[4 juni 1865
Brief van Tine aan Stéphanie]
*4 juni 1865
Brief pan Tine aan Stéphanie. (Pée: Tine, blz. 46-47)
Stéphanie ging naar Italië waar zij huwde met de leraar Giovanni Omboni.
Bruxelles, le 4 Juin 1865.
Ma Loulou! ma petite Malattie! Merci de ta lettre si bonne, si aimante; elle arrivait bien à propos, car j'étais brisée de tristesse et de tourment. Je ne veux pas parler trop de moi, car sais-tu, j'ai le coeur trop plein de toi. Je ne sais pas m'habituer à l'idé de te perdre; quelquefois je pense: c'est un égoïsme épouvantable d'être si triste de son départ, car elle sera bien plus heureuse qu'ici; je veux pourtant son bonheur. - Oh, j'ai beau raisonner, mon coeur saigne.
Ma Loulou chère! J'ai eu beaucoup de tourment et d'inquiétude, mais pour le moment on a arrangé les affaires de telle manière qu'il y a du temps gagné et c'est déjà beaucoup. Dekker souffre tant, mais il dit qu'il ne perdra jamais le courage, et à la fin il réussira. Il aspire d'être auprès de nous, et dès qu'il peut il nous rejoindra. Mais ce mois ci il y aura encore une masse de difficultés à surmonter. Il nous faut bien du courage. Jeudi, l'anniversaire de Nonni a été fêté à la grande satisfaction de l'enfant; elle était si heureuse. Sietske, la nièce de Dekker, est venue chez nous pour quelques jours. Elle me plait beaucoup, elle a beaucoup de caractère et très intelligente. Je suis sûre qu'elle te plaira; elle est très gentille pour moi. Mais pour mon coeur, personne ne te remplacera, car toi tu es l'unique ange qui aura toujours cette influence céleste sur moi... Je suis sûre de ma chère enfant, mais cet espoir là doit me soutenir, car j'ai besoin d'un soutien. Mon coeur est malade.