de bonne compagnie par l'élite de notre public, ont été éliminées, et même une intrigue d'amour établie dans la composition sur un second plan (le premier étant occupé par le développement du caractère principal - Harpagon), n'a pu être représentée qu'avec certaines réserves. Pendant que cette comédie, dont la rédaction avait été revue par moi, se jouait au Théâtre, suivie d'une esquisse dramatique que j'avais empruntée à l'histoire ‘amoureuse’ de notre héros, - le prof. De Vries lut la comédie en entier dans une société littéraire. Le lendemain nous nous rendimes en pèlerinage au château de Muyde, le séjour de Hooft, pendant la majeure partie de sa vie, et un banquet couronna le soir ces fêtes, auxquelles se rattachent des souvenirs de nature mixte.
Parmi les admirateurs de Hooft il y a eu des radicaux, qui ont crié au sacrilège parce que j'avais osé apporter des changements à la pièce dramatique et parce que, dans ma comédie, l'héroïne, la fille d'Éléonore Hellemans, avait deux ans de plus que les registres de baptême ne lui accordèrent. Ce qui m'autorisait à en agir ainsi et à prétendu cependant à quelque confiance comme historien, c'était une épître de Hooft lui-même, dans laquelle il traite d'égal à égal avec cette toute jeune fille. Dans le no 4 de ma revue j'ai donné le texte de ma pièce et rendu compte des modifications dans la comédie de Hooft. Le De Jan ten Brink m'a fourné un bel article à l'honneur de la solennité, et différents littérateurs ont bien voulu coopérer à la complétation d'une généalogie de leur grand devancier.
Dans les deux dernières livraisons du 3e volume de ma nouvelle série, j'ai publié:
Un travail de M. Servaas van Rooyen sur les éléments bibliques que nos poëtes du moyen age ont fait entrer dans leurs compositions historiques et légendaires;
Du même auteur: un article à l'honneur de Constantin Huygens, qui forme avec Vondel et Hooft un illustre triumvirat dans notre république des lettres du XVIIe siècle. M. van Rooyen propose l'érection d'une statue pour son héros;
La traduction d'un article de M. Edm. Saint-Raymond sur le célèbre peintre néerlandais Antonis Mor van Dashorst (Antonio Moro). L'auteur français qualifie notre compatriote comme héritier de l'école du moyen age et fondateur de celle du XVIIe siècle; il donne la main, dit-il, à Holbein et à van Dijck;