dance de l'article de M. l'abbé Drabbe. Je me suis écrié, avec certain représentant du sens simple et bourgeois: ‘qu'allait-il faire dans cette galère!’ et il me paraît que cette exclamation, un peu réaliste, n'était pourtant pas entièrement hors de propos: parce que ces Messieurs, ayant dit A, et ayant été invité à dire B, s'en excusent. Fournir des preuves de l'immoralité de quelques oeuvres du grand Vondel, disent-ils, ce serait y attirer l'attention. En tout cas je crois que la discussion aura servi à jeter quelque lumière sur le sujet.
Le rév. père van Lommel me continue ses communications intéressantes, et une série d'articles de moindre dimension termine le volume. Il y a, dans le nombre, quelques mots sur l'exposition de tableaux et de sculptures, qui vient d'avoir lieu à Amsterdam. L'auteur a fustigé exemplairement un peintre qui s'était chargé de symboliser dans un grand tableau la donnée le nu pour le nu, ce qui est le superlatif de la devise l'art pour l'art, mal interprêtée. L'art, bien compris, n'ambitionnant que de remplir sa vocation d'art (d'être la beauté, nata non facta du génie de l'homme), sera pur, moral, enseignant, édifiant, catholique. E. Föister, un chrétien sérieux, brave homme, connaisseur, historien célèbre, va aussi loin de dire que le sentiment que lui inspire une des deux célèbres Vénus du Titien de la galerie de Dresde est un sentiment religieux, complétant l'impression de la Madonne de S. Sisto.
J.A.A.Th.
Amsterdam, la Toussaint, 1871.