Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 225] [p. 225] Croquis de cloître Dans le cadre de leurs frises historiées Et le déroulement de leurs meneaux étroits, Contre le mur lépreux des cours armoriées, Les douze stations du chemin de la croix, Toutes en marbre blanc, montent appariées: L'usure de l'hiver a râclé leurs parois Et les scènes de deuils se sont excoriées, Sous la râpe des vents et sous la dent des froids. C'est là, quand les lointains sur fond d'or se burinent, Qu'au son de bourdons sourds, les moines pélerinent, Lignant de leur fantôme en noir ces grands décors, Où le soir lumineux, plein de mélancolie, Lent ensevelisseur des jours finis, replie Ses linceuls de soleil sur les horizons morts. Vorige Volgende