mières qui les rend tour à tour mystérieuses ou claires, funèbres ou gaies. Vous traduisez plus que leur réalité brutale: vous surprenez leur signification spirituelle. Vous ne séparez point la statue de son auréole, tout au contraire vous voulez que l'auréole fasse valoir la statue. Ainsi vous parvenez à nous intéresser, mais surtout à nous émouvoir.
Votre livre sera un livre de foi. Car il est bien entendu, n'est-ce pas? que tout ce qui est tombé chez nous va bientôt se relever; qu'Ypres, Dixmude, Alost, Termonde, Louvain, Dinant, Visé ne sont en ruines qu'aussi longtemps que l'envahisseur souillera notre sol; que déjà, les pierres cachées mais non brisées sont impatientes de réoccuper leur place là-bas, sur un fron-