Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 139] [p. 139] L'étable Et pleine d'un bétail magnifique, l'étable, A main gauche, près des fumiers étagés haut, Volets fermés, dormait d'un pesant sommeil chaud, Sous les rayons serrés d'un soleil irritable. Dans la moite chaleur de la ferme au repos, Dans la vapeur montant des fumantes litières, Les boeufs dressaient le roc de leurs croupes altières Et les vaches beuglaient très doux, les yeux mi-clos. Midi sonnant, les gars nombreux curaient les auges Et les comblaient de foins, de lavandes, de sauges, Que les bêtes broyaient d'un lourd mâchonnement; Tandis que les doigts gourds et durcis des servantes Étiraient loguement les mamelles pendantes Et grappillaient les pis tendus, canaillement. Vorige Volgende