Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 231] [p. 231] Croquis de cloître Tout blancs et comme emplis des tristesses passées, Que redisent leurs voix dans un écho pleureur, Sous le recourbement des voûtes surbaissées, Les corridors claustraux allongent leur terreur. Les murs sont recouverts de triptyques funèbres, Où des crucifiements pendent écartelés, Le jour frappant à cru les divines vertèbres Et dorant de soleil les clous vermiculés. Et de large et de long des couloirs clairs et sombres, Tantôt dans la lumière et tantôt dans les ombres, Avec un bruit frôlant de coules et de pas, Des moines recueillis vont, se croisent, s'effacent... Et tous prient Dieu les uns pour les autres et passent Et tous s'aiment en lui, ne se connaissant pas. Vorige Volgende