De Gulden Passer. Jaargang 3

Boeken. - livres.

J.A. Goris. Etude sur les Colonies marchandes méridionales (Portugais, Espagnols, Italiens) à Anvers de 1488 à 1567. (Louvain, Librairie Universitaire Uystpruyst, 10-12, rue de la Monnaie, 1925).

Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur cette remarquable dissertation, présentée à l'Université de Louvain pour l'obtention du grade de docteur en sciences morales et historiques. Elle est du plus grand intérêt pour l'histoire économique d'Anvers et mérite une place dans la bibliothèque de tous nos concitoyens qui s'intéressent au passé de leur ville et de son commerce.

M. Goris, notre actif et érudit collaborateur, apporte dans ce travail une foule de documents nouveaux, puisés dans nos Archives communales et dans les Archives Générales du Royaume. Ces fruits abondants de patientes recherches, ont été groupés de façon à produire un tableau d'ensemble très suggestif et intéressant au plus haut point.

Nous y apprenons quels étaient les rapports entre la ville et les marchands méridionaux ainsi que l'attitude des souverains à leur égard. L'organisation des colonies étrangères, leur activité commerciale avec son mécanisme spécial, leur activité financière et industrielle, leur rôle politico-religieux y sont étudiés avec méthode et ingéniosité. Le chapitre consacré à la morale et les affaires est

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d'un intérêt très vif, car comme le dit l'auteur: ‘Nulle part, le choc des idées médiévales en matière économique avec les conceptions modernes, ne fut plus manifeste que dans la rencontre de la morale scolastique avec les combinaisons financières et commerciales nouvelles dont la complication voilait bien souvent l'essence viciée aux théologiens du XVI^e siècle.’ Le chapitre qui traite de l'emploi des langues dans la place essentiellement cosmopolite d'Anvers est d'une importance non moins grande et modifie dans une certaine mesure certaines conceptions établies. Signalons encore les copieux renseignements concernant le commerce d'importation et d'exportation auquel se livraient les méridionaux. Il y a là entre autres sur le commerce des oeuvres d'art, des livres et papiers, des instruments de musique, etc. des données précieuses qui complètent singulièrement ce que nous savions déjà sur ce sujet.

Mais bornons-nous; il ne saurait être question de passer en revue ici tout le riche contenu de cet ouvrage. Nous en recommandons vivement la lecture. C'est parmi tous les livres consacrés à l'histoire de notre métropole un des plus captivants et des plus riches en documentation. Et, ce qui ne nuit certainement pas, il est écrit en une langue correcte et élégante.

M.S.

M.E. Kronenberg, Nederlandsche Bibliographie van 1500 tot 1540 door W. Nijhoff en M. E Kronenberg (Eerste aanvulling). 's Gravenhage, M. Nijhoff, 1925.

Wouter Nijhoff verklaarde zelf van zijn merkwaardige Nederlandsche Bibliographie, dat ze ‘bewust onvolledig’ was, en hij kondigde aan, dat zijn zoo degelijke als volijverige medewerkster Mej. H.E. Kronenberg van plan was er een vervolg op te geven. Over dien arbeid laat Mejuff. Kronenberg het gras niet groeien. Boven de 2221 boeken door Nijhoff beschreven, heeft zij reeds in haar fiches 1800 andere Nederlandsche uitgaven van 1500 tot 1540 aangeteekend. Het ideaal ware nu, dat van die 1800 werken ook de volledige beschrijving werd uitgegeven. Voorloopig valt daar echter nog niet aan te denken, daar van ongeveer 600 à 700 van die boeken alleen de titels aan Mej. Kronenberg bekend zijn. Door voortdurend zoeken en navragen zal de vlijtige bibliographe wel veel van die uitgaven in haar bereik krijgen, doch in afwachting

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belooft ze voor een eerste vervolgdeel op Nijhoff de volledige beschrijving van 584 werken, die zij wèl kon inzien. De lijst van die boeken heeft zij zooeven, op verzoek van verscheidene belangstellenden, uitgegeven met enkele bondige aanduidingen, als b.v. de vermelding van de bibliotheken, waar die boeken aanwezig zijn. Zij verrichtte daarmede nuttig werk, waarvoor wij haar dankbaar zijn.

De algemeene besluiten, die uit Nijhoff konden worden afgeleid, zien wij door die eerste bijgevoegde lijst volkomen bevestigd. Althans zien wij daar, wat Antwerpen betreft, dat deze stad hier weer het leeuwenaandeel in de boekenproductie dier tijden bezit. Op de 584 werken zijn er niet minder dan 281 te Antwerpen uitgegeven. Alleen wat de bijbelvertalingen betreft, vinden wij er hier 14 Engelsche en 7 Fransche, die nog niet bij Nijhoff vermeld staan. Met niet minder dan 24 wordt het aantal Antwerpsche Erasmus-uitgaven uit de veertig eerste jaren der 16^e eeuw vermeerderd.

Het groote belang van zekere drukkerijen, als b.v. die van M. Hillen van Hoochstraten, komt door die nieuwe lijst steeds treffender in het licht.

M.S.

H. de Vries de Heekelingen, Genève pépinière du Calvinisme hollandais, II. (La Haye, M. Nijhoff, 1924).

Le second volume de cet ouvrage, dont nous avons donné jadis un compte rendu, (I, p. 139) vient de paraître. Il comprend un grand nombre de lettres, surtout de professeurs et d'anciens étudiants de l'Université calviniste. Elles traitent surtout de questions dogmatiques. Parmi les correspondants figurent les Eglises française et italienne d'Anvers, Ph. Marnix de S^te Aldegonde, J. Lipse, etc. Nous y trouvons aussi une Descriptio tumultus Antverpiensis, conservée à la Bibliothèque nationale de Paris, et un supplément à la liste des étudiants de Genève, dressée au tome premier. Rolandus de Weert et Henricus Carstens figurent sur cette liste comme Anversois.