Poésies lyriques
(1848)–Theodoor Weustenraad– Auteursrechtvrij
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Moeurs.
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Mais la fille d'un Grand, qui, sous l'oeil de sa mère,
Vend son âme et son corps par un honteux contrat,
A la lubricité d'un vil sexagénaire
Qu'un coup de sang, prévu, vient tuer sans éclat;
La femme de haut rang dont le lit adultère
Déborde, nuit et jour, d'ignobles passions,
Qui déposent souvent leur scandaleux mystère
Au seuil indigné des prisons;
Oh! celles-là du moins sont toujours bienvenues!
Le monde leur sourit du haut de ses grandeurs;
Partout, aux jeux publics, aux salons, dans les rues,
S'incline à leur aspect un peuple de flatteurs;
La mode aux doigts dorés s'épuise en artifices
Pour complaire à leur goût et parer leur beauté,
Et l'Art lui-même encense et célèbre leurs vices,
Sans rougir de sa lâcheté!
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