volledige en zoo practisch mogelijke wegwijzer kunnen dienen voor hen, die in het archief opzoekingen willen doen. In dat opzicht geeft het werk, ons hier voorgelegd, geen onvoorwaardelijke bevrediging. Zoo is het b.v. te betreuren, dat alleen de namen opgegeven worden van de correspondenten, die gedurende de 16e, 17e, 18e en 19e eeuwen aan Plantin en de Moretussen de brieven zonden, thans op het archief nog aanwezig. Wij missen de namen van degenen aan wie de eigenaars van de Plantijnsche drukkerij zelve de menigvuldige brieven stuurden, waarvan de minuten in de verzameling voorhanden zijn. Onder deze laatste komen er heel wat interessante menschen voor, van wie op het archief geen eigen brieven te vinden zijn. En door die namen weg te laten is de lijst der correspondenten onvolledig. Een dergelijke opmerking geldt de al te laconische inhoudsopgave van sommige registers. Waarom voor de Nrs 756, 757 en andere meer, alleen de namen opgeven van Jan Molyns, P. Van der Heyden, H. Wiericx en Ant. Van Leest, en niet die van de andere graveurs, boekbinders enz. over wie er bescheiden in bedoelde registers voorkomen? Waarom na de opgave van eenige namen telkens dat zoo gemakkelijke als nietszeggende ‘enz.’. Naast de namen opgegeven bij de Nrs 76 tot 94, 525 tot 647, en elders nog, ware het wenschelijk de woonplaats te zien vermelden. Dit ook zou nutteloos zoeken kunnen vermijden. Waarom ook de namen niet opgeven van de geleerden, boekhandelaars en andere koopers, die in de grootboeken voorkomen? Voor een rijk archief als het Plantijnsche loonde dat toch zeker wel de moeite. En zoo erg tijdroovend ware dat niet geweest, vermits de meeste grootboeken van een alphabetische namenlijst voorzien zijn. Het viel ons op, dat de inventaris geen melding maakt van de Plantijnsche drukkersprivilegiën loopende van 1554 tot 1802, en van talrijke privilegiën verleend aan H. Aertssens, Bellerus en de Verdussen'sGa naar voetnoot1), alle deel uitmakende van het | |
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Plantijnsche archief. Deze stukken moesten ook hun plaats hebben in de algemeene opgave van den oorkondenschat van het Museum. Waarom geen alphabetische lijst van de namen, die in den inventaris voorkomen? De typographische uitvoering van dezen inventaris is niet wat men van een uitgave in verband met het Plantijnmuseum in rechte is te verwachten. Een luxeuitgave behoorde dat niet te zijn, maar slordigheden als het nu eens spatieëren en dan weer niet spatieëren van een zelfden tekst (p. 22-23; 54-55; enz.) konden toch zonder veel moeite vermeden worden. Summa summarum. niettegenstaande de hier gemaakte critiek, kunnen de historici dankbaar zijn voor het werkmateriaal dat hun gegeven wordt en zeker zal dat boek een aanwakkering voor hen zijn om van het rijke Plantijn-archief meer gebruik te maken dan tot heden het geval was. M.S. | |
F. Peeters S.J. Le Triptyque Eucharistique de Thierry Bouts à Louvain. Impr. Charles Peeters, Léau. 1926.Quand parut la seconde édition de cette étude sur une des oeuvres les plus importantes de nos Primitifs Flamands, M.P. Masoin terminait son compte-rendu dans la Revue des Auteurs et des Livres per ces mots suggestifs: ‘Ce livre nous donne une analyse du triptyque et nous offre une véritable leçon d'art dont peut profiter tout esprit qui se préoccupe de choses artistiques’. L'éloge était mérité, il l'est plus encore par cette 3e édition revue et mise au point, mieux éclairée aussi dans certaines parties plus mystérieuses. Les aperçus originaux ne manquent pas dans cette refonte d'un beau travail et la leçon d'art devient une veritable initiation d'un charme prenant, L'ouvrage du R.P. Peeters est de ceux qui doivent trouver une place de choix dans toutes les bibliothèques. |