[Frans]
Pierre Mauroy. Ce fait seul prouve que la classe politique lilloise est convaincue de la nécessité d'une collaboration transfrontalière avec ses voisins belges les plus immédiats.
Le groupe de travail ‘Transfrontalia’, créé au sein de ce ‘Conseil de développement’, compte des représentants de la société civile issus des trois régions. Il s'est donné pour mission de formuler des propositions destinées à favoriser une cohérence solide entre les habitants de l'Eurodistrict à venir. Une métropole, en effet, n'est pas seulement une entité économique, c'est également une communauté.
Comment créer ce sentiment communautaire, voilà la question qu'a étudiée le groupe de travail, présidé par Francis Calcoen. Très vite, on a compris que, vu la complexité de la métropole franco-belge, la question-clé était celle-ci: comment les habitants de l'Eurodistrict à venir pourront-ils se connaître, se comprendre et se parler? On y compte en effet deux langues (le français et le néerlandais) et trois cultures, s'étendant sur deux pays et trois régions (le sud de la Flandre-Occidentale, la Wallonie picarde, le Nord-Pas-de-Calais).
On s'est demandé comment on pourrait restaurer, dans cette métropole, le sentiment d'une cohésion sociale, basée sur une histoire commune plusieurs fois séculaire - pensons à l'ancien comté de Flandre - et une imbrication économique intense. Cette réflexion nous a conduits à formuler dix propositions d'action, destinées aux responsables politiques de la communauté urbaine.